Le Deal du moment :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – ...
Voir le deal

Partagez | 
 

Music when the lights go out

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyDim 29 Jan - 16:35


Music when the lights go out.

feat. SHANAELLE I. MALEFOY

Music when the lights go out Tumblr_lus2rrSfch1qgl7iro2_r1_250Music when the lights go out Tumblr_lus2rrSfch1qgl7iro7_r1_250
Phineus Isaac Harlington, Mai 1996.

La journée avait été mauvaise. Apres avoir supporté sept heures de cours d’affilé - et notamment avoir fait de gros efforts pour ne pas réduire sa dernière classe en cendres - Phineus avait été obligé de terminer sa soirée dans le bureau de la grande Inquisitrice : Dolores Ombrage. Depuis le début des évaluations sur le personnel enseignant, fin Novembre, elle l’avait quasi-épargné, et il avait fini par oublier les petites observations qu’elle s’appliquait à prendre sur son carnet. Mais la Harpie ne dort jamais, même lorsqu’elle ne bat plus des ailes dixit Agrippa, et le professeur fut surpris de l’entendre le convoquer le soir-même, pour ‘discuter entre bons adultes de ses résultats’. Agacé et sur les nerfs, il y était allé à contrecoeur, sans arrêter de pester contre la crapaude pendant tout son chemin. Mais à son grand étonnement, elle lui y avait annoncé qu’il avait obtenu un Effort Exceptionnel (qui aurait vraisemblablement pu être amélioré, si il s’était montré un temps moins sévère envers les enfants des ‘collaborateurs du Ministère’) et avait tenu à le féliciter pour son talent dans l’enseignement d’une matière ‘si importante de nos jours’. Harlington ne savait pas comment le prendre, il était rassuré de ne pas être sur la sellette, mais la perspective d'être apprécié par Ombrage ne lui plaisait pas vraiment. Ah, vieille sorcière ! Détestable et hypocrite, tout le monde savait qu’elle n'épargnait personne, même ceux avec qui elle semblait sympathique. Il l’avait donc quitté avec un sourire hypocrite, se jurait de dorénavant prendre ses distances.

Le diner venait de s’achever, et le professeur de Magie Noire avait choisi de ne pas s’y rendre. Non seulement il n’avait pas faim, mais voulait profiter de cette petite heure de tranquillité pour se changer les idées. Il aimait se promener seul dans les couloirs, sans bruit, avec pour unique compagnie les flammes dansantes des torches. Il ne pensait à rien, et se contentait d’avancer en scrutant les tableaux qui ornaient les murs de pierre. De véritables chefs-d’oeuvres pour certains, qu’il avait déjà repéré lors de ses première années à Poudlard. Harlington retrouvait les émotions qu’il avait alors ressenti, lorsqu’il marchait ainsi. C’était comme si il avait de nouveau quinze ans, et qu’il s’aventurait dans les couloirs à heure tardive, comme il avait l’habitude de le faire. Il n’aimait pas etre nostalgique, mélancolique, mais une partie de lui regrettait cette époque faite de rires, de larmes, de sang. Il aurait voulu retourner à ces temps insouciants qu’étaient ceux de son adolescence, loin de tous ces problèmes qui hantaient le présent.

Les mains croisées derrière le dos, le nez droit, il parcourait le deuxième étage sans trop savoir où se diriger, uniquement guidé par son instinct. Au bout d’une dizaine de minutes de marche, il réalisa qu’il avait débouché sur un large couloir, dont les murs étaient dénués de tout ornements, qui débouchait sur une seule et unique porte. Elle était encadrée par deux armures imposantes, qui semblaient la garder, et était décorée de nombreuses petites gravures ouvragées, qui lui donnait un air précieux. Phineus ressenti un frisson lui parcourir l’échine : il connaissait cet endroit, et l’avait toujours évité. La porte renfermait la salle du Miroir de Cassandre, aussi appelée salle du Désespoir ou de l’Espoir, selon les personnes. Un miroir apparemment brisé depuis des siècles, possédant le pouvoir de refléter l’avenir de celui qui le regarderait par petites bribes. Un objet mystique, qui pouvait causer de tragiques accidents, ou rendre complètement fou. Harlington avait longtemps étudié la chose durant ses études, mais s’était juré de ne jamais plonger le regard dedans. La meilleur décision était de partir, et il le savait, mais hésitait, comme irrésistiblement attiré par l’artefact. Apres tout, rien ne l'empêchait d’y jeter un coup d’oeil, sans regarder son reflet. La dernier fois qu’il l’avait vu remontait à des années. Il n’y resterait que quelques minutes.

