“ j'ai un rendez-vous avec les gars du gang „

Le temps en ce samedi du mois de septembre semblait clément envers les élèves. En effet, les sorties à Pré-au-Lard étaient enfin autorisées pour le plus grand plaisir des étudiants. Le soleil n'était pas au rendez-vous, même si quelques rayons essayaient vainement de traverser la masse nuageuse qui s’étalait dans le ciel. Néanmoins la pluie, si présente en Écosse, avait décidé de ne pas tomber aujourd'hui, une chance pour Matthys Rowle qui détestait les averses. Il aurait tué pour revivre ses vacances d’été. Le soleil et la chaleur avait envahie la Grande-Bretagne, offrant des vacances de rêve au Gryfffondor et à ses amis. Il avait passé ses grandes vacances dans la demeure de la famille Dolohov comme à son habitude. Depuis qu’il avait renié sa famille sans aucun scrupule, le jeune homme se retrouvait balloter entre les familles de ses deux meilleurs amis, qui n’avaient pas hésité une seule seconde pour accueillir leur ami, à son plus grand soulagement. L'amitié qui liait alors le trio avait été décuplée. Jamais il ne s'était senti aussi proche d'eux. Ils avaient toujours tout vécu ensemble et ces onze années d'amitié n'allait pas s'arrêter si vite. Il avait réussi à retrouver une nouvelle famille, plus semblable et qui l’acceptait comme il était. Les Rowle étaient des parents aimant, il ne pouvait le nier, mais il avait tendance à reposer tout leur espoir sur leur enfant. Étant l’ainé, Matthys avait du porter sur ses épaules le poids d’idéaux et d’espoir qui n’était pas les siens. Il avait rapidement envoyé tout cela valser, confiant lâchement ce travail ingrat à sa petite sœur. Le jeune homme avait de nombreuses qualités mais dès que quelque chose devenait trop sérieuse pour lui, il préférait tout abandonner. Pourquoi ? Par peur de décevoir, car il ne voulait pas se compliquer la vie ? Il ne le savait même pas lui-même.

C'est d'un pas las, l'esprit ailleurs qu'il quitta Poudlard pour pénétrer sur la grande place de Pré-au-Lard. Le petit village n'avait pas la prestance du Chemin de Traverse, mais il restait l'endroit le plus accessible pour les élèves de Poudlard. Plusieurs sorciers vagabondaient de boutique en boutique, tandis que d'autres semblaient avoir déjà vidé plusieurs vers de whisky pur feu à La Tête de Sanglier. Les plus courageux, eux, se dirigeaient d'un pas assuré vers la Cabane Hurlante. Les élèves de l'école de sorcellerie avaient, depuis leur plus jeune âge, appris à connaître la petite bourgade de Prè-au-Lard. Tout le monde connaissait le petit bar, les Trois Balais, ainsi que sa propriétaire, qui offrait de délicieuses bièraubeurres. Les meilleurs d’Écosse selon certains. C'est également ici que Matthys arrivait à se procurer les caisses d'alcool sorcier qui alimentait les petites fêtes qu'il organisait dans l'enceinte du château. Au départ, la tâche n'avait pas été simple, les préfets et les professeurs vagabondaient jour et nuit à la recherche de petit rebelle comme le Gryffondor. Heureusement pour lui, le jeune homme, avec les années et les escapades dans l'école avec ses deux meilleurs amis, lui avait permis de connaitre tous les recoins de Poudlard. Par exemple, derrière l'une des innombrables statuts se cachait un passage secret menant directement à Prè-au-Lard. De même la Salle sur Demande avait été la pièce idéale pour cacher les bouteilles de whisky pur feu. Il secoua légèrement la tête, un sourire en coin avant de pénétrer dans l'enceinte des Trois Balais. Son meilleur ami, Boyde lui avait donné rendez-vous dans le lieu qui avait été la scène de leur première cuite. L'endroit sentait le bois humide et le vieux, néanmoins le petit bar restait chaleureux. La convivialité, la bonne humeur et le feu crépitant dans l'antre de la cheminée apportant l'impression d'être chez soi. Son ami se tenait déjà assis face à l'une des nombreuses petites tables en bois, une bièraubeurre à la main. Matthys avait toujours eu le don d'être en retard, cela n'allait pas changer de si bon matin. « Alors on m'attend ma petite Boydinette ! » fit-il d'une voix mielleuse, imitant à la perfection la petite amie du brun. Il prit place face à se dernier, commandant la même boisson aux arômes sucrés et si populaire dans le monde magique. Il regarda le jeune homme face à lui avant de lui décocher un sourire railleur. « Alors, je te manquais ?! Je sais que tu ne peux pas te passer de moi… Personne ne le peut en fait. »


