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Il y a quelques années, un jeune garçon fut accepté à Poufsoufle. Il n'était pas spécialement conquis par sa maison et en était même déprimé de par le choix du Choixpeaux. Lysianna était allée vers lui le soir-même de son arrivée. Elle s'était mise à côté de lui. Elle lui a expliqué que la maison de faisait pas sa vie. Que Poufsoufle représentait quelque chose de fort. Que le courage d'un lion ne suffisait pas. Qu'un blaireau est souvent synonyme de sagesse. Que le courage pouvait aussi se cultiver en chacun de nous. Lyse l'avait rassuré par des mots simples et lui avait aussi montré que ceux de la maison de Poufsoufle avaient aussi leur propre courage et se soutenait les uns aux autres. Que Gryfondor n'était pas LA maison par excellence. Lui qui se fiait aux stéréotypes et préjugés, comprit vite que la maison des Poufsoufle, comportait des personnes loyales et pleines de bonté.

Et puis, les années passèrent, Lysianna avait presque oubliait ce jeune homme qui aurait voulu partir à Gryfondor. Aujourd'hui, donnait cours à ses élèves, nés moldus, sangs mêlés et sans purs. Elle, la prof d'études de moldus leur faisait comprendre qu'il fallait protéger le monde des sorciers à ces personnes sans capacités magiques. Ils n'avaient nullement besoin de baguettes, juste de leur plume, leur parchemin et leur voix afin de faire des débats. Ça, Lyse aimait. Faire des débats, connaître l'avis de ses élèves. Ils discutèrent beaucoup eurent des longs moments de paroles. Puis, elle leur expliqua le fonctionnement de l'électricité. Elle avait même dessiné un schéma au tableau. Lyse voulait que ce cours soit instructif et aussi un cours pas ennuyant comme ils pouvaient avoir l'habitude de subir. Et puis, la fin du cours arriva. Elle leur donna une dissertation et des recherches facultatives à faire, mais qui pouvaient rapporter des points à leur maison. Les élèves s'en allèrent en remerciant leur professeur. Elle s'était ensuite assis à son bureau et écrivit son prochain cours. Elle l'avait déjà en tête elle expliquera à ses élèves comment comprendre pourquoi les images bougent sur un écran et non sur du papier comme les sorciers ont l'habitude de voir.

Pendant ce temps-là, un élève était bien décidé à parler avec elle. Habillé en tenu de moldu, il parcourait les escaliers et les couloirs. Il pouvait se permettre d'être vêtu ainsi, car les cours étaient terminés et que la fin de la journée avait sonné. Lysianna leva la tête quand on toqua. « Entrez ! » disait elle en faisant en sorte que la personne de l'autre côté de la porte l'entende. Un élève entra. Elle ne le reconnut pas de suite, mais se doutait fortement qu'il s'agissait d'un étudiant en section universitaire. Il était un peu plus vieux du visage par rapport aux derniers années. Elle resta assise et le regarda. Il n'était pas dans ses cours d'études de moldus, elle fronça alors ses sourcils. Contrairement à lui, Lysianna était habillée comme une sorcière, avec sa robe et sa cape. Elle avait même attaché ses cheveux pour paraître plus professeur. Et puis, en dévisageant le jeune homme, un léger sourire se fit.

« Ça alors … Rory je me trompe ? Comment vas tu depuis le temps ? »

Demanda-t-elle en posant sa plume et en se levant. Elle abandonna sa cape, laissant tout de même apercevoir sa tenue de professeur. Elle descendit de l'estrade et vint ainsi à sa hauteur. Depuis qu'elle était partie à l'université puis qu'elle était partie de Poudlard avant d'y revenir, ils avaient prit une claque tous les deux. Ils avaient juste bien mûri. Tous deux ayant un visage jeune, mais elle était un peu plus vieille que lui. Elle lui sourit contente de sa venue. Elle se demanda même s'il avait besoin d'elle pour le rassurer de quelque chose. Elle avait eu cette habitude du fait qu'il venait pour qu'elle puisse le rassurer sur quelque chose dont il était perplexe.