La pièce était sombre et froide, il y régnait une ambiance presque glauque, renforcée par une forte odeur d’humidité. Malgré l’espace, elle était uniquement éclairée par une torche, et ne contenait rien d’autre qu’une silhouette massive, sur lequel avait été négligemment posé un drap. Elle semblait se mouvoir, à cause du jeu de lumière causé par la flamme. Le professeur s’en approcha à petits pas, et tendit la main vers l’étoffe, prêt à l'arracher.

Crac !

Il vit volte-face, la baguette braquée vers l’entrée, le regard animé d’une lueur dangereuse. « Qui est là ? Montrez-vous, immédiatement. » Son ton était calme et grave. Le souffle court, le coeur battant à mille à l’heure, il avait été surpris par le bruit qui avait retentit dans la pièce, et était maintenant certain qu’il n’était plus seul.


Revenir en haut Aller en bas
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyLun 30 Jan - 19:52

Vous me ferez trois parchemins sur les poisons les plus couramment utilisés durant les cinquante dernières années... Oh et inutile de préciser que si vous vous donnez des idées je vous ferais tester des posions et vous devrez trouver l'antidote tout seul... Je me retourner vers mes élèves de cinquième année avec un large sourire. Tous mes élèves quittèrent ma salle de classe les mines déconfitent. J'étais assez fière de moi. Il était toujours agréable de voir que j'avais une certaine autorité sur mes élèves. Il était hors de question que je me laisse impression par des gosses mal éduqués. Je m'assis à mon bureau pour corriger des copies pitoyables. Fallait-il vraiment que mes élèves soient des bons à rien ? Et dans le lot bien sur nous avons le parfait sang pur qui se croit tellement intelligent qu'il ne met que son nom sur sa copie comme si j'allais lui donner une excellente note rien que pour l'audace de me défier. Cela n'a jamais fonctionné et ne fonctionnera jamais. Je finissais de corriger mes copies puis je me levais tout simplement pour me rendre dans la grande salle. Je devais au moins faire semblant de m'intéresser à cette école. Je marchais tout simplement dans les couloirs pour rejoindre la grande salle. On n'entendait que les claquements de mes talons sur les pavais des couloirs. J'ouvrais la porte de la grande salle et je la traversais la tête haute comme habituellement. J'adressais quelques sourires à la table des serpentards mon ancienne maison avant de prendre place à la table des professeurs. Je me mis à discuter avec Esméralda. Heureusement qu'il y avait des gens comme ça encore aujourd'hui sinon je craignais pour l'éducation des générations à venir. J'avais retiré mon alliance après tout je n'étais pas une veuve vraiment éplorée. Je me fichais que mon mari soit mort, tout ce que je voulais c'était de ne plus me faire trahir par mon coeur et donc de ne plus jamais tomber amoureuse de ma vie. Tenez en parlant d'amour je voyais que le couple Sweetlove en était de nouveau un. J'allais encore m'amuser à les séparer. J'adressais un sourire à l'italienne en lui faisant même un signe de tête. Elle me rendit un regard tellement noir que j'aurais du être foudroyée sur place. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi elle m'en voulait autant... Après tout je n'avais fait qu'accéder à la demande de son mari. Enfin ça m'apprendra à être gentille. Tu sais qu'on a un nouveau professeur d'art de la magie noire, il paraît qu'il est plutôt mignon... J'écoutais d'une oreille distraite Esméralda. Non pas que son histoire n'était pas intéressante – enfin – mais j'avais d'autres idées en tête pour ce soir. Il fallait que je monte un nouveau plan de vengeance et aussi que je réponde à mon père. Il venait de me dire que je devrais organiser une réception dans les semaines à venir pour « l'honneur de la famille ». Moi je voulais bien faire ce qu'il voulait tant qu'il me laissait tranquille côté sentimental. Je me levais de la table avant la fin du repas. Esméralda avait dit le mot de trop. Elle m'avait annoncé le nom de famille et le prénom du professeur d'art de la magie noire et je n'étais pas contente du tout. Au contraire, cela m'avait mis dans une colère monstre. Comment pouvait-il être à Poudlard ? Je marchais tranquillement dans les couloirs en me demandant comment j'allais faire pour lui dire que je le détestais ou plutôt que j'étais en colère contre lui. Je montais au deuxième étage en direction de mes appartements. Je devais me poser et réfléchir. Soudain j'entendis un bruit provenant de la salle du miroir de Cassandre. Qui pouvait être assez idiot pour entrer dans cette salle ? Je prenait ma baguette à la main et j'ouvrais la porte. Qui est là ? Montrez-vous immédiatement ? Le grand Phinéus aurait-il peur ? Je ne pus m'empêcher d'échapper un léger gloussement. Je m'avançais lentement dans la pièce et je le regardais de haut en bas. Du calme beau gosse ce n'est que moi. Je m'avançais dans la pièce sans lui adresser de sourire. Je me souvenais très bien de la promesse qu'il m'avait fait et il ne l'avait pas tenu. Je ne voyais alors pas pourquoi je lui sauterai au coup. Je regardais le miroir. Tu ne comptais tout de même pas regarder le miroir ? Ça serait dommage d’abîmer ce joli minois... Je passais devant lui tout simplement comme si de rien n'était. Je posais ma main sur le voile en baissant les yeux. Je me reprenais soudainement pour le foudroyer du regard. Alors qu'est-ce que tu deviens ? J'étais faussement intéressée et s'il me connaissait vraiment aussi bien qu'il l'avait prétendu il y a une dizaine d'année il reconnaîtrait l'avertissement. J'étais remontée comme une pendule et j'étais prête à en découdre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyLun 30 Jan - 21:03