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Boyde et sa nonchalance chronique. Quand il se levait le matin, il tirait toujours une gueule de six pieds de longs, ses amis avaient commencé à comprendre après onze longues années qu’il ne fallait pas lui parler avant qu’il n’ai déjeuné. Hélas, sa petite amie, elle ne l’avait pas encore compris, elle le submergeait de question dés le réveil, rien de tel pour le mettre de mauvaise humeur, elle lui posait des questions, il ne répondait pas, elle s’énervait, et ainsi de suite, tout le temps. Ce matin, elle lui avait posé cinquante questions du genre « tu vas à pré au lard avec moi ? on ira boire un coup aux trois balais ? Tu m’aideras à choisir une robe ? il parait qu’il y a de nouveau bonbon… et ci, et ça. » en fait, il n’en avait pas écouté un traitre mot avant de lâcher un « j’’y vais avec Matt », elle l’avait mis de mauvaise humeur, mais ça lui passerait.

Il allait à pré au lard sans elle, et c’était exactement le genre de chose dont il allait entendre parler pendant encore très longtemps, il le savait bien, mais bon, il avait fait le choix d’y aller sans elle, alors.. ; il l’assumait, il détestait qu’on l’étouffe de la sorte. Il entra dans le pub version sorcier, le bar des trois balais. Boyde aimait bien venir ici, c’était sa première cuite, c’était le temps des amis, de l’insouciance, ce temps lui manquait parfois. Il s’installa alors à une table, tranquillement, et attendit, par Merlin, il était le seul à avoir une montre ? Peut être bien. Alors on m'attend ma petite Boydinette ! Il leva les yeux, surpris, quoi, Miryà, ici alors qu’il pensait l’avoir suffisamment envoyé balader il y avait moins d’une heure alors qu’elle lui faisait une sorte de crise pour qu’ils se voient. Boyde aimait Miryà, mais il n’aimait pas être étouffé, c’était tout, et elle ne semblait pas avoir compris cela, à la place elle faisait crise de jalousie sur crise de jalousie. Quand il leva les yeux, il vit son meilleur ami, un de ses meilleurs amis, Matthys, ou Matt, enfin bref. Boyde lui jeta un faux regard noir, il l’énervait quand il faisait ça, ça le faisait rire de faire une peur – relative certes – à Boyde. Son ami s’assit en face de lui tout en passant sa commande. Alors, je te manquais ?! Je sais que tu ne peux pas te passer de moi… Personne ne le peut en fait. Arrogant, ils avaient cette « qualité » en commun, c’était certain. Boyde hocha la tête de gauche à droite en signe de non-approbation. Ses amis étaient ses seuls vrais amis, alors… oui des fois ça arrivait à Boyde de vouloir qu’ils soient là, enfin, normal quoi. Boyde le regarde, tout en portant sa bière au beurre au lèvre et dit alors : Imite encore une fois Miryà et je te tords le cou. Dit alors Boyde en regardant son ami, bien c’était de l’humour, il n’était pas sûr d’être capable de physiquement tordre le coup à Matthys, quoi que… Boyde en avait dans les bras quand même, il avait une bonne anatomie musculaire, Miryà élève en médicomagie le lui avait dit, alors… Oh oui, Matthys, tu me manque tellement, si tu savais. Dit alors Boyde en faisant une mine de gamine hystérique, il rit alors l’instant d’après, il aimait se foutre de son ami qui se croyait indispensable, vraiment, c’était très drôle de le voir comme ça, sûr de lui.