« Que me vaut l'honneur de ta visite ? »

Quand Rory avait vu pour la première fois la nouvelle enseignante d’Etude des Moldus à la table des Professeurs, il avait eu l’impression d’être propulsé dans le passé, huit ans en arrière. Il se rappelait le petit garçon impétueux qu’il était à l’époque ; à vrai dire il n’avait pas beaucoup changé de ce côté-là. Ce qui avait vraiment changé, c’était la vitesse à laquelle il prononçait ses jugements : à 11 ans il se contentait de ce qu’il avait entendu dire plutôt que de prendre le temps de se faire sa propre opinion. Et en un sens, la nouvelle professeure d’Etude des Moldus, Lysianna Heatherfield, n’était pas étrangère à ce changement.

Lorsqu’il avait été arrivé à Poudlard, le Choixpeau l’avait envoyé à Poufsouffle. Rory avait été déçu, voir en colère. Il s’était toujours vu comme un Rouge et Or, un Lion, fort, courageux, intrépide. Quelqu’un qui n’avait peur de rien, capable de se jeter dans le feu sans la moindre hésitation pour sauver un ami. Poufsouffle, jaune et noir, avec un blaireau comme emblème, était déjà beaucoup moins évocateur. C’était pour les travailleurs, et même si Rory ne ménageait pas ses efforts, il n’était pas du genre à s’enfermer dans une bibliothèque toute la journée. Lysianna, en dernière année d’université et membre de sa Maison, avait vu sa mine déconfite et l’avait rassuré. Lui avait apprit à vraiment connaître sa nouvelle Maison, qui lui avait dit qu’être travailleur ne voulait pas forcément dire passer sa journée dans les manuels. Que les jaunes et noirs accueillaient les personnes tolérantes, qui refusaient l’injustice, et qui mettaient leur courage au service de la loyauté, et il oublia bien vite sa déception. Elle lui fit part de son envie de devenir professeure, d’enseigner les moldus à des sangs-mêlés et des sangs-purs, sans préjugé. Il s’était demandé à ce moment-là s’il serait toujours étudiant à Poudlard quand elle reviendrait y enseigner. Maintenant, il était en 9ème année, et elle était Professeure.

Il l’avait observée, de loin. Il n’avait jamais osé aller la voir, il n’était qu’un petit minot de 11 ans à l’époque, et il avait bien changé. Et puis, même s’ils avaient eu de grandes discussions, c’était il y avait déjà huit ans, et cela n’avait duré qu’un an. Ils avaient tous les deux été assez occupés, elle avec ses examens de dernière année, lui à essayer de s’adapter. Il se souvenait avoir eu des gros coups de blues parce qu’il supportait mal d’être séparé de ses parents, et elle l’avait réconforté. Elle était la seule à qui il avait osé confier son mal du pays, il ne voulait pas paraitre faible aux yeux des autres.

Et puis, cette année il avait eu quelques soucis avec son professeur de Défense contre les Forces du Mal. Il avait clairement des préjugés, il se montrait beaucoup plus dur, plus injuste avec lui qu’avec les autres. Il le pensait agressivement conservateur, quand il avait remarqué que Lysianna… Professeur Heatherfield et lui semblaient amis. Et même plutôt proche, en plus. Pourtant, elle était Professeure d’Etude des Moldus, et s’était toujours rallié à leur cause. Elle n’avait rien d’une conservatrice… Tout cela l’intriguait. C’est pour cela qu’il se trouvait maintenant devant la porte de sa salle de classe, nerveux et pas tout à fait sûr de lui. Il voulait lui poser des questions sur son amitié avec le Professeur Astorg, et il savait qu’elle n’était pas du genre fermée, mais… il n’y avait presque aucune chance qu’elle le reconnaisse, et elle pourrait mal le prendre. Il prit une profonde inspiration et frappa à la porte avant de changer d’avis.