« Du calme beau gosse ce n’est que moi. » Il sentit son sang se glacer. Cette voix...cela faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas entendue. C’était irréel, impossible. Elle remuait en lui des souvenirs lointains et heureux, issus d’une époque insouciante. Cette voix, c’était la voix du passé, l’une de celles qu’il ne s’attendait plus jamais à entendre : c’était la voix de Shana. « Je... » Il ne savait quoi dire, son esprit était trop confus pour formuler une pensée. Seule une pluie de question lui martelaient le crâne. Comment était-ce possible ? Que faisait-elle ici ? Etait-ce vraiment elle, ou son esprit lui jouait-il des tours ? Il vit sa silhouette voluptueuse se détacher des ténèbres, et s’approcher de lui. Oui, il la reconnaissait. Dix ans après, elle avait gardé les mêmes grands yeux noirs, le même regard envoutant. Ah, il s’était déjà perdu dans ce regard, y avait vu de la joie, de la haine, des larmes. Son visage n’avait pas non plus changé, seules quelques rides marquaient les coins de ses lèvres, mais cela ne dégradait en rien son charme. Shanaelle Malefoy marchait vers lui, le pas souple et gracieux, sans jamais le quitter des yeux. Il sentit son parfum délicat le pénétrer, et inspira cette essence venu d’un autre temps. Elle posa sa main sur le miroir, et s’adressa à Phineus d’une voix suave. « Tu ne comptais tout de même pas regarder le miroir ? Ça serait dommage d’abîmer ce joli minois... » Le professeur sentit un sourire se dessiner sur son visage, malgré lui. Maintenant que les premières minutes étaient passées, il reprenait confiance en lui, et accessoirement son petit jeu cynique. « Oh je t’en prie...je crois que tu m’as vu faire des choses plus idiotes que ça par le passé, je me trompe ? Et, si je peux me permettre, laisse moi te dire que le temps n’a fait que t’embellir. » Charme ? Ironie ? Politesse ? Les limites des mots étaient souvent approchées par Phineus. Néanmoins, il était forcé de constater que la mignonne jeune fille qu’avait été Shana par le passé s’était métamorphosée en séduisante femme, et qu’en tant qu’homme, il n’y était pas insensible. Ou alors peut-être qu’il n’y faisait pas assez attention lorsqu’il avait quinze ans. « Alors qu'est-ce que tu deviens ? » Il ignorait si son regard était involontairement dur, ou si il percevait réellement une pointe de reproche dans son timbre de voix. Ah, Shana. Que de mystères cette fille. Harlington fut surpris de l’entendre poser une telle question : après tout, c’était bien elle qui débarquait à Poudlard sans prévenir, non ? « Je pourrais très bien te retourner la question. J’enseigne la Magie Noire ici depuis deux ans maintenant. » Son ton répondait à celui de la professeur de Potions : il était ferme et pontée d’ironie. Dix ans, sans donner de nouvelles, sans chercher à reprendre contact. Il savait qu’il avait eu tord de partir sans prévenir pour la Syrie, onze ans auparavant, mais il en était revenu et pendant tout ce laps de temps, aucun signe. Ils avaient été proches à une autre époque, mais avaient pourtant rompus tous contact. « Je ne t’ai pas oublié tu sais. J’ai beau ne pas t’avoir vu depuis des siècles, je lis encore en toi ; et tu m‘en veux. Qu’est-ce qu’il t’arrive, Shanaelle, tu n’es pas heureuse de retrouver Phin’, sans doute ton meilleur ami d’enfance ? » Il ponctua sa phrase d’un petit rire jaune. Durant tout ce temps, elle avait gardé son défaut principal : sa rancoeur.
Revenir en haut Aller en bas
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyLun 30 Jan - 21:31

