Deux jours depuis le fiasco total de la fête de l’halloween et Duncan n’avait toujours pas eut les couilles d’aller parler avec Ysolde. Pourquoi irait-il lui parler, encore me dites-vous? Par habitude peut-être, mais plus vraisemblablement parce que le rouge et or ne laissait jamais tomber. Leur relation ne c’était pas améliorer depuis son retour à Poudlard et ça le tuait, quasiment trois mois qu’il était arrivé et elle semblait le détester autant. D’ailleurs, ils ne s’étaient affrontés pas plus tard que ces deux jours, alors qu’il avait une fois de plus laissé entendre à sa douce qu’il éprouvait toujours des sentiments pour elle. Ses pas étaient lourds, il avait fini son cours de métamorphose avancé il y a peu et son ventre gargouillait tellement qu’il avait décidé de se rendre directement aux cuisine, pour manger tout ce dont il souhaitait sans avoir à faire à qui que ce soit. Ce n’était pas du genre du brun de se cacher, loin de là, mais il avait réellement une faim de loup et il ne croirait jamais qu’il devrait affronter sa Nemesis d’ici peu. C’était réellement frustrant à la longue de se faire rejeter de la sorte, il aurait réellement cru qu’elle se lasserait, qu’elle cesserait de faire l’inintéréssée et qu’elle lui avoue aussi qu’elle l’aimait toujours. Après tout, leur amour avait réellement été ravageur deux ans plus tôt, le gryffondor ne voyait pas comment de tels sentiments pouvaient disparaître aussi facilement.

Il se rappelait souvent de leurs beaux moments passés ensemble, il l’avait apprivoisé comme personne ne l’avait fait et il en était fier. Il l’aimait probablement toujours autant qu’au premier jour, même s’il avait appris à camoufler ses sentiments avec les années. Il faisait l’homme froid et cruel, sans aucune émotion qui avait l’air de se foutre de tout et de rien. Mais la vérité, ça personne ne le savait. Charlotte connaissait ses plus profonds secrets, mais elle n’avait pas non plus l’idée à quel point l’âme du sorcier était toujours aussi sombre que lors de ses années passées à Azkhaban. Il avait besoin de celle qui l’avait souvent sortit de ses plus mauvais moment, il avait besoin d’Ysolde. Il détestait tellement Graeme pour s’être inclus dans sa vie de la sorte, puisqu’il avait toujours cru qu’elle serait heureuse de revenir avec lui. Il mettait toute sa rage sur lui, se disant que ce blondinet lui avait promis des choses, voir lui avait fait boire un filtre d’amour. Comment pouvait-elle tant réticente envers lui? Les sourcils froncés, il entra dans la cuisine et se rendit directement près d’un des tabourets qui siégeait devant le comptoir. « Une énorme crème brûlée avec un verre de lait, s’il-vous-plait. » S’adressa-t’il au premier elfe qui vint l’aborder. En un claquement de doigt son dessert se retrouva devant lui. Ses traits s’adoucir, surtout quand il toqua le fameux premier coup pour casser la couche de sucre. Il soupira de plaisir à la première bouchée, entendant la porte s’ouvrir derrière lui.

Ysolde était tout simplement hors d’elle, absolument. A peine Halloween était passé, qu’une garce à la poitrine trop grosse pour être réelle c’était soudainement intéressé à Graeme de très près, et avait mis la pagaille entre eux. Ysolde se noyait dans ses cours, et évitait de passer trop de temps hors de la bibliothèque, le seul endroit à Poudlard où elle se sentait réellement bien, réellement. Halloween avait été très très bizarre, et Ysolde préférait ne pas en parler. La jeune femme se noyait dans ses cours, et sous les livres de la bibliothèque. Elle chinait les livres sur la voyance au plus profond des rayons, cherchant l’indice qui pourrait peut être l’aider. Bien sûr, il restait les livres de la réserve, mais… mais on ne pénètre pas dans la réserve sans un mot de la grande Ombrage, alors cela avait refroidie Ysolde. Elle n’aimait pas cette femme, cette garce, cette vieille en rose qui pu le vieux chat mort. Oui, elle sentait mauvais, mais Ysolde ne s’abaisserait pas à aller demander à cette vieille bique l’autorisation de consulter un vieux livres poussièreux, bien qu’elle en avait cruellement envie. Aujourd’hui, Ysolde avait sauté le repas, elle n’avait pas eut envie d’aller manger à la table des serpentards, elle était trop occupée avec ses devoirs dans la bibliothèque, elle resta donc assise à sa table, jusqu’à ce que son ventre lui rappelle qu’elle était humaine et qu’elle avait besoin de manger pour vivre. Elle poussa un soupire, et emporta un livre sous son bras qu’elle lirait en se délectant d’un truc concocter par des elfes dans les cuisines. Elle quitta donc la bibliothèque en debut d’après midi et descendit aux cuisines. Elle poussa alors la lourde porte. Par Merlin, elle avait faim !

