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ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.

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ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. Vide
MessageSujet: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyJeu 29 Sep - 19:07


ϟ CARTE MAGIQUE DU SORCIER


mes parents m’ont nommée léonora, prénom banal n'est ce pas ? A vrai dire je préfère que l'on m'appelle par mon second nom, ewylan, bien moins commun. je me nomme hawkins-rhodes, terriblement moldu, je sais. je suis âgée de dix-huit ans, la majorité chez les moldus, ma naissance fut tout a faut banale, un 21 septembre, à londres. il est donc logique, vu mon âge, que je sois en huitième année, et j'étudie avec le plus grand interêt la médicomagie.. avec un nom pareil, il est évident que je suis une née-moldue, non ? ne croyez pas que cela me dérange, je sis très fière de ma famille, et celui qui me dira le contraire aura affaire à ma baguette.

ϟ REPELLO MOLDUM
ϟ PSEUDO/PRENOM, ophélie, alias fée.
ϟ AVATAR CHOISI, emma Watson, après bien des déboires (a)
ϟ UN COMMENTAIRE, forum très prometteur, un design superbe, très beau et travaillé, le header est juste magnifaiiique ! Je regrette néanmoins que le CSS des modèle de présentations ne soient pas un poil plus travaillé, idem pour le profil ou je trouve que les noms des personnages pourraient par exemple être écrit en une police plus originale mais ce n'est que mon opinion. Le contexte est, quand à lui, juste orgasmique, original et intéressant.
ϟ PRESENCE, plus ou mois tous les jours, après cela dépendra de mon travail scolaire, of course.
ϟ PARRAINAGE,Souhaites-tu un parrain pour t'aider à t'intégrer ? Oui [...] / Non [X]
ϟ LE MOT MAGIQUE, Poudre de perlimpinpin, poudre d’escampette et poudre à cheminette





Dernière édition par L. Ewylan Hawkins-Rhodes le Ven 7 Oct - 21:37, édité 16 fois
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ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. Vide
MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyJeu 29 Sep - 19:09



ϟ MA PREMIERE IMPRESSION VIS-A-VIS DE POUDLARD
Je sentais mon cœur s'emballer contre ma poitrine, fort, fort, fort. Dans le train, tout n'était qu'impatience, les élèves se préparaient, enfilaient leurs uniformes en laçant des regards frénétiques vers l'extérieur en tentant d’apercevoir le château. Soudain, Lana, la jeune fille assise à coté de moi et que j'avais défendue alors qu'elle se faisais embêter par quelques imbéciles se releva brusquement, bientôt imitée par les autres élèves du compartiment. « on arrive » s'exclama l'un d'eux, visiblement enthousiaste. Dehors, le quai d'une gare nous attendais, tandis que les élèves descendaient par groupes serrés et compacts, je suivi les autres premières années comme un zombie, sans voir si entendre quoi que ce soit d'autre que mon cœur qui cognait contre ma poitrine. Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvions par petits groupes de quatre sur des barques de bois écaillé, avançant silencieusement sur la surface lisse de l'immense lac, alors que je fixais le lac, observant distraitement les remous qui de temps en temps formaient de grands cercles dans le plat de l'eau. Soudain, je poussai un cri de stupeur lorsque une silhouette se dessina sur le lac sombre, silhouette effilée, superbe. Un château. Le château. Je levai les yeux vers l'immense battisse dont les tours, immenses & impressionnantes se dessinaient devant l'astre lunaire « Whouah » ne pu-je n’empêcher de m'exclamer, le souffle coupé par tant de beauté et de majesté. Il était comme dans mes rêves les plus fous. Non, il était bien plus que ça. Jamais je ne m'étais sentie aussi petite que devant cet immense château. Je ne parvenais plus à détacher mes yeux de Poudlard,comme si j'étais magnétiquement attirée à lui, tellement que je ne sentis même pas la barque atteindre la rive et seule la légère secousse lorsque le bateau toucha le quai me ramena à la réalité. Alors nous arrivâmes dans un immense hall dominé par un escalier de marbre gigantesque, mes yeux allaient et venaient tout autour de moi, et je n'étais pas la seule, les autre élèves semblaient tout aussi émerveillés. Et je n'étais pas au bout de mes peines. En effet, le professeur qui nous accompagnais nous demanda d'entrer dans une pièce dont les grandes portes de bois venaient de s'ouvrir. Je haussai les épaules en suivant le groupe, songeant que rien ne pouvait être aussi impressionnant que la vue du château. Et pourtant, la pièce était immense, traversée par quatre grandes tables de bois vernies, ou les élèves vêtus des uniformes aux couleurs de leurs maisons nous fixaient avec attention. Je regardais partout, mes yeux se posant à chaque fois sur un objet, un endroit, un infime détail plus magique que le précédent, alors que je levais les yeux au plafond, je m’aperçus que c'était comme si la salle était à ciel ouvert, un ciel enchanté semblant nous observer. Tout n'était que beauté et majesté tant la pièce respirait la magie. Mille émotions se bousculaient en moi, tellement que je n'aurais pu toutes les identifier. Euphorie, nervosité, excitation, impatience. Pourtant, je ne ressentais aucune peur, aucune appréhension; je faisais partie de ce monde. La magie était là, présente en moi comme en chacun des sorciers autour de moi. Faisant partie intégrante de mon âme. Je su à cet instant même où était ma place. Je faisais partie de ce monde. J'étais chez moi.