« Je... » Oh comme c'était mignon monsieur bafouillait... On aurait dit que je l'avais surpris en train de faire une chose horrible bien que dans le cas présent ce qu'il s'apprêtait à faire était assez intrigant. Soulever le voile du miroir de Cassandre... Il fallait être fou pour vouloir faire une chose pareil. Pourtant je me disais que si je l'avais fait des années auparavant je n'aurais peut être pas autant souffert. J'avais espéré que quelqu'un vienne me sauver de mon mariage médiocre. J'avais espérer que la nouvelle de ma fausse couche soit un canular. J'avais rêvé de voir mon mari mourir mais pas aussi tard. Toute ma vie n'avait été qu'un désastre mais aujourd'hui je comptais bien m'amuser un peu. Il fallait que je rattrape tout ce temps perdu. Il était visiblement surpris de me voir et pourtant, ce n'était pas non plus quelques choses d'extraordinaire. J'étais devenue professeur et maintenant j'étais à Poudlard point. Il n'y avais rien d'autre à ajouter. Cela faisait dix ans que je ne l'avais vu. On ne s'était même pas parlé durant ce laps de temps. Il était je ne sais où et moi j'étais bien trop en rogne contre lui... Oui je suis rancunière, je l'assume et je le revendique. On me fait une crasse une fois pas deux et lui il avait osé m'en faire une belle. Cependant devant lui je me souvenais de notre jeunesse – il avait d'ailleurs beaucoup moins de barbe à cette époque – et de nos moments de complicité. C'était le bon vieux temps... Je lui faisais même un compliment. Après tout je suis une femme à homme. J'aime séduire et être séduite c'est un jeu que je pratique souvent et j'apprécie au plus haut point. Je passais devant lui en déplissant les pans de ma robe noire. Je restais égale à moi même : élégante avec un léger côté sexy. Oh je t'en prie... Je crois que tu m'as vu faire des choses plus idiotes que ça par le passé, je me trompe ? Et, si je peux me permettre, laisse moi te dire que le temps n'a fait que t'embellir. Il savait parler aux femmes et un sourire satisfait apparu sur mon visage. Je le regardais du coin de l'oeil sans vraiment réagir. Je prenais mon temps pour analyser mes chances de gagner ou tout simplement pour savoir si j'allais ou non m'énerver. Pour le moment j'étais certaine d'une chose : ma colère contre lui était toujours présente même après dix années. Merci du compliment mon cher... Je peux d'ailleurs te le retourner, la barbe te donne un côté homme des cavernes assez séduisant je l'admets. Sourire en coin sur mon visage, je me retournais pour lui faire face. Je lui adressais un clin d'oeil avant de me retourner. Il commençait à redevenir lui même et la partie n'en serait que plus belle. Cependant je n'oubliais pas qu'il m'avait laissé tomber... Je confirme que tu as fait la plus grosse erreur de ta vie il y a dix ans environ... Je laissais ma phrase en suspend. Il allait peut être cogiter pour trouver de quoi je parlais et accessoirement de quoi je l'accusais. Je feignais alors de m'intéresser à son passé et donc au fait qu'il soit à Poudlard. Bien entendu je m'en fichais éperduement. Je pourrais très bien te retourner la quesiton. J'enseigne la Magie Noire ici depuis deux ans maintenant. Oh j'aurais du alors te remarquer plus tôt nous partageons après tout les mêmes cachots... Une pointe d'ironie et un soupçon d'amertume voilà à quoi je carburai pour le moment. Je soupirais. Il était tellement difficile pour moi de me retrouver de nouveau face à lui et de faire semblant que tout allait bien dans ma vie alors que ce n'était pas du tout le cas. Je ne t'ai pas oublié tu sais. J'ai beau ne pas t'avoir vu depuis des siècles, je lis encore en toi ; et tu m'en veux. Qu'est-ce qu'il t'arrive Shanelle, tu n'es pas heureuse de retrouver Phin', sans doute ton meilleur ami d'enfance ? Il se mit à rire et se fut le rire de trop. Je serrais ma main sur ma baguette et je me retournais pour planter mes prunelles bleus dans les siennes. Je lui dis alors : Par contre tu as oublié que quelques jours après ton départ je devais me marier avec un homme stupide. Je lui fis un sourire forcé. Tu as beau être mon meilleur ami d'enfance, cela n'empêche pas que tu m'ais laissé tomber comme une vulgaire chaussette. Bizarrement j'aurais aimé te retrouver dans d'autre circonstance. Je soupirais. Je ne voulais pas lui en vouloir mais c'était vraiment plus fort que moi. Je ne comprenais pas comment il avait fait pour me laisser seule alors qu'il devait me protéger... Après tout je ne l'avais jamais connu lâche et son comportement l'avait descendu de son piédestal à une vitesse vertigineuse.
Revenir en haut Aller en bas
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyMar 31 Jan - 17:26