« Entrez ! »

Il entra dans la pièce, et elle releva la tête vers lui, le regard au début un peu vague, encore perdu dans ses pensées. Elle devait être en train de préparer son prochain cours. Elle le dévisagea et il en profita pour faire de même : sa tenue sorcière faisait très professionnelle, de même que ses cheveux relevés. C’était comme cela qu’il l’imaginait quand elle parlait de son futur métier. Ils avaient tous les deux vieillis, mais il n’y en avait aucune trace sur son visage. Il faisait peut-être plus adulte, plus sérieux, mais toujours aussi jeune. Un léger sourire illumina son visage, et il retrouva la jeune femme qu’il avait connu huit ans plus tôt.

« Ca alors… Rory, je me trompe ? Comment vas-tu depuis le temps ? »

Les yeux écarquillés, bouche bée, Rory avait du mal à s’en remettre. Elle l’avait reconnu ! Au bout de huit ans ! Enfin, c’était ce qui faisait la marque d’un excellent professeur : il reconnaissait toujours ses élèves, même au bout de plusieurs décennies. Elle retira sa cape et descendit de l’estrade pour le rejoindre.

« Que me vaut l’honneur de ta visite ? »

Encore sous le choc, Rory balbutia : « Je…je…hm, pardon. J’ai cours de Défense contre les Forces du Mal avec le Professeur Astorg, et il semble avoir une dent contre moi… Je pensais que c’était dû à des préjugés contre les nés-moldus, et puis j’ai vu qu’il était ami avec toi… C’est toi qui m’a appris à ne pas me fier aux apparences » finit-il avec un léger sourire « Je ne m’attendais vraiment pas à ce que tu me reconnaisses » ajouta-t-il, sa tête un peu de côté, son ton reflétant son étonnement. Il réalisa, un peu tard, que vu qu’elle était enseignante à présent il aurait peut-être dû la vouvoyer.

La jeune femme regarda son jeune ami. Elle avait toujours été là pour lui et lui avait prouvé que les « on dit que » n'étaient que stupidités et qu'il ne fallait jamais avoir de préjugés, juste être curieux et connaître les personnes ou les choses en questions. Même si, les Serpentards étaient une exception à la règle. La jeune femme vit donc Rory venir à elle. Sa question la surpris juste à peine. Elle sourit. Elle se souvenait de son ami et de son caractère bien trempé et bien salaud sur les bords. Il était un sacré farceur aussi et n'avait peur de personne. Surtout pas des Serpendards. Ianton était un fou furieux, une tête brûlée, capable de faire pleurer un prof' à l'époque. Mais sa seule amie, c'était elle. Lyse'. Ils se sont faits confiancé dès la première seconde qu'ils se sont vus. Et depuis, tout le monde pensait que Lyse' était sous la coupe d'Ian'. On la prenait pour une folle d'être amie avec une crétin pareil. Mais elle s'en fichait royalement. Elle savait toujours comment être avec lui, quand il allait mal, bien, quand il lui cachait quelque chose. Elle le connaissait comme sa poche.

« Ian … enfin, le professeur Astorg est un vieil ami. Je le connais depuis notre première année à Poudlard et nous sommes devenus amis dès le premier regard. Ian' est dur … souvent c'est pour une bonne raison et faut bien la trouver. Parles-en avec lui. Mais ne te fies pas du fait qu'il te remballe comme une vieille chaussette. Ne lui montre pas tes faiblesses et tiens lui tête. Avec intelligence bien sûr, sinon ça peut aller mal … il faut être à la fois poli, comme il faut être arrogant avec. C'est assez compliqué à comprendre je l'avoue, mais il est comme ça. »

La jeune femme sourit. Rory fut étonné qu'elle le reconnaisse vite. Elle avait la manie de reconnaître rapidement les gens. Ce n'était pas magique, juste qu'elle a une bonne mémoire. Lysianna ferma sa porte de son cours à clé et haussa les épaules.