Et là, quelqu’un assit à la table, elle n’y prêta pas plus d’attention que cela, et s’approcha plutôt de la table, affamé, et lâcha son gros livres volumineux sur la table, quand elle tourna soudainement la tête pour se rendre compte qu’il s’agissait de Duncan. Elle le fixa, et ne dit rien. Quand un elfe arriva enfin, elle demanda alors avec un sourire, et de façon aimable : « Trois muffins au chocolat et un verre de lait, s’il vous plait. » Elle était dix fois plus aimable avec un elfe qu’elle pouvait l’être avec Duncan. L’elfe au moins ne lui avait pas brisé le cœur en se comportant comme un idiot. Oui, car Duncan était un profond idiot il avait été a Azkaban, ce qui dans l’estime d’Ysolde faisait de lui un vrai idiot. L’elfe lui adressa un regarda et claque des doigts pour faire apparaitre le fameux repas de la blonde. Elle était littéralement morte de faim, littéralement, elle aurait manger n’importe quoi, mais vraiment n’importe quoi. Elle tira alors son livre à elle, ignorant royalement Duncan, qui visiblement avait l’air en meilleur état que l’autre soir. Oui, cela n’avait pas dû échapper au jeune homme qu’elle l’ignorait totalement et qu’elle était nettement plus aimable avec un elfe qu’avec lui. Elle n’avait aucune attention de lui parler, elle n’avait rien à lui dire, elle était certaine de lui avoir tout dit l’autre soir.

Duncan n’était définitivement pas prêt à rencontrer sa Nemesis en cet instant précis, alors qu’il avait la bouche pleine de crème brûlée. Il était dans un état de sérénité élevé, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps et il avait cru pouvoir savourer son dessert seul. Certes, les elfes s’afféraient près de lui, mais ça ne lui faisait que quelque chose à regarder, pour ne pas complètement s’ennuyer. Et alors dans un moment où il s’en attendait le moins, Ysolde franchit la porte de la cuisine. Par Merlin! Il voulait lui parler depuis halloween et il n’en avait jamais eut la chance, c’était vrai que l’on trouvait toujours quand on ne cherchait pas. Il alla se lever pour converser avec elle, croyant que c’était la raison de sa venue ici. Elle s’assit loin de lui et aussitôt le brun se renfrogna. Il commençait déjà à fulminer, alors que ce n’était réellement pas la bonne idée à faire s’il voulait soutirer n’importe quelle information de la vipère. « Trois muffins au chocolat et un verre de lait, s’il vous plait. » Elle était plus polie avec un elfe de maison que lui, c’était assez vexant. Il se demandait si elle était réellement en couple avec l’autre con, selon des rumeurs qu’il avait entendu. Enfin, ce n’était pas sensé être des rumeurs mais Duncan préférait le croire. Le simple fait de l’imaginer dans les bras de Graeme lui donnait des envies de meurtre, littéralement. Il lui avait piqué sa belle, c’était aussi simple que ça. Ces deux là ne pourraient jamais s’entendre, jamais.