ϟ JE SUIS LE CHOIXPEAU ET JE SAIS TOUT !
Bonjour à toi, nouvel arrivant à Poudlard, je souhaite de poser des questions auxquels tu répondras franchement, et si tu mens, je le saurai. Cela restera entre toi, et moi, cela m’aidera à trouver quelle maison est faite pour toi mon enfant !
ϟ Parle moi de ton caractère tel que tu le vois toi, parles sans détours, et je t’écouterais mon enfant, Comment me décrire ? C'est difficile à dire, on dit souvent que je suis une grande gueule, quelqu'un de fort et d'impulsif, le genre de personne qui va prendre la mouche très facilement. A Poudlard, je suis une fille assez forte, courageuse et rigolote. Impulsive et terriblement bornée. Je n'aime pas avoir tord, ce qui a tendance à m’énerver mes professeurs d'ailleurs, mais que voulez-vous ? Ma mère était ainsi, je suis ainsi. Comme une part d'elle même encore présente en moi. Comme elle, je suis assez généreuse, je n'aime pas voir les autres souffrir et suis toujours prête à leur venir en aide, quitte à en faire trop et à me mêler de ce qui ne me regarde pas. Comme elle, je n'obéit que lorsque que je comprends et accepte les consignes, et je demande toujours justification. Comme elle, je ne montre pas mes sentiments, ni mes faiblesses, je suis fille forte. Enfin, d'après ma meilleure amie, Lana je suis surtout une fille super sensible voire fragile mais qui est bien trop fière pour le montrer. Ça me fait mal de l'admettre mais je crois bien qu'elle a raison au fond, se montrer faible, c'est comme se condamner à mort. En montrant ses blessures, en s'ouvrant aux autres, on prend le risque de mettre son cœur à nu. Sans armure, ce cœur est vulnérable, n'importe qui peut le détruire. Je n'aime pas les personnes faibles et naïves. Je n'aime pas la faiblesse. Je n'aime pas être faible.

ϟ Bien, que penses-tu de la création de la maison Grindlemonk, et quelle importance accordes tu à la nature du sang de tes camarades, Étant une enfant de moldue, il est plus qu'évident que je suis scandalisée par la création de cette maison. Attendez, je ne vois pas pourquoi sous prétexte que nous somme nés de parents moldus nous devons être séparés ainsi du reste des élèves, comme des malades mis en quarantaine. C'est tout bonnement inadmissible, ces principes radicaux et conservateurs sont exactement ce qui provoquent les guerres les plus sanglantes de notre histoire, les massacres et la mort de pauvres innocents. Je ne supporte pas cette discrimination. Quoi qu'ils disent, quoi qu'ils pensent ; Je suis une sorcière. Dans mon cœur, mon âme et chaque fibre de mon corps, je sais que j'appartiens à ce monde. Mon monde.

ϟ Le futur a toujours intéressé les sorciers, ceux-ci essayent même de lire l’avenir. Mais, toi, qu’espère tu de l’avenir, quels sont tes buts, tes espérances, mais également tes peurs et tes craintes ? Je veux tout savoir, Je n'ai qu'un rêve, un seul, celui d'être médicomage, oui je sais, je ne suis qu'une sang-de-bourbe, une pauvre ancienne Poufsouffle, une moins que rien qu'il n'a aucune chance d'y arriver. Je sais tout ça, on ne cesse de me le répéter depuis que j'ai choisi ce cursus, que ce soit ces sangs purs arrogants, surs qu'une putain d'enfant de moldus ne peut exceller dans une science aussi délicate que la médicomagie, ou bien mes professeurs, sur que la petite rebelle ne tiendras pas six mois. Mais moi, je n'ai que faire de ces personnes qui ne croient pas en moi. Je serais médicomage, pour tous ces gens qui méritent d'être sauvés. Pour tous ces gens qui m'enfoncent aujourd’hui. Pour toi maman. Je sais que j'ai arriverais.

ϟ Un de tes camarades se fait rouer de coups dans un couloir, et se fait menacer d’une baguette. Vous ne connaissez cette personne que de vue, ou simplement parce que vous êtes en cours avec elle. Que faites-vous ? C'est évident, je m'interpose. Je ne supporte pas ces imbéciles qui profitent de la faiblesse des autres. Cela insupporte au plus haut point, je trouve ça tout bonnement lâche et puéril. Ainsi, peut-importe que je connaisse la victime ou pas, je la défendrais, et son bourreau aura affaire à ma baguette, je vous le garantis ! On m'a beaucoup de fois reproché ce tempérament impulsif mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas faire comme si de rien n'était devant des actes comme ça.

ϟ Cancre, élève moyen, élève fainéant, élève doué ? Il est temps pour toi de me dire ce que les professeurs meurent envie de savoir :es-tu un bon élève, ou le fauteur de trouble de la classe ? On ne peut pas dire que je sois une élève modèle, c'est même tout le contraire, disons que je n'aime pas me fouler pour des matières que je juge sans grand intérêt. Par exemple, avez-vous déjà-vu matière plus inutile que la divination ? L'avenir est ce que l'on construit de par nos choix, nos décisions et nos actes. Et je ne crois franchement pas qu'une boule de cristal ou une feuille de thé puisse influencer ça. Je fourni donc un minium d'efforts pour avoir la moyenne et voilà, pourquoi faire plus ? Par contre si un cours m'intéresse, je fais de réels efforts et peux même obtenir de très bonnes notes ! Par exemple, depuis que je me suis spécialisée en médicomagie, je travaille énormément, histoire de clouer le bec à ces imbéciles qui pensent que les nés-moldus ne valent rien. Je sais que je réussirais.

ϟ Si c'était à vous de choisi votre maison, quelle serait-elle ? Et surtout, pourquoi penseriez vous êtes digne d'être membre de cette maison ? J'aime avoir les avis de tout le monde. Si j'avais pu choisir, je serais restée à Poufsouffle. Cette maison m’allais comme un gant, elle était moi, j'étais elle. Je sais pas, je m'y sentais chez moi, vraiment. La-bas, pas de discriminations ou très peu, pas de compétition, juste des rires et des souvenirs à ne plus pouvoir les compter. La-bas seule compte la loyauté et le sens de la justice. Je crois vraiment que j'aurais choisi cette maison si on me l'avais demandé, heureusement que le choixpeau a été de mon avis, c'est elle que j'aurais choisi, préférant nettement les airs jovials des jeunes attablés à la table des noir & jaunes plutôt que l'air patibulaire et suffisant des verts et argent. Le jour de ma répartition, alors que je regardais autour de moi d'un air ébahi, je me suis tout de suite sentie plus proche d'eux que de n'importe qu'elle autre maison, les Serpentard me semblaient bien trop arrogants et imbus d'eux même, les Serdaigles me semblaient bien trop sérieux, les Gryffondors m'attiraient plus de sympathie, je crois que j'aurais pu me plaire parmi eux, mais ce sont vraiment les élèves de la maison d'Helga qui ont attirée mon regard et mes sourires, la première fois. J'ai su dés cette seconde que cette table serait la mienne. Cette maison serait la mienne, comme une seconde famille, dans mon cœur.