Boyde Herondales. Fier élève de la maison Gryffondor. Le jeune homme était connu pour faire partit du trio infernale de Poudlard qu'il formait avec ses deux meilleurs amis, Matthys Rowle et Karzan Dolohov. Sa réputation de séducteur et de conservateur faisait de lui l'un des garçons les plus populaires de l'école de sorcellerie, ainsi que l'un des plus détestables. Il adorait se pavaner tel un paon dans l’enceinte du château tout en passant une main dans ses cheveux emmêlés, un piège à fille incontournable selon lui. Sa prestance et son assurance imposait le respect, alors que son aversion envers les moldus faisait un adversaire redoutable pour les sang-de-bourbe qui peuplait Poudlard. En conclusion, les trois jeunes hommes s'étaient bien trouvés. Ils partageaient les mêmes opinions sur la nature du sang et avaient des caractères opposés et similaires à la fois. A cet heure-ci le Trois Balais était plein à craquer de sorciers en tout genre, parlant fort et riant à gorge d'éployé. Une serveuse déposa une bièraubeurre fumante devant Matthys alors que ce dernier lui lança un clin d’œil, un sourire charmeur dessiné sur les lèvres qui fit pouffer la jeune femme devenue rouge écrevisse. « Imite encore une fois Miryà et je te tords le cou. » fit Boyde d'une voix sévère en le regardant droit dans les yeux. Néanmoins la lueur taquine qui illuminait ses yeux chocolat le trahissait. Miryà était la petite amie officielle du jeune homme, ce qui étonnait encore tous les élèves de Poudlard, Boyde n’ayant pas pour habitude de se montrer au bras d'une fille. Tout le monde avait alors plus au moins compris que leur relation était sérieuse, brisant le cœur de plusieurs jeunes filles, étonnant Karzan et touchant l'ego de Matthys. En effet ce dernier avait eu, un jour, la brillante idée de mettre Myrià Claythrown dans son lit. Le pauvre s'était alors pris un râteau magistral alors que la jeune fille s'était entichée de son meilleur ami. «Tu ne peux pas nier que je l'imite très bien, j'ai un don que veux-tu ! » Il ria de bon cœur, heureux de retrouver son meilleur ami.

« Oh oui, Matthys, tu me manque tellement, si tu savais. » fit-il en imitant à son tour la voix hystérique d'une gamine de douze ans. Il leva les yeux au ciel avant de tremper ses lèvres dans le breuvage sucré, buvant une longue gorgée de sa bièraubeurre. Boyde et Matthys étaient les rigolos de la bande, ceux qui aimaient faire n'importe quoi en cours, alors que Karzan, essayait en vain de canaliser le tout avec sa maturité et son calme olympien. « Alors comme ça tu voulais me parler ? » fit-il en s’essuyant la bouche du revers de la main. En effet Boyde lui avait demandé de venir pour parler. Karzan n'était pas convié, chose plus qu'étonnante en sachant le lien qui les liait. Ils étaient toujours fourrés ensemble, tel des frères siamois malgré leurs amis et cursus différents. Heureusement la salle commune des Gryffonodr était rapidement devenue leur territoire, s'imposant comme les maitres des lieux. « Si c'est pour me dire à quel point Myrià peut être chiante, tu te fatigue pour rien, je le savais déjà ! »fit-il d'un ton rieur avant de se calmer face au regard noir que lui lançait son ami. « C'était une blague, on peut plus rigoler ou quoi ?! » Il se passa une main dans ses cheveux pour se donner une certaine contenance, alors qu'il évitait le regard suspicieux du gryffon face à lui. Il s'attarda sur la serveuse de tout à l'heure, l'analysant de haut en bas, ne pouvant nier le fait que Lily était mille fois plus jolie, avant de se gifler mentalement pour avoir pensé une telle chose.