Quand il eut fini de manger son dessert succulent, il se leva, fit le tour de la table et s’assit juste à côté de la belle. « Ton jeu ne fonctionne pas avec moi, tu devrais le savoir. » Il soupira longuement et fixa ses prunelles vers le livre de la belle. Il mit sa main directement dessus, de sorte qu’elle n’aurait pas le choix de l’affronter. . « Je t’ai dis que j’en avais fini avec toi? Non. » Puis, aussitôt, il fronça les sourcils, conscient qu’il ne lui disait réellement pas les bonnes paroles pour l’avoir de son côté. « Bon écoute, désolé. Je ne sais pas trop comment m’y prendre avec toi, j’ai tout essayé et j’ai bien l’impression que j’en suis au point mort. » Il enleva sa main de son ouvrage et la mit en dessous de son menton de sorte qu’il pouvait difficilement cesser de la regarder. « Tu n’es pas avec ton, ô, soit disant merveilleux petit ami? Pfff. Si j’étais lui je passerais tout mon temps avec toi. Tu changes d’avis comme de chemise, au moins je ferais en sorte que tu ne m’oublies pas. » Il ne savait jamais comment interagir avec elle, c’était réellement la fille la plus compliquée de tout l’univers. Il pensait qu’il saurait un peu comment elles fonctionnaient avec l’aide de ses deux sœurs, mais leur façon d’être unique lui répondait d’avance, Ysolde était une énigme en tout et pour tout. Et le pire, c’était que son cœur battait la chamade à l’instant où elle avait pénétré les lieux, parce qu’il était toujours incroyablement amoureux d’elle.

La jeune femme porta le verre de lait à ses lèvres, et tourna les pages de son ouvrage sur la divination, pour changer. Elle fut surprise quand elle vit Duncan s’asseoir à côté d’elle. Elle s’en fichait, cela ne l’empêcherait pas de l’ignorer. Il dit alors : « Ton jeu ne fonctionne pas avec moi, tu devrais le savoir. » Quel jeu ? La jeune femme avait passer l’âge de jouer. Elle ne leva même pas la tête pour lui adresser ne serait-ce qu’un seul petit regard. Après ce qu’il s’était passé dans la sale le soir d’Halloween, elle ne parlait pas aux idiots qui pensait qu’elle était déprimée et en détresse. Mais il ne lui lassa pas le choix, il posa sa main sur son livre, et dit alors : « Je t’ai dis que j’en avais fini avec toi? Non. » Quel jeu ? La jeune femme avait passer l’âge de jouer. Elle ne leva même pas la tête pour lui adresser ne serait-ce qu’un seul petit regard. Après ce qu’il s’était passé dans la sale le soir d’Halloween, elle ne parlait pas aux idiots qui pensait qu’elle était déprimée et en détresse. Mais il ne lui lassa pas le choix, il posa sa main sur son livre, et dit alors : « Bon écoute, désolé. Je ne sais pas trop comment m’y prendre avec toi, j’ai tout essayé et j’ai bien l’impression que j’en suis au point mort. » Il retira la main de son ouvrage, et elle cru qu’il allait abandonné, et quand soudain il mis sa main sous le menton de la jeune femme, l’obligeant ainsi à le regarder dans les yeux, et il ajouta alors : « Tu n’es pas avec ton, ô, soit disant merveilleux petit ami? Pfff. Si j’étais lui je passerais tout mon temps avec toi. Tu changes d’avis comme de chemise, au moins je ferais en sorte que tu ne m’oublies pas. » Son petit ami ? Il parlait sans doute de Graeme, sauf que depuis leur aventure dans le couloir, elle ne lui avait pas reparler, il avait dépassé les bornes. Elle ne tenait pas à l’évoquer, pas maintenant.