ϟ Vous vous souvenez le jour où vous êtes allé chercher votre baguette sur le chemin de travers ? C’est Ollivander qui vous l’as vendue, mais savez vous seulement ce qu’elle contient, et de quoi est-elle composée ? je me rappelle de ce jour comme si c'était hier, lorsque mes yeux sont tombé pour la première fois sur le chemin de traverse, j'étais effrayée, terrifiée. Cet univers chatoyant, aux milles sons et couleurs me terrifiaient car je ne m'y suis pas sentie à ma place, je voyais tout autour de moi les autres sorciers, vêtus de capes colorées et moi, au milieu de ça, pauvre petite gamine avec mon jean et mon tee-shirt. Je n'étais pas comme eux. Je n'avais même pas l'impression de l'être. J'étais une moldue. Perdue au milieu de tous ces sorciers. Complétement perdue. Puis nous nous sommes avancés vers le magasin d'Ollivanders, au fur et à mesure que mes pas me rapprochaient de la boutique, mon cœur s'accélérait, cognant avec force contre ma poitrine. Au début, j'ai essayé de nombreuses baguettes, toutes deux étaient un échec cuisant ; alors que les baguettes s'enchainaient, des questions se bousculaient dans ma tête, étais-je vraiment une sorcière ? Tout cela n'était t-il pas illusoire ? Puis, Monsieur Ollivanders me tendit une baguette de bois clair, assez longue et visiblement souple. Alors que je prenais la baguette entre mes doigts, je sentis une douce chaleur envahir mon corps, elle était mienne, j'étais sienne. Ma baguette. Alors le vieux magicien prononça une phrase, anodine, certes mais qui resta gravée dans mon esprit. « Bois de bouleau, 32, 5 centimètres, imprégnée d'une écaille de sirène. Elle vous a choisi, Mademoiselle Hawkins. »



Dernière édition par P. Ewylan Hawkins-Rhodes le Lun 3 Oct - 15:44, édité 11 fois
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ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. Vide
MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyJeu 29 Sep - 19:09


ϟ L'HISTOIRE FORGE LE CARACTERE


❝ Chapitre un Ϟ I'm just a little girl ❞
« TOUCHÉ ! C'est toi l'chaaaaaat ! » La petite fille éclata d'un rire tonitruant. L'un de ces rires francs et incontrôlés, symbole même de ce bonheur innocent et enfantin. La joie éphémère d'être encore un enfant. En effet, quoi de plus beau que l'enfance ? Pour eux, sangs purs ou impurs, pas de principes ni de convenances, juste des jeux innocents, ou se mêlent rêves et imagination, ou un simple cheval de bois devient le plus fier des destriers, et le plus maigrelet des bambins un puissant sorcier. Le pays de l'imaginaire enfantin est un monde bien étrange, impénétrable par les adultes, trop endoctrinés dans leurs idéaux cartésiens pour le comprendre, pour savoir écouter le doux murmure des rêves et surtout pour les comprendre. Et chez nos jeunes moldus, monde ou la véritable magie n’existe que dans les livres, ces jeux enfantins sont la porte ouverte vers un imaginaire inconnu, pourtant guère éloigné de la réalité ; une réalité que, bien plus tard, la petite Ewylan allait toucher du doigt, mais ça, elle était à mille lieux de le penser. Aujourd'hui, les enfants jouaient à chat, se poursuivant en un nuage de poussière dans le jardin entourant la modeste maison Londonaise de la petite famille. Essoufflée par cette course folle, elle finit par s'arrêter, cherchant des yeux son frère jumeau, Samaël qui était censée la poursuivre. Rien, elle devait avoir largement semé la petite, Ewylan sourit, commençant à marcher tranquillement. Tout à coup, une masse se jeta sur elle, la faisant tomber au sol, dans la poussière sous des éclats de rires. « Je t'ai eu ! » « Dégage Sam, tu es lourd ! » « Non. »« Maiiiiiiiiiiis euh ! Tu es gros et lourd, puis tu pues dégage ! » « Si tu me dit que je suis le meilleur frangin du monde. » « Jamais ! »« Dommage pour toi soeurette, vraiment dommage » s'exclama t-il avec un sourire narquois « Bon, d'accord, tu es le meilleur de tous les frères du monde, ça te va ? » «Je ne sais pas, j'hésite. »« Sam ! »« D'accord Ewie, c'est bon je m'en vais ! ». Alors que le petit graçon se relevait, laissant Ewylan libre de ses mouvements, celui-ci observait son frère, les jumeaux Hawkins se ressemblaient énormément, les même cheveux chatains, les même yeux noisette, le même sourire qui ferait craquer n'importe qui. Et pourtant, malgré cette immense complicité, ils étaient différents. Ewylan était aussi sauvageonne que Samaël était ange, l'une était extarvertie, rêveuse et rigolote, l'autre était plus timide, calme et posée. Ils étaient l'ombre et la lumière. Le jour et la nuit. Soudain, la voix douce de leur mère, Carol-Ann se fit entendre. « Samaël, Léonora ! Ou êtes vous ? » Les jumeaux Hawkins se tournèrent vers la provenance de la voix, plus loin dans le jardin, Carol-Ann avançait vers elles d'un air déterminé, un sourire étirant ses lèvres rosées. La jeune fille lança un regard vers son frère, puis après un hochement de tête de connivence, tous deux se ruèrent vers leur mère, se jetant sur elle dans une étreinte qui était tout sauf douce. Carol-Ann éclata de rire en enlaçant ses enfants. Sa vie. « Maman, ça existe la magie ? » Un instant, Carol-Ann s'était vue submerger par les souvenirs, revoyant les premières années de vie de sa progéniture, les premiers pas, les premiers mots, les premiers rires. Tous souvenirs qu'elle chérissait comme des trésors. Mais elle avait été tirée de ses pensées par la question innocemment posée de sa fille, un léger sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle caressa les cheveux châtains de la petite. « Mais non, bien-sur que ça n'existe pas Ewylan, c'est comme le père Noël ! » « Sam, s'il te plait. Partout autour de nous, il y a une forme de magie, même si, cela fait tellement partie de nos existences que cela est considéré comme réel, mais c'est si merveilleux qu'a mon sens cela est .. magique ! » « Comment ça ? » « L'amour, le bonheur, l'amitié .. ces sentiments sont si beaux, si puissants tu sais ma princesse, bien plus que les dragons, les sorcières et autre contes ! » La petite sembla réfléchir un instant, comme pour s'assurer que la réponse lui convenait, puis elle s'élança dans la maison en courant, poursuivie par son jeune frère. Carol-Ann éclata de rire en les suivant. Heureuse.