Il fait beau. Les reflets orangés de l’aube réfléchis par le lac noir semblent se mouvoir. La pelouse est déserte, quelques rares oiseaux sont descendus de leurs nids pour chercher quelconque ver. On ne les voit pas nettement d’ici. Deux silhouettes liés, à contrejour face à l’eau. Il l’entoure de ses bras duvetés. Elle a posé sa tête contre son épaule. Tous les deux se laissent bercer par le son des vagues. Ils sont à quelques mètres de l’écumes, il a remonté un ourlet sur son jean. Demain, c’est le dernier jour de l’année. Elle sait qu’il s’en va, il lui a dit quelques mois auparavant. Elle est sans doute heureuse pour lui, du moins elle lui montre. Il a le coeur enserré, partagé entre la joie d’un nouveau départ, et la tristesse qui marque la fin de sept ans de profonde amitié. Il est au courant de ce qu’il va lui arriver, son père lui aurait trouvé un mari. Il ne comprend pas ces pratiques, pourtant courantes dans les vieilles familles de sorciers. Lui vient de chez les moldus, à Bristol, il n’aura jamais l’occasion de grandir comme un sang-pur. Il essaye de ne pas y penser, ilveut profiter de la moindre seconde restante avec celle qu’il considère comme une soeur. « Je reviendrais. Je serais toujours là, Shana. Tu pourras compter sur moi, promis. » Elle ne lui a pourtant rien demandé, il a seulement ressenti un besoin d’expier ces paroles. Sur ses épaules, on distingue un épais pull rouge vif, frappé des couleurs de Gryffondor. Recouvrant un uniforme gris et vert. Il fait froid, le soleil se lève à peine sur Poudlard.


Elle souriait, son compliment n’avait certainement pas été sans effets. « Merci du compliment mon cher... Je peux d'ailleurs te le retourner, la barbe te donne un côté homme des cavernes assez séduisant je l'admets. » Un coté homme des cavernes ? Phineus laissa échapper un hoquet de surprise. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle le compare à un homme préhistorique, ça non. Mais après tout c’était sans doute parti d’une bonne intention. Elle n’avait jamais été très adroite auparavant, et il arrivait qu’il lui reproche son manque de tact. La jeune femme ne lui faisait plus face, se contentant de le regarder en coin et il cherchait à capter son regard. « Je confirme que tu as fait la plus grosse erreur de ta vie il y a dix ans environs. » Il l’observait sans comprendre. Ils s'étaient quittés il y avait bien dix ans, mais sans querelle ou mot déplacé. Ils avaient toujours été en bons termes, à l’époque, Phineus la considérait comme l’un des êtres les plus proches de lui. Si il l’avait blessée, déçue, il l’aurait su. « Je ne comprends pas où tu veux en venir, Shana... » C’était la première fois depuis le début de leur entrevue qu’il utilisait ce vieux surnom. Il avait l’habitude de l'appeler ainsi, avant. Mais, comme elle s’appliquait à le laisser penser, ces temps étaient révolus. Harlington se saisit délicatement de son poignet, et l’attira légèrement vers lui. Il laissa son regard glisser dans celui de la professeur, et resta ainsi, silencieux. Il y a dix ans, ils s’étaient laissés sur les bords du lac. Il partait faire ses études dans le nord, et l’avait laissé en Angleterre. Il se demandait si il était possible qu’elle lui reproche toujours ce départ. C’était stupide, injustifié, et elle était au courant. « Par contre tu as oublié que quelques jours après ton départ je devais me marier avec un homme stupide. Tu as beau être mon meilleur ami d'enfance, cela n'empêche pas que tu m'ai laissé tomber comme une vulgaire chaussette. Bizarrement j'aurais aimé te retrouver dans d'autre circonstances. » Il soupira, la tête baissée. Une histoire si vieille qu’il l’avait chassé de sa tête. Quelques jours avant qu’il ne parte, elle lui avait annoncée que son père lui avait trouvé un mari. Un homme dont il ne connaissait pas grand chose, mais qui n’avait pas l’air très honnête. Phineus savait qu’elle ne l’aimait pas réellement, mais il n’avait que dix-sept ans et sa fougue n’avait pas suffit à la convaincre de refuser. Il en était ainsi dans les vieilles familles sang-pur ; on abdiquait sans broncher. « Tu sais que je n’avais pas le choix. Ce départ, c’était la chance de ma vie ! Tu m’avais dit que ce n’était rien, que tu comprenais. Qu’est-ce que j’aurais du faire Accepter, rester, faire une croix sur mon avenir, tout ça pour assister à ton mariage avec le Roi des cons ? » Il en avait assez des reproches, pourquoi ne se contentait-elle pas d’oublier, et d’agir comme tout autre personne aurait agit ? Ils auraient discutés, prit un verre et reparlé du bon vieux temps. Pourquoi fallait-elle qu’elle n’en fasse qu’à sa tête ? « Tu avais fait ta vie, Shana. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé depuis que je m’en suis allé. Alors arrête de vouloir me faire porter le chapeau ! » Sans le vouloir, il avait haussé la voix. Il se prit le visage et soupira profondément. Elle n’était venue lui apporter que des problèmes. Quand le présent était bien compliqué, il fallait qu’elle ramène le passé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyMar 31 Jan - 19:43