« Je reconnais facilement les personnes, même si ça faisait longtemps. Tu m'as juste marqué. Je me souviendrais toujours de toi et ta mine déçu de venir à Poufsoufle et qu'au final, tu t'y es plu. La vie est bizarre … elle nous donne des défis … je te l'ai souvent dit Rory »

Lysianna lui fit un clin d'oeil et remit ensuite son col en place. Telle une mère, elle remet toujours tout en place, surtout avec sa fille. Elle aime la voir sublime et bien habillée. Elle aime être fière d'avoir une belle petite fille, comme elle est fière que ses élèves, même s'ils sont peu nombreux, assistent à son cours. Lysianna était une professeur assez spéciale. Elle s'en fichait des attaques qu'on lui portaient, surtout des menaces de mort. Elle préférait faire suivre son cours et montrer que les nés moldus ou sangs mêlés avaient leur place dans le monde de la magie. Leur sang était magique, alors pourquoi les renier ? Même si dans un sens, elle n'était pas objective puisqu'elle-même était une sang mêlé. Sauf que … elle essayait d'être aussi réaliste que possible. Elle regarda Rory. Avec lui aussi elle a toujours essayé d'être réaliste en lui donnant des conseils. Elle était même contente de ce qu'il était devenu. Un fier étudiant.

« Le professeur Astorg n'a jamais eu de préjugés. Juste un caractère spécial »

Disait elle en lui donnant plus d'informations pour ne plus qu'il craigne. Elle connaissait Ianton et elle pensait même qu'il poussait à bout Rory pour qu'il persévère. Elle en était certaine. Son ami pouvait se montrer très spécial et très amical, mais dans un autre sens du terme.

« Et arrête de stresser Rory. Détends toi. Tu es capable de faire face à ce professeur. Il n'est pas si terrible qu'il n'y paraît »

Rory observa Lysianna, au nom du Professeur Astorg un sourire affectueux était venu éclairer son visage. Il était clair que leur amitié n’était pas fictive, et qu’elle tenait réellement à lui. Or elle n’était pas idiote, s’ils étaient amis c’est qu’il n’était peut-être pas le conservateur à l’esprit fermé qu’il semblait être. .

« « Ian … enfin, le professeur Astorg est un vieil ami. Je le connais depuis notre première année à Poudlard et nous sommes devenus amis dès le premier regard. Ian' est dur … souvent c'est pour une bonne raison et faut bien la trouver. Parles-en avec lui. Mais ne te fies pas du fait qu'il te remballe comme une vieille chaussette. Ne lui montre pas tes faiblesses et tiens lui tête. Avec intelligence bien sûr, sinon ça peut aller mal … il faut être à la fois poli, comme il faut être arrogant avec. C'est assez compliqué à comprendre je l'avoue, mais il est comme ça. »

Rory soupira, il n’avait jamais été ni tacticien ni diplomate. Rory était un sportif, et si les circonstances l’y obligeaient il deviendrait soldat, mais il ne serait jamais stratège. Peser ses mots, contrôler ses réactions, ce n’était pas son truc. S’il se décidait à confronter le Professeur Astorg ce serait avec franchise et honnêteté, sans faux-semblant ni calcul. Il n’avait ni la patience ni les capacités pour ça. Quant à son autre conseil, Rory ne montrait jamais ses faiblesses. Pratiquer de nombreux sports, dont des sports de combats lui avait apprit qu’il fallait toujours paraître infaillible si on ne voulait pas être battu à plate couture. Il n’était toujours pas certain que Astorg avait vraiment une bonne raison de se comporter comme cela avec lui, une raison autre que « un né-moldu ne vaut rien », mais il se contenta de continuer à l’écouter. Lysianna sourit à nouveau, mais ce sourire-là s’adressait à Rory.

« Je reconnais facilement les personnes, même si ça faisait longtemps. Tu m'as juste marqué. Je me souviendrais toujours de toi et ta mine déçu de venir à Poufsoufle et qu'au final, tu t'y es plu. La vie est bizarre … elle nous donne des défis … je te l'ai souvent dit Rory »

Elle lui fit un clin d’œil et remit son col en place, et Rory ne put s’empêcher de rire doucement. Elle avait toujours eu un côté terriblement maman-poule, ou peut-être maîtresse d’école ? Il se souvenait d’elle quand ils étaient plus jeunes, toujours à remettre son col en place, à le réprimander parce qu’il ne nouait pas bien sa cravate. Son instinct maternel ne l’avait visiblement pas quitté.