❝ Chapitre deux Ϟ Look at the stars, look how they shine for you ❞

[justify]La vie passe tellement vite, lorsque l'on est heureux. Lorsque la joie est présente dans les cœurs d'une famille des plus banales. Les heures, les jours, les semaines, les mois, les années, à peine le temps d'un battement de cil que voilà quatre beaux printemps de passés. Trois années ou les jumeaux Hawkins avaient bien grandis, atteignant leurs sept ans dans un entremêlement de rires et de jeux, de rêves et de promesses. Bonheur, simple & sincère. Le bonheur. Mais ce jour là, la pluie tombait à grosses gouttes dehors, le ciel bleu sombre recouvrait la petite maison. Ewylan ne semblait guère vraiment heureuse, assise sur le tapis de sa chambre, les yeux dans le vague. La pièce, rendue sombre par la quasi-absence de lumière, n'avait jamais semblé aussi vide à la petite fille de sept ans, elle était seule, son frère étant aller au gouter d'anniversaire d'un copain qui se terminerait assez tard, il dormait la-bas. La petite Ewylan s'ennuyait profondément. Elle aurait voulu sortir, profiter de la fraicheur de la pluie sur son visage, mais il était tard, trop tard pour aller jouer dehors, elle était censée être couchée depuis plus d'une heure. Ewylan soupira, ses yeux fixaient depuis une demi heure qui lui avait parut une éternité les poutres de bois écaillées du plafond, suivant le parcours d'une araignée sur sa toile. Il n'y avait aucun bruit, si ce n'était le bruit étouffé des voix à la télévision, en bas, et le martèlement des gouttes sur la vitre. Silence; Calme; Ennui. « Ne pourrais-il pas se passer quelque chose ? N'importe quoi .. » murmura t-elle à la pénombre. Elle poussa un nouveau soupir lorsque l'araignée qu'elle observait disparu derrière la poutre, la laissant seule. Elle n'aimait pas le calme, ce silence inquiétante qui lui rappelait sa solitude; Elle tourna légèrement la tête observant le ciel noir strié de pluie, les nuages sombres formant dans le ciel des formes inquiétantes, cachant les étoiles et la Lune. La petite sentit son cœur s'emballer. silence; Ses yeux parcoururent la pièce, à la recherche de la plus infime source de vie; Silence; ses mains tremblèrent légèrement, elle n'aimait pas ce silence, elle n'aimait pas être seule. Soudain, Ewylan sentit une sensation étrange, comme si quelque chose bouillonnait en elle; « Ne pourrais-il pas se passer quelque chose ? N'importe quoi .. » Ses mots résonnèrent dans son esprit, encore & encore. « N'importe quoi .. » Tout à coup, les poutres se colorèrent de rose, de bleu et d'un tas d'autres couleurs chatoyantes, éclairant la pièce de douces lumières colorées. Un sourire se dessina sur les lèvres de la petite qui éclata de rire. Intrigués, ses parents se regardèrent puis se levèrent d'un même geste.« N'es-tu pas censée dormir chérie ? » demanda son père en poussant la porte avant de pénétrer dans la pièce. Il leva les yeux vers les poutres colorées, puis sur sa fille, euphorique. Aucun mot ne sortait de sa bouche tant il semblait choqué. Celle-ci ne le vit pas mais un léger sourire apparu sur le visage de son père. « C'est .. Que .. Que s'est t-il passé princesse ? » murmura Carol-Ann tandis que les lumières s'éteignaient doucement; Elle n'obtint aucune réponse cette nuit là.