« Si tu crois que je joue, tu te fourre le doigt dans l’œil jusqu’au trognon mon pauvre Duncan. » et paf, ysolde avait du répondant, comme si le fait qu’il ait été à azkaban puisse lui faire peur, elle avait été élevé par un père cinglé, c’était la seule chose qui pouvait réellement lui faire peur aujourd’hui, la seule personne dont elle avait peur s’était elle-même, et de son père accessoirement. Mais de lui, certainement pas, et puis, elle avait passer l’âge de jouer avec les gens qui n’en valaient pas la peine. Ysolde était toujours furieuse contre lui, elle lui reprochait sans vraiment le savoir le fait qu’il l’ai abandonné alors qu’ils étaient heureux ensemble, tout ça pour une putain de connerie. « Si tu ne sais plus comment t’y prendre, faudrait songer à arrêter alors. » rétorqua Ysolde. Elle se recula alors dans le fond de sa chaise pour qu’il ne puisse plus lui tenir le menton, et du bout des doigts elle attrapa son muffins, et croqua alors dedans. Hum, le chocolat, elle adorait ça. Elle reposa finalement son regard sur Duncan, et répondit alors : « si tu étais lui, tu passerais tout ton temps avec moi. Des fois je me dis qu’il faudrait mieux être sourde plutôt que d’entendre des conneries pareilles. » Elle évita soigneusement le sujet de Graeme, et ne l’évoqua pas. Elle omettait, c’était qu’elle n’était pas prête d’en parler, elle ne voulait pas avoir à faire à lui, ni parler de lui. La voix de la jeune femme était sarcastique aujourd’hui.

Il savait d’ores et déjà qu’il s’était mal pris en commençant à parler à Ysolde de la sorte. Mais le gentil Duncan n’était plus toujours dans les parages, surtout quand il se mettait à penser que la blonde roucoulait avec Graeme. Il avait drôlement mal au cœur, pourtant il savait toujours à quel point elle comptait à ses yeux, il n’aurait pas dût être surpris. Il voulait l’avoir à nouveau. Et dans tous les sens du terme, pas seulement par caprice. Il s’ennuyait atrocement de ses baisers, mais surtout de ses sourires qui lui étaient explicitement adressé. Pourquoi ne pouvait-elle pas être heureuse en le voyant comme avant? Le brunet souffrait à un point tel qu’il cachait sa douleur en agissant comme un parfait connard. « Si tu crois que je joue, tu te fourre le doigt dans l’œil jusqu’au trognon mon pauvre Duncan. » Oui elle croyait qu’elle jouait, mais il ne savait même pas exactement quelle règle elle suivait. Ysolde était une femme accomplie désormais et elle effectuait ses propres choix, qui semblaient exclure le lion. Il avait espéré qu’elle lui dise qu’elle faisait semblant, qu’elle lui en voulait seulement encore et qu’elle ne voulait pas lâcher de sitôt. « Si tu ne sais plus comment t’y prendre, faudrait songer à arrêter alors. » Il fronça les sourcils. Une autre vanne. Devait-il comprendre qu’elle ne voulait plus jamais rien à faire avec lui? Il ne le pouvait pas, certainement pas accepter le fait qu’elle le relaye au second plan alors qu’il l’aimait toujours autant. Elle se détacha de lui pour avoir la pleine possession de ses moyens et enfoncer davantage le garçon qui ne savait pas trop quoi répondre. « si tu étais lui, tu passerais tout ton temps avec moi. Des fois je me dis qu’il faudrait mieux être sourde plutôt que d’entendre des conneries pareilles. »

Automatiquement, ses poings se serrèrent et il alla même jusqu’à frapper sur le comptoir où ils étaient assis. Ce genre de commentaire était seulement… Trop. Il devait redevenir l’homme qu’il était et pourtant il avait tant de rage en cet instant présent qu’il savait déjà que ça allait mal finir. « Tu rigoles là? Quelle bouse de dragon! Ysolde, je t’ai déjà expliqué il me semble. Je… Tu as reçu mes lettres ou pas? Je veux dire, si j’ai été condamné ce n’était que pour sauver mes sœurs! Je n’ai pas contrôlé mes pouvoirs. Je te jure que j’aurais voulu rester avec toi, mais voilà. Je referais la même chose si j’avais le choix pour la simple et bonne raison que j’ai sauvé mes sœurs. » Il se renfrogna, lui aussi s’éloignant d’elle en gardant néanmoins son visage froid plaqué vers elle. « J’en ai marre. Je ne comprends plus. J’ai tout essayé. » Il baissa la tête, essayant tant bien que de mal de se calmer, prenant son souffle doucement. Il ne savait pas ce qu’il ferait si elle lui signifiait une ultime fois que c’était fini entre eux. Enfin, il pris son courage à deux mains et releva ses yeux pour croiser ceux de la belle. « Je t’aime Ysolde, de tout mon âme. Depuis le premier jour et ça n’a jamais changé. Je t’en pris, ne me dis pas une nouvelle fois des vannes… Je sais à quel point tu as souffert, crois moi ça a été pareil pour moi. J’ai besoin de toi… Je crois que c’est la seule façon qui s’offre à moi pour que je ne perde pas définitivement la raison. »