« Le professeur Astorg n'a jamais eu de préjugés. Juste un caractère spécial. Et arrête de stresser Rory. Détends-toi. Tu es capable de faire face à ce professeur. Il n’est pas si terrible qu’il n’y parait.»

Rory secoua la tête, un petit sourire aux lèvres. Il avait entendu parler d'un serpent qui était devenu ami avec l'hamster naine qui aurait dû lui servir de nourriture. Cela n'avait pas empêché le reptile de manger d'autres rongeurs... Il garda ses pensées pour lui

« Je sais que le Professeur Astorg est votre ami, mais n’empêche qu’il ne me traite pas comme les autres. Je suis prêt à croire que ce n’est pas parce qu’il a des préjugés mais… Franchement, j’ai du mal à le comprendre. Et je n’ai pas peur de lui faire face, à vrai dire j’ai surtout peur de perdre mon calme. » Rory soupira et secoua la tête, puis changea de sujet avec un ton beaucoup plus enjoué : « Alors, quoi de neuf dans ta vie ? Ca me fait tellement plaisir de voir que tu as réussi à devenir enseignante ! »

Lysanna regarda Rory avec un léger sourire. Le jeune homme était perplexe et elle le comprenait. Elle tentait de lui faire comprendre qu’Ian n’était pas un gars ayant un mauvais fond. Non. Il avait juste ses propres principes. Peut être qu’il s’acharnait sur Rory, mais cette dernière voyait cela peut être comme quelque chose de positif. Il voulait peut être que Rory s’améliore et qu’il persévère

« Je pense que le professeur Astorg veut te voir progresser et persévérer. Il le fait à sa façon. C’est une brute ce mec quand il le veut mais il n’a pas de mauvais fond. Essaie de discuter avec lui tu verras. Comme ça tu ne perdras pas ton calme »

Lysanna ou la force tranquille. Ian et elle, c’est comme le yin et le yang. Ils se connaissent par cœur. Ils savent ce que l’un pense de l’autre et ils sont toujours là l’un pour l’autre. Lysanna avait eu une petite dépression pour son ex petit ami, un moldu. Elle ne lui en voulait pas, bien au contraire. Ian semblait beaucoup en vouloir à son ex de l’avoir ordonné le maléfice d’ « oubliette ». Lyse quant à elle a peiné à s’en remettre de cette violente séparation. Son ex ne se souvenait plus d’elle et aujourd’hui, il était avec une moldue. La vie était si compliquée et si difficile. Le sujet de conversation quant à lui changea et se concentra sur Lyse. Elle arqua un sourcil[/i]

« Pas ‘vous ‘ … tutoies moi ! Je suis hors classe et puis tu n’es même pas mon élève et nous étions dans la même maison. Donc tu me dis ‘tu’ »

Elle ne supportait pas ça. Mais elle sourit. Elle ne voulait pas le froisser. Parfois avec ses élèves, elle exigeait le « tu ». Elle voulait être une prof cool pour le peu d’élèves qu’elle avait. Elle s’estimait déjà heureuse que le département ne voulait pas la dégager illico presto. Dumbledore la protégeait et elle se sentait sous sa coupe. Ce grand sorcier était revenu. Même s’il y avait l’autre folle dingue en rose, elle se sentait tout de même protégée. Rory demanda donc ce qu’il s‘était passé dans sa vie. Elle haussa les épaules

« Je suis la mère d’une petite Peyton après que mon ancien fiancé m’ai quitté. Cette partie de mon histoire est très compliquée … et je n’ai pas très envie de l’évoquer »

La jeune femme eu un faible sourire, mais elle ne voulait pas que Rory croit qu’il l’a blessé. Il ne l’avait pas du tout blessé oh ça non ! Juste qu’elle ne voulait plus penser à son ancien fiancé, bien que ceci était fort compliqué. Rory était quant à lui heureux qu’elle ait réussi son parcours de professeur. Elle sourit et une pointe de rougeur

Il faut dire que je me suis battue jusque-là. Sinon toi ? Tu veux faire quoi plus tard ? »