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Miryà, ou le sujet sensible chez Boyde. C’était sa copine, et la première qui portait réellement ce nom là de « copine » depuis pas mal de temps. S’il avait dans un premier temps accepter de sortir avec elle, c’était pour qu’elle arrête ses crises, mais depuis c’était pire, pire qu’avant, elle ne le lâchait presque jamais, ils se manquaient, quand il était disposé à être avec elle, elle lui faisait une scène, et quand elle était déterminée à venir dans les bras de son petit ami, celui-ci était d’une humeur maussade. Miryà était donc un sujet que Boyde préférait éviter, il l’aimait, c’était peut être ça le problème finalement. Il savait que ses amis, surtout Matt ne portait pas spécialement Miryà dans son cœur, parce qu’il avait voulu la mettre dans son lit et qu’il s’était pris un râteau, Miryà était très dure parfois. Son ami lui dit alors au sujet de son imitation : Tu ne peux pas nier que je l'imite très bien, j'ai un don que veux-tu ! Un don ? Boyde n’était pas persuader que savoir imiter Miryà était un don… elle était belle, oui, mais tellement insupportable, des fois Boyde se demandait comment il arrivait à rester calme face à elle, alors que des fois il aurait juste envie de lui hurler « mais ta gueule putain ! », il se retenait, jusqu’au jour où ça finirait par arriver. Boyde porta son verre à ses lèvres avant de répondre à son ami, un sourire en coin : Oui, tu l’imite très bien, tu arrive à être aussi insupportable qu’elle, belle réussite mon ami. Boyde lui adressa un sourire. Il n’avait jamais nié que Miryà était insupportable, c’était un fait, juste un fait, mais un fait qu’il avait de plus en plus de mal à supporter. A croire que la fille de ses rêves était un tyran, des fois, il vaut mieux être seul que mal accompagné.

Alors comme ça tu voulais me parler ? Dit alors son ami, avant de s’essuyer les lèvres avec le revers de la main… Charmant, comme toujours. Boyde était le plus calme des quatre, peut être le plus raffiné aussi. raffiné dans le sens où il ne se serait jamais essuyé les lèvres avec le revers de la main, sa mère le lui avait interdit petit, c’était resté imprimé… mais passons, il restait un de ses meilleurs amis. Et en effet, Boyde voulait parler à Matt en privé, et sans Kaz, ce qui en soit était… rare. Généralement avec eux le diction « jamais deux sans trois » fonctionnait totalement et illustrait bien leur relation à tout les trois : inséparables. Sauf aujourd’hui. Mais Boyde avait à lui parler, à lui, et à lui seul, si Kaz était là, cela pourrait probablement mal finir. Boyde hocha la tête, et eut envie de répondre quand son ami lui coupa la parole pour dire : Si c'est pour me dire à quel point Myrià peut être chiante, tu te fatigue pour rien, je le savais déjà ! Matt avait une mine rieur, Boyde poussa un soit disant soupire d’exaspération, mais il ne l’était pas vraiment. C'était une blague, on peut plus rigoler ou quoi ?! Une blague, toujours des blagues. Boyde était un grand blagueur sauf au sujet de sa copine, quoi que… des fois, il se moquait d’elle en se plaignant notamment. Il fixa Matt qui fixait la jeune et jlie serveuse, de bas en haut, comme s’il analysait son physique. Ah ah, quelle blague. Fit alors Boyde avec une mine stoïque. La courbe de ses reins te plait ? Moi qui aurais juré que cette celle de Lily qui était à ton goût. Boyde le fixa d’un air de dire « dément ça, et tu verras. » Boyde connaissait assez son meilleur ami pour se rendre compte de ce genre de chose, et heureusement pour Matt, Kazran ne s’en était pas rendu compte. J’explique, Lily est la sœur de Kaz, vous pigez ? Boyde ne disait pas ça avec méchanceté, juste avec franchise, c’était sa façon à lui d’amener les choses sur le tapis.

La relation entre Myrià et Boyde avait toujours intrigué le jeune homme, lui qui n'était jamais tombé amoureux se demandait souvent comment son ami pouvait rester avec une furie comme Claythrow. Peut-être parce qu'il était amoureux d'elle, il ne l'aurait jamais avoué à vive voix bien sur, mais Matthys avait bien vu la façon qu'il avait de la regarder, de prononcer son prénom ou de parler d'elle. Il ne comprenait pas comment on pouvait être aussi attaché à une personne ou ressentir ce genre de sentiments qui vous prend aux tripes pour ne plus vous lâcher. Non, il ne comprenait pas. L'amour avait toujours été un sujet tabou pour le gryffondor. Il n'y avait jamais cru et n'y croirait surement jamais. Pour lui, l'amour n'était qu'un sentiment éphémère qui vous procurait plus de peine que de joie. De ce fait, il ne pouvait concevoir que certain être humain faisait tout pour qu'un jour il puisse ressentir ce sentiment, et que ce dernier soit réciproque. Étaient-ils masochiste ? Matthys se le demandait parfois.

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