Et les phénomènes de ce genre se répétèrent souvent, sous le fruit d'une émotion forte, Ewylan faisaient des choses incroyables que les jeunes parents mettaient sous le compte du hasard jusqu'au jour du neuvième anniversaire de la petite fille. Une petite fête était organisée avec la famille. Bonheur, une joie intense et sincère envahit Ewylan alors qu'elle sentait tout autour d'elle l'amour et la joie. Un sentiment puissant, très puissant. trop puissant. En effet, alors que sous ses doigts efficaces et euphorique, le papier d'un cadeau rouge vif laissait place à une ravissante poupée, celle-là même dont elle avait rêvé durant des jours, ses yeux d'enfant se retournant vers le visage de porcelaine à chaque fois qu'elle passait devant la vitrine, elle se sentit s'envoler de bonheur, littéralement. En effet, ses pieds se détachèrent lentement du sol tandis qu'elle se sentit léviter. « Mamaaaaan ! » Carol-Ann se tourna vers sa fille qui avait crié et poussa un cri. « Ewiiiiiiiiiie ! » « Laisse moi faire, je m'en charge. » Carol se tourna vers l'homme qui avait parlé, il s'agissait d'Emric, son beau frère. Sans attendre de réponse, celui-ci sortit un objet de sa poche, un bâton long et fin, lisse et ouvragé. Carol s'apprêta à l'interroger lorsque d'un geste sec du poignet il fit lentement redescendre la petite. Carol se précipité vers elle, fort heureusement, personne n'avait rien vu, trop occupés à admirer Samaël essayer son hélicoptère électronique dehors. « Il s'est passer quoi Mamaan ? » « Je .. » « Suivez moi dans une pièce tranquille, je crois que je comprends ce qu'il t'arrive Ewylan. » La petite fronça les sourcils, intriguée avant de suivre son oncle vers la chambre de sa mère, celle-ci lança un rapide regard vers son mari, avant de suivre Emric, curieuse et intriguée. Emric attendit patiemment que les jeunes femmes soient installées avant de prendre la parole. « Est-ce la première fois qu'un événement de ce genre t'arrive ? » « Emric attends .. » « Non, une fois j'ai fais voler la perruque de ma maitresse quand elle m'avais grondé, enfin je crois que c'était moi, oh et j'ai mis le feu au tapis de Sam quand il ma'avais embêtée, et aussi .. » «C'est bien ce que je pensais » murmura Emric, un léger sourire aux lèvres. « Quoi ? Que se passe t-il Emric ? Ou veux-tu en venir, s'il-te-plait ? » Emric sourit, avant de se tourner vers Ewyan. «Ce que je vais te dire, Ewylan pourrais bien changer le cours de ta vie, mais tu ne dois pas avoir peur, cette courbe sur la voie de ton existence n'est en rien quelque chose de mal. Au contraire. » La petite resta silencieuse, étrangement elle n'avait pas peur, comme si elle s’attendait à ce que son oncle allait lui annoncer, sans pour autant l'anticiper. « Tu es une sorcière, Ewylan. » Carol-Ann resta longuement silencieuse, observant le visage de son beau-frère, un instant, elle cru qu'il faisait une mauvaise blague simplement, comme lorsque l'on fait croire à un enfant qu'il y a un monstre sous son lit pour l'effrayer. Mais son visage était on en peut plus sérieux, ses yeux pâles fixant la petite fille qui n’avait rien dit. Sorcière. Un instant, le visage de la sorcière de Blanche-Neige lui vint à l'esprit, mais s'effaça rapidement. Sorcière. Ce mot, elle sentait qu'il y avait bien plus derrière ces simples lettres qu'une vieille femme hideuse et machiavélique. Sorcière. Ce mot ne l'effrayait pas, au contraire il semblait fait pour elle, comme si elle le comprenait. Sorcière. Ce mot se posa dans son esprit tel un papillon dont elle se saisit, doucement. Sorcière. Plus qu'un simple mot, une voie, un avenir; Non, pas un avenir, son présent, son passé et son futur. Sorcière. « D'accord » murmura la petite fille. Durant les heures qui suivirent, Emric leur expliqua le sens de ce mot, évoquant l'existence de Poudlard et des baguettes magiques, du quidditch et des sortilèges. Carol-Ann, Lionel, son époux et le petit Samaël mirent du temps à accepter la nouvelle avant de comprendre la véritable nature de l'univers magique. Rien de tout ça n’étonna Ewylan, elle était sorcière, et au fond d'elle même, elle l'avait toujours su.

❝ Chapitre trois Ϟ Cry me a river ❞

« Sang-de-bourbe ! » L'insulte résonna plusieurs fois dans la tête d'Ewylan, par trois fois, elle avait entendue ces trois mots, onze lettres, quatre syllabes & tout un tas d'autres synonymes. Trois fois, et à chaque fois, le flot d'émotions qui l'avait envahie avait été différent. La première fois, elle avait tout juste douze ans, et entamait sa deuxième année à l'école de sorcellerie Poudlard. A l'époque déjà, Ewylan ne passait pas un instant sans Lana à ses cotés, toujours l'une avec l'autre, unies comme les deux doigts d'une même main. Vu de l'extérieur, cette amitié aurait pu paraître des plus utopistes mais la vérité était là, rien ne semblait pouvoir séparer les deux Poufsouffle. Elles se comprenaient. Différentes mais complémentaires. Ce jour là, les deux amies se déplaçaient d'un cours à l'autre, riant gaiement l'une avec l'autre. La sincérité de l'affection qui les unissait résonant dans ces éclats de rires complices. Le simple bonheur d'aimer et d’être aimé. Mais trop occupée à calmer ses rires, Ewylan n,'avait pas vu le jeune homme qu'elle bouscula, un garçon de Serpentard, suffisant et imbu de son sang, celui-ci s'était retourné puis avait regardé la jeune femme de haut en bas, comme s'il regardait un elfe de maison. Arrogance & Suffisance. « Pardon, je ne t'avais pas vu » s'excusa néanmoins Ewylan, qui n'avait pas cillé, observant calmement le jeune homme. « Comment oses-tu me regarder ainsi dans les yeux, sale sang-de-bourbe ! ! » s'était t-il exclamé avant de s'éloigner avec un reniflement méprisant; Incompréhension. A cette époque, Ewylan ignorait tout de ce mot. Ce ne fut que queleques instants plus tard, alors qu'elles étaient installées au cours d'histoire de la magie qu'elle demanda l'explication à Lana. « Qu'est ce que cela veut dire .. sang .. sang-de-bourbe, Lana ? » « C'est un terme assez .. enfin, le genre de terme politiquement incorect qui désigne les .. » Elle marqua une légère pause, feignant de regrader le professeur et de prendre quelques notes, comme si elle cherchait ses mots pour ne pas vexer Ewylan. « pour désigner une personne dont les parents sont des moldus, qui si tu préfère n'a pas de sang sorcier dans les veines ». Ewylan avait réfléchi quelques instants aux paroles de Lana, bien qu'elle s'était habituée au monde magique, il lui restait visiblement beaucoup à apprendre. « Pourquoi, c'est mal de ne pas être un enfant de sorciers ? » « Certains le pensent ». Cette discussion resta à jamais gravée dans la mémoire d'Ewylan.