« Tu rigoles là? Quelle bouse de dragon! Ysolde, je t’ai déjà expliqué il me semble. Je… Tu as reçu mes lettres ou pas? Je veux dire, si j’ai été condamné ce n’était que pour sauver mes sœurs! Je n’ai pas contrôlé mes pouvoirs. Je te jure que j’aurais voulu rester avec toi, mais voilà. Je referais la même chose si j’avais le choix pour la simple et bonne raison que j’ai sauvé mes sœurs. » Les lettres, elle les avait lu, et par merlin elle en avait versé des larmes. Quand il était parti à Azkaban, Ysolde avait longtemps été inconsolable. Le fait qu’elle perdre son petit ami avait donné à son père l’occasion de jeter dans ses pattes Ulysse Lestrange pour devenir son fiancé une erreur d’après elle. Après sa rupture, elle n’avait « plus rien à perdre », et du coup, Ulysse avait su alimenté la froideur de la jeune femme, sa méchanceté, sa frigidité. Elle avait tellement changé depuis ce temps. Tellement. « J’en ai marre. Je ne comprends plus. J’ai tout essayé. » Non, il ne prenait jamais Ysolde comme il le fallait ; il ne fallait jamais s’asseoir à côté d’elle quand elle venait d’envoyer bouler des gens ; il ne fallait pas la faire boire et il ne fallait pas lui parler comme il l’avait fait au repas d’Halloween. Il fallait qu’il change, il la connaissait, il savait comment elle marchait, et que comme il l’avait essayé, elle démarrait au quart de tours. « Je t’aime Ysolde, de tout mon âme. Depuis le premier jour et ça n’a jamais changé. Je t’en pris, ne me dis pas une nouvelle fois des vannes… Je sais à quel point tu as souffert, crois moi ça a été pareil pour moi. J’ai besoin de toi… Je crois que c’est la seule façon qui s’offre à moi pour que je ne perde pas définitivement la raison. » dit-il en la regardant dans les yeux. Elle resta sans voix.

Il fallait qu’elle arrête d’une méchante et cassante avec lui, cela ne l’aidait vraiment pas. « Rassure-toi, je les ai lu, et après je les ai brûlées. » Ca c’était direct, du Ysolde tout craché. Ce n’était pas « méchant » en soit, c’était sa franchise qui pouvait déstabiliser les gens, mais normalement, Duncan y était habitué, ils étaient sortis ensemble assez longtemps pour qu’il puisse connaitre les très mauvais trait de caractère de la jeune femme, comme ses bons d’ailleurs. Il la connaissait assez pour savoir qu’elle avait le rire facile, que quand elle était de très bonne humeur elle était espiègle. Aujourd’hui, elle avait comme… perdu cette joie de vivre. Elle ne faisait rien pour la retrouver, mais comment pourrait-elle faire, franchement ? « J’avais compris, merci. » Elle avait bien compris que s’il avait agit de la sorte c’était pour ses sœurs, elle n’était pas stupide. Ysolde comprenait la notion de fratrie, de famille, même si elle n’avait pas famille, ni de vrais frères et sœurs. Ramsey était mort, et bien qu’elle ne veuille pas l’admettre, un an après, elle avait encore mal, il était mort dans des circonstances douloureuses pour la jeune femme. Ulysse avait bien veillé à faire en sorte qu’elle n’y pense pas, après tout aux yeux de son ex, il n’était qu’un traitre à son sang. La réalité était quYsolde avait aimé son frère, et qu’il lui manquait, aujourd’hui, il aurait été le seul membre de sa famille à se tenir à ses côtés, ils auraient eut la même haine pour leur père. Elle n’était pas odieuse dans sa façon de parler à Duncan, non, résigné, réaliste, et terre à terre. « Ecoute Duncan… » Elle marqua une pause. « Je tiens à toi, je ne sais pas dire à quel point mais, je… » Oui, elle tenait à lui. Dans tenir, on peut comprendre, apprécié, voir aimer. Elle ne savait pas où elle en était avec lui. Officiellement c’était comme si leur histoire n’avait jamais pris fin. « J’ai des problèmes, j’ai traversé des choses qui m’ont affecté, je… je … je ne sais pas où je suis. Je ne sais plus qui je suis. Désolé d’être désagréable, mais je n’arrive plus à être… comme avant. » Ysolde était franche sur son compte, pour la première fois depuis longtemps. Elle baissa ses les yeux. Elle n’aimait pas parler d’elle, à chaque fois elle réalisait qu’elle était totalement perdue, totalement. Elle fixa un point dans le vide.