Demanda-t-elle à son tour

« Je pense que le professeur Astorg veut te voir progresser et persévérer. Il le fait à sa façon. C’est une brute ce mec quand il le veut mais il n’a pas de mauvais fond. Essaie de discuter avec lui tu verras. Comme ça tu ne perdras pas ton calme »

Lysianna avait raison, et Rory le savait bien. Il devrait se montrer mature et le confronter calmement, avec respect, de façon à ce que ça ne dégénère pas en dispute... Mais il n'avait jamais été doué pour être diplomate. Enfin, ce n'était pas comme si il avait vraiment le choix, s'il voulait finir ses études et surtout éviter de se retrouver à Azkaban il allait devoir régler cette situation avant de perdre complètement patience. Et puis, après tout, le professeur Astrog était un ami de Lysianna. Il ne pouvait pas être si mauvais...

« Oui merci, c'est ce que je vais faire. Même si les discussions calmes et posées avec quelqu'un qui me hérisse le poil, c'est pas trop mon fort »

Il la vit arquer un sourcil, et il chercha ce qu'il avait pu lui dire pour qu'elle réagisse comme ça...

« Pas ‘vous ‘ … tutoies moi ! Je suis hors classe et puis tu n’es même pas mon élève et nous étions dans la même maison. Donc tu me dis ‘tu’ »

Rory se sentit rougir un peu en se rendant compte qu'il passait du tutoiement au vouvoiement et vice et versa.

« Désolé, c'est ta tenue de professeur qui me perturbe. Tu es assez impressionnante comme ça tu sais, tu fais très professionnelle » dit-il avec un joli sourire.

Quand elle lui apprit qu'elle était maman, son sourire s'élargit encore. Il avait toujours adoré les enfants, et à en juger par la façon dont Lysianna s'était occupé de lui quand il était arrivé à Poudlard, il ne doutait pas un seul instant qu'elle faisait une très bonne mère. Même si apparemment il devait y avoir une histoire très compliquée avec son ex-fiancé, et visiblement assez douloureuse. Il la félicita d'avoir réussi à être professeur, et la voir sourire avec fierté lui mis du baume au coeur.

« Il faut dire que je me suis battue jusque-là. Sinon toi ? Tu veux faire quoi plus tard ? »

Rory eut un petit sourire triste en pensant aux difficultés que rencontraient maintenant les gens d'origines moldus et les personnes qui cherchaient à mieux les comprendre.

« A l'origine, je voulais être Batteur professionnel pour une bonne équipe de Quidditch écossaise, mais vu l'athmosphère anti-moldu de ces dernières années... Il y a de moins en moins de joueurs d'origine moldue. Ceux qui ne sont pas tout bonnement virés de l'équipe sans raison ont des accidents ou sont exclus par les arbitres pour des fautes imaginaires. Certaines équipes se battent encore pour garder leurs joueurs, et certains sont assez bons pour qu'on leur pardonne leur origine, mais à la moindre faute... Enfin bref, je pense essayer de me reconvertir dans l'arbitrage. C'est un des métiers les plus dangereux du monde sorcier, tu le savais ? C'est déjà arrivé plusieurs fois que des arbitres disparaissent après un match tendu où l'arbitrage avait été contesté, du coup ils ont toujours besoin de nouveaux arbitres et je pense que cela ne les dérangerait pas de voir un né-moldu à ce poste. Ca, ou peut-être commentateur sportif. Enfin, on verra bien quoi. » Rory haussa les épaules, il n'avait plus beaucoup d'espoir pour son avenir professionnel dans le monde sorcier. Il devait avouer que cela le déprimait un peu, et il lança un sujet plus joyeux : « Peyton, hein ? C'est un très joli prénom, plein de caractère. J'aime beaucoup ! Et elle a quelle âge ? Elle vit sur le campus avec toi ? Est-ce que c'est une graîne de sorcière ? » Il avait probablement posé beaucoup trop de questions dans son enthousiasme, et il s'en voulut un peu. Il espérait ne pas l'avoir gênée, mais il adorait vraiment les enfants.