La seconde fois, elle avait quatorze ans, et c'était durant une heure de pause à la bibliothèque, Ewylan, Lana et un petit groupe de Poufsouffle était installé à une table, profitant de la chaleur de la pièce du savoir avant de repartir, le soir même chez eux pour les vacances de Noël. Les discussions allaient de bon train, entre éclats de rires et confidences. Une profonde complicité liaient la plupart des Jaune & Noir, tant qu'il leur était impossible de ne pas se trouver dans la même pièce sans que la moindre discussion se termine en fou-rire. Aujourd'hui, une simple discussion sur Peeves s'était terminée en réflexion sur le sexe chez les fantômes .. bientôt interrompue par la voix du bibliothécaire. « Bon les Poufsouffle, j'apprécie la profondeur de votre discussion mais s'il vous plait, quitte a rester ici veuillez travailler hein, je sais qu'il fait très froid, que ce soir c'est les vacances mais si vous ne vous mettez pas au travail je serais obliger de vous demander de sortir, ce serait dommage non ? » Tandis qu'il s'éloignait, Ewylan décida de s'avancer sur son devoir de potions. « Genre tu vas t'avancer Ewie ! » lui lança un garçon de sa bande. « Ah crois moi Fred, je serais bien contente quand ce devoir sera terminé et que toi, tu sera en train de le recopier sur Lana dans le Poudlard-Express, quand on retourneras à l'école ! Et puis je ne sais pas toi, mais moi me retrouver exclue de la bibliothèque et poireauter dehors, ça ne me tente pas. » La jeune femme sourit, adressant un clin d’œil a Lana avant de s'approcher des livres traitant des potions, riant en repensant aux facéties de ses comparses de maison. Ses doigts effleurèrent les couvertures poussiéreuses de vieux cuir, se posant brièvement sur l'ouvrage qui l’intéressait .. Mais une main attrapa le livre au moment au les doigts de Ewylan s’apprêtaient à le prendre. « Désolée Hawkins, les sangs-purs d'abord, tu n'y voit pas d'inconvénients j’espère ? » s'exclama d'une voix mielleuse une fille de Serpentard qu'elle n'appréciait guère. « Et bien si, ça me dérange Sparks, vois-tu je tenais ce livre en premier. » « Et que compte-tu en faire ? Les sangs-de-bourbe tels que toi ne méritent même pas de pénétrer ces murs ! » Indignation. Ewylan sortit sa baguette d'un geste rapide, incontrôlé, son corps tremblait de colère tandis qu'elle s'exprima d'une voix glaciale. « Tu vas regretter tes paroles sale conne ! » « Hawkins, Sparks, on se calme, vous êtes à la bibliothèque enfin ! Mademoiselle Hawkins, je suis vraiment désolé mais je vais vous demander de sortir ! » « Mais .. ! » « Désolé Mademoiselle, mais la baguette magique, est strictement interdite. » Sur ce, il s'éloigna, tandis que Ewylan retourna à sa table ranger ses affaires en fulminant. «Bon, bah je crois que je serais pas le seul à faire mes devoirs dans le train .. » Ewylan le frappa derrière la tête avec un livre avant de partir.

Cette-fois, Ewylan avait seize ans, alors qu'elle se baladait dans un couloir avec Lana, un éclat de voix se fit entendre. «Ôte-toi de mon chemin, laisse donc passer tes supérieurs » Une voix claire et glaciale. Emplie de suffisance et de fierté. Une Serpentarde toisait de toute sa grandeur une pauvre petite Gryffondor de première année, la menaçant de sa baguette. La petite terrorisée tremblait, les larmes aux yeux semblant sur le point de couler. Injustice. Rapidement, Ewylan se revit au même âge, terrorisée et effrayée comme cette petite. Les mots franchirent la barrières de ses lèvres sans qu'elle ne puisse les retenir. « Sparks, si tu t'attaquais à quelqu'un de ton âge, à moins que tu ne soit trop lâche et que tu préfères les première années ! » La Verte et Argent prit le temps de gratifier la petite Gryffondor d'un regard des plus menaçants avant de plonger son regard de glace dans les yeux noisette de la Poufsouffle. Violence et Haine et brillait. Ainsi qu'une lueur, plus sournoise encore. Le dégout. « Tiens tiens, on se la joue justicière maintenant, Hawkins ? Tu vas ravaler ta fierté ! Depuis quand une sang-de-bourbe se croit elle à notre niveau ? » Haine, tentée d'indignation et incompréhension. Ewylan sortit sa baguette, s’apprêtant à répliquer par un bon sortilège. Ce ne fut que l’intervention du professeur de potions qui empêcha un duel en plein couloir. Ewylan ne comprenait pas, comment une telle discrimination pouvait t-elle exister ? Le soir même, alors qu'elle était rentrée chez elle, la jeune femme demanda à sa mère. « Pourquoi de telles personnes pensent t-elle ça ? » Carol-Ann sourit, passant sa main dans la chevelure de sa fille. « Tu sais chérie, dans le monde ou nous vivons, certaines personnes n'acceptent pas les différences. Il faut croire que chez les sorciers, cela n'est pas différentes que chez les .. » Elle marqua une pause, depuis toutes ces années, elle avait toujours eu du mal à prononcer le mot moldu, et ce bien malgré le fait qu'elle ait parfaitement accepté la particularité de sa fille. « moldus ? » acheva Ewylan avec un sourire. « Oui je sais bien, mais je ne comprends pas. Nous sommes tous pareils, humains ! Cela m'échappe totalement ! » « Le monde est ainsi fait princesse, parfois les gens ne comprennent pas les différences, ou bien cela les effraie ! Cela est souvent du à la peur ou bien simplement à la bêtise, mais tu ne dois surtout pas prendre ça pour toi. Ne laisse pas ces critiques te blesser. » « Samaël a peur de moi alors ? » demanda Ewylan à voix basse. Carol-Ann tressaillit, un peu surprise d'entendre sa fille évoquer ça. Pourtant cela ne l'éttonnait pas. Depuis précisément six ans, le jour même ou Ewylan avait reçu sa lettre, quelque chose s'était brisé entre les jumeaux. Ce n'était pas vraiment de la froideur, ni même une certaine tension qui s'était installée entre eux. Plus que ça. La distance. Infime, à peine perceptible, mais bien assez pour briser un lien qui semblait des plus inébranlable. Ils restaient assez proches, riant et se racontant le moindre détail de leur vie, mais la flamme ardente qui brulait, symbole de l'amour fusionnel d'un frère et d'une sœur semblait éteinte. Ils étaient proches, sans plus l'être. Fusionnels sans plus l'être. Jumeaux, sans plus l'être vraiment. Déchirure. « Non, il n'a pas peur, c'est .. ce n'est pas ça je crois. » « Il m'en veut ? » Carol-Ann déposa un baiser sur la joue de sa fille avant de se diriger vers la porte de la pièce, sans répondre. Que pouvait t-elle répondre face à l'indéniable ? « Maman ? » « Oui, Léonora ? » Ewylan ne releva même pas que sa mère l’avait appelée Léonora, son premier prénom, qu'elle n'appréciait guère. « Toi .. tu .. enfin, tu ne m'abandonneras jamais, pas vrai, tu ne me lasserais jamais ? » Un sourire se dessina sur les lèvres de Carol-Ann. Sa fille, malgré ses grands airs était donc d'une douce fragilité. « Je serais toujours là, ma princesse. Toujours. » Ce ne fut que lorsque sa mère eu quitter la pièce qu'Ewylan s'autorisa à lancer un regards vers une photographie accrochée au mur. Un instant figé, fugace. Ultime souvenir d'un moment de bonheur perdu. Éphémère. L'image utopique de l'amour d'autrefois. Un simple bout de papier brillant qui faisait pourtant battre le cœur de la jeune femme contre sa poitrine. Une larme coula le long de sa joue pâle tandis qu'elle détournait les yeux, comme si les sourire des deux enfants de la photo la brulait. Ewylan & Samaël. Samaël & Ewylan. A jamais unis. A jamais perdus.