« Rassure-toi, je les ai lu, et après je les ai brûlées. » Les sourcils du gryffondor formèrent une drôle de ligne qui n’avait rien de cohérente. Pourquoi cette fille s’attardait-elle tant à mettre un terme à une évolution de leur relation? Car pour le moment, il ne devait pas trop demander et Duncan espérait simplement qu’elle ne lui en veule plus à mort. Le brun savait déjà qu’il était sur le bord de devenir dingue et ce n’était pas peser les mots. S’il avait tant tenu à revenir à Poudlard après son année passée en France, c’était surtout pour reconquérir son cœur. Des semaines qu’il essayait et ça ne fonctionnait toujours pas, il avait tout essayé ce qu’il avait dans ses poches, la manipulation, le côté prince, mais surtout la franchise de lui avouer réellement ce qu’il éprouvait pour elle. Ysolde était aussi froide que la reine des glaces et aucune fonte n’était prévue pour le moment apparemment. Il décida de ne rien ajouter à un tel affront sauf de laisser échapper un doux grognement qu’il espéra avoir passé inaperçu. « Ecoute Duncan… » Son visage se calma, car il n’avait pas entendu la blondinette lui parler d’un ton aussi doux depuis des lustres. Peut-être arrivait-on à quelque chose? C’était plutôt difficile à dire, mais ce qui était important pour le sorcier c’était de se taire et de la laisser parler. « Je tiens à toi, je ne sais pas dire à quel point mais, je… » Il ne fut pas capable, déjà ses poings se serrèrent et il agrippa la table qui se trouvait près d’eux. Mais. Il y avait toujours ce foutu mot qui semblait se foutre dans leur histoire. Il était revenu et l’aimait, MAIS, ce n’était jamais assez pour la serpentard. « J’ai des problèmes, j’ai traversé des choses qui m’ont affecté, je… je … je ne sais pas où je suis. Je ne sais plus qui je suis. Désolé d’être désagréable, mais je n’arrive plus à être… comme avant. » Cette fille arrivait vraiment à lui faire ressentir des dizaine d’émotions en peu de temps. Comment pouvait-il ne pas se sentir toucher par de telles paroles? Il se mordit la lèvre pour songer à ce qu’il lui allait répondre, il n’avait pas envie qu’elle prenne ses jambes à son cou à nouveau. C’était sa chance. « Je sais, mais justement je ne te demanda pas d’être l’ancienne Ysolde. » Il passa l’une de ses mains sur une barbe de deux jours laissant sonner un bref bruit de rugosité. Il regardait vers elle, attendant qu’elle décide de plonger ses prunelles dans les siennes. « Avec le nombre de fois où tu as été désagréables, comme tu le dis, c’est évident que j’accepte autant la ‘’nouvelle’’ Ysolde que l’ancienne. Je ne fais pas la différence, je t’aime et je sais que nous avons tous les deux évolués. Je ne te demande rien de concret, du moins pas maintenant. Tout ce que j’espère c’est que tu me souries de temps en temps. Si tu savais comme ton sourire me manque. » Il laissa échapper un long soupire. Il avait réellement envie de la voir heureuse, même s’il savait qu’avec tout ce qui se passait dans sa vie ça serait difficile. Il voulait aussi tant la prendre dans ses bras, il ne voulait plus être repoussé à nouveau. « Je suis là maintenant, et je ne te quitterai pas de si tôt. »