❝ Chapitre quatre Ϟ Lost in the darkness ❞

Chère Maman,
J'espère que tu es moins fatiguée, papa m'a dit que tu dormais un peu mieux depuis quelques temps, c'est bon signe pas vrai ? Il faut y croire maman, c'est ce que tu me dis toujours. Y croire. Encore et encore. Garder espoir. Je sais que tu iras mieux, tu es forte, je sais que ce cancer ne t'emporteras pas. Tu m'a promis de rester là, toujours. Et jamais tu n'a trahi une de tes promesses, c'est pas aujourd'hui que tu vas commencer. Tu sais, ici c'est pas la joie, je ne supporte plus cette ambiance, ce nouveau Poudlard si éloigné de l'endroit que j'aimais, de ce foyer qui m’avait ouvert les bras. C'est peut-être stupide mais je me sens comme une étrangère, comme la première fois que je suis allée au chemin de traverse, tu te rappelle ? Oncle Emric nous avais fait rentrer tous ensemble, jamais je n'avais vu papa aussi impressionné et Sam a battu le record du nombre de "Oh c'est pas vrai !" à la minute. Je ris seule en repensant à ce moment et je sais que tu riras aussi. Ça te fera du bien de rire, même un instant, oublier tout ça. Tu sais pour être honnête je donnerais n'importe quoi pour être avec toi maman, ici tout est sombre, triste. Lana m'insupporte, je n'aime pas cette maison, ces règles et pire que tout, tu me manque. Horriblement. J'ai peur maman; tellement peur. Mais je sais ce que je t'ai promis, avoir mon diplôme et réussir. Pour toi, pour nous.
Je t'embrasse, avec toute mon affection. Je t'aime.

Ewie.

PS : Embrasse Sam pour moi. Dis-le que ..


La plume resta quelques instants suspendue au dessus du parchemin ? Lui dire quoi ? Qu'il lui manquait ? Qu'elle n'avait jamais voulu ça ? Qu'elle l’aimait ? Non. Elle ne pouvait lui dire ça, d'un coup de baguette les trois derniers mots s'effacèrent, comme s'ils n'avaient jamais été tracés. Comme si cela n'était qu'illusoire. Comme si rien n'avait changé. Et pourtant. Un an. Un peu moins de 365 jours, douze mois 52,177457 semaines, et environ 8760 heures. A peine le temps d'un soupir et le passé s'envole, et pas seulement en ce qui concerne Samaël. Un nom, un seul avait détruit tout ce qui était la vie de la jeune Ewylan depuis des années. Grindelmonk. Poudlard n'était plus que l'ombre de ce qu'il avait été. Le lieu convivial, joyeux et chaleureux, foyer pour tous les jeunes élèves était un lieu changé par la peur et la discrimination. Grindelmonk. Un rire amer s'échappa des lèvres d'Ewylan, lorsque la nouvelle direction de l'école avait annoncé la création de cette cinquième maison, un brouhaha incessant de protestations et d'insultes avaient envahit la grande salle. Insuffisant, évidement pour faire changer d'avis le directeur. Grindlemonk. Lana. Depuis que la jeune Ewylan avait été expédiée à Grindlewonk, le silence, troublant et incessant avait remplacé les regards de connivence. Les insultes avaient remplacé les confidences. Fin. La fin d'une amitié qui semblait inébranlable. Qu'est ce qui avait changé ? Pourquoi celle qui lui semblait si importante était aujourd'hui une étrangère ? A qui la faute ? Et tout un tas d'autres questions s'entremêlait dans l'esprit d'Ewylan. Elle secoua la tête, chassant ses sombres pensées avant d'attacher le parchemin à la patte d'un hibou gris. L'observant partir jusqu'à ne devenir qu'un minuscule point dans le ciel bleu de ce début de printemps. « Maman .. » murmura t-elle. Cela faisait déjà de longs mois que le cancer de Carol-Ann avait été diagnostiqué. De longs mois de douleur. De longs mois de traitements. De longs mois d'errance et de peur. De longs mois où Ewylan n'avait vu sa mère que de brefs instants, chaque moment où Ewylan ne pouvait s'empêcher de remarquer sa maigreur, ses longs cheveux châtains désormais épars sur son crâne, son teint cadavérique et tout les autres effets de son mal. Ewylan ferma les yeux un moment, laissant la fraicheur printanière se poser sur son visage, la légère brise faisant s'envoler ses cheveux grossièrement attachés. Elle n'avait jamais aimé ses cheveux, et le fait de passer de longues heures devant le miroir n'était pas de ses habitudes, bien qu'elle savait qu'elle pouvait être très jolie. Alors que le sourire de sa mère, figure fugace d'un souvenir lointain, se dessina dans son esprit un bruit de pas chasse le souvenir. Aussi vite qu'il était arrivé. Lana. La jeune femme se tenait là, s’apprêtant à entrer dans la volière. Un bref instant, Ewylan voulut la prendre dans ses bras, pleurer, se laisser aller contre son épaule, comme autrefois, mais cette pensée lui parut soudain des plus stupides. Ainsi elle releva fièrement le menton et la contourna, comme si elle n'avait pas été là, évitant de penser aux yeux bruns qui la suivaient très certainement. C'est fini. Alors qu'elle rentrait au dortoir des Grindlemonk, adressant un signe de tête a ses camarades, elle se stoppa net. Quelque chose ne tournait pas rond. Les visages des élèves étaient tous tournés vers elle, la fixant d'un air pathétique. « Qu'y a t-il ? » demanda t-elle d'une voix forte, peut-être un peut plus froide qu'elle ne l'aurait voulu, mais un sentiment étrange l'avait envahi. « Que se passe t-il enfin !? » Son viel ami Fred s'avança, l'air grave qu'il affichait lui était étranger et faisait presque faux sur son visage habituellement empli d'une joie de vivre communicative. « Ewylan, il .. tu dois aller voir le directeur, immédiatement » Il marqua une pause, son regard observait les visages tout autour de lui, comme s'il cherchait un quelconque réconfort. Un appui. « C'est .. à propos de ta mère, Ewylan. C'est important. » Il n'en dit pas plus, comme si les paroles qu'il avait murmuré l'avait écorché tant elle étaient emplie de gravité. Un silence pensant avait alors envahi la pièce. Un silence de mort. Ewylan sentit son cœur s'accélérer, non, se briser. D'un geste brusque elle se retourna, bousculant l'un des élèves qui était près d'elle et quitta la pièce sans même un regard. Ce n'est que lorsqu'elle fut seule dans le parc qu'elle se laissa tomber le long d'un arbre, laissant les larmes couler le long de ses joues. Une averse tombait violemment, mais ça n'avait pas d'importance. Elle ne sentait pas les gouttes de pluie la piquer comme des milliers de petits dards, ni même le froid mordant, le gout salé des larmes et encore moins la dureté de l'écorce. Elle ne sentait rien, ne ressentait rien.

❝ Épilogue Ϟ Flowers for a ghost ❞

La pluie tombait, mais ça n'avait pas d'importance. Ça n’avait plus d'importance. Cela faisait très exactement deux heures et douze minutes qu'Ewylan regardait la tombe de marbre blanc, les yeux fixés sur les lettres gravées. Carol-Ann Prudence Rhodes-Hawkins. Deux heures qu'elle n'avait pas bougé. C'était la première fois qu'elle voyait la tombe, à vrai dire la première fois qu'elle retournait à Londres depuis l'annonce du décès, le directeur n'avait pas autorisé qu'elle quitte l’école en dehors des dates de vacances, la raison ? Grindlemonk. Les vacances d'été avaient commencé sous cette averse torrentielle. Comme ce fameux soir. Ewylan regardait la tombe sans la voir, car derrière ses yeux fixes c'était mille et une images qui défilaient. Sa mère, son sourire, ses rires, ses étreintes. Ses mots. « Je serais toujours là, ma princesse. Toujours. » Toujours. D'autres images, plus violentes et plus saccadées la prirent à la gorge. Le cancer. Les traitement. Sa peau pâle. Le lit d’hôpital. Le regard de Fred. Ses cheveux qui tombaient. Lana. « Toujours » « Ewylan ! » Elle sursauta puis se retourna, surprise d'avoir été tirée de ses souvenirs par la voix de son frère. « On y va. Papa veut aller au resto pour fêter la fin de tes aspics ou j'sais pas quoi » Une petite vingtaine de mots. Une phrase. Un poignard en plein cœur. Même un sourd n'aurait pu ne pas entendre le ton froid dont Samaël avait prononcé la phrase. Un ton froid ponctué de rancœur, profondément ancrée. « Je viens. » Il aquiesca puis se détourna. Sans un regard. Ewylan soupira, lançant un regard vers la tombe. Une brève seconde, elle songea a appeler Lana, mais chassa bien vite cette pensée. Elle était seule. Complétement seule.


Dernière édition par L. Ewylan Hawkins-Rhodes le Sam 8 Oct - 10:05, édité 22 fois
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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyJeu 29 Sep - 19:22

Oh te voilà ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 469549

Bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 429689
Si tu as encore des questions n'hésite pas Smile
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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyJeu 29 Sep - 19:37

Bienvenue sur SalvioHexia et bonne chance pour ta fiche ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 87881
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Tamsin Inari M-Finharvin
Tamsin Inari M-Finharvin


Patience et justice sont nos atoux. Et nous respectons la mémoire de notre chère Helga.

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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyJeu 29 Sep - 19:39

bienvenue sur le forum, heureuse que tu es trouver un avatar et bonne chance pour t'as fiche!
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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyJeu 29 Sep - 19:46

Bienvenue!! ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 429689
L'avatar est absolument divin. ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 445148

bonne chance avec ta fiche! ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 221247
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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyJeu 29 Sep - 20:03

Merci à tous, c'est plaisant un accueil comme ça leche

Haha je l'ai tellement espéré ma Emma ! ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 1001256540 D'ailleurs, je sais que le scénario de Lana m'est réservé mais l'avatar l'est t-il aussi ? Dans le cas contraire, pourriez vous me réserver Emma ? I love you
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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyJeu 29 Sep - 20:09

Il t'est réservé ne t'inquiète pas Smile
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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyJeu 29 Sep - 20:19

Oh parfait, merci beaucoup !
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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyVen 7 Oct - 21:44

Terminé ! I love you
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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptySam 8 Oct - 17:23

J'a-do-re tout simplement Smile

Je te valide à Grindelmonk, anciennement Poufsouffle ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 469549
J'ai hâte de rp avec toi ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 429689
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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptySam 8 Oct - 17:37

bienvenue Ewy^^
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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyDim 9 Oct - 9:55

Lana Slater-Banes-Astorg a écrit:
J'a-do-re tout simplement Smile

Je te valide à Grindelmonk, anciennement Poufsouffle ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 469549
J'ai hâte de rp avec toi ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 429689

C'est vrai ? ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 1817655808 ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 469549
ça me touche, merci infiniment, il faut dire que le personnage de base était wouatesque, un vrai plaisir de se l'approprier ! ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 81441

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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. EmptyDim 9 Oct - 13:55

Oui c'est vrai j'adore ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. 469549
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MessageSujet: Re: ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs.   ewylan Ҩ les mots ne sèchent pas les pleurs ; les mots ne réparent pas les coeurs. Empty

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