Shana il faut que je te parle... Tu es bien sérieux Phin. Qu'est-ce qu'il y a tu me fais peur... Et il m'avait expliqué qu'il devait partir loin d'ici pour ses études. Il avait été admis dans une école du nord de l'Europe. C'était une sacrée chance pour lui et j'étais vraiment contente pour lui. Mais au final je me voilais la face. Je ne voulais pas qu'il me laisse seule en Angleterre. Nous aurions pu monter un plan pour éviter mon mariage. Cependant je ne voulais pas qu'il rate sa vie à cause de moi. Alors je l'avais laissé partir. Je l'avais accompagné à la gare de Poudlard. Je ne partais que le lendemain moi. Et voilà c'est le grand départ... Ne t'inquiète pas je ne t'oublierai pas et... Je sais oui. J'avais coupé court à la conversation parce que je sentais des sanglots dans ma gorge. Mon meilleur ami partait loin de moi et je ne le reverrais jamais. J'en étais certaine. Je savais pertinemment qu'il se construirait une vie et qu'il n'aurait plus de place pour sa meilleure amie aussi malheureuse qu'elle soit. Il montait dans le train et moi je souriais tout simplement. Que pouvais-je réellement faire d'autre ? Il se mit devant une vitre et me fit signe de la main tandis que le train démarrait pour l'éloigner de moi. Une fois qu'il ne fut plus à vu, je m'assis sur un banc pour pleurer. Je n'avais pas pleurer depuis l'annonce de son départ. J'aurais peut être du. Il serait peut être resté même si j'en doutais grandement.

« Je ne comprends pas où tu veux en venir, Shana... » Il ne voyait pas ? Il ne me connaissait pas bien apparemment. Mon meilleur ami avait oublié visiblement comment je fonctionnais. Je refuse qu'on me laisse de côté et lui malheureusement il avait fait cela et je ne pardonne pas cela. Je regardais en face de moi tout simplement. Je n'avais pas envie de lui faire du mal et encore moins de revenir sur cette histoire mais j'étais comme cela. J'avais tellement mal depuis maintenant six mois. Je devrais être maman normalement seulement j'avais perdu l'enfant alors que j'étais enceinte de six mois. En fait ça correspondait à la mort de mon mari. J'étais devant lui lui tournant le dos. Je ne voulais pas le regarder sinon je sentais que j'allais exploser. Il était vraiment culotté de me poser une telle question. Il attrapa mon poignet et m'attira vers lui. Je me retournais alors vers lui pour le regarder dans les yeux. Il n'avait pas vraiment changé. Je trouvais qu'il ressemblait toujours à mon ami rouge et or qui m'avait quitté il y a dix ans. Je lui avouais alors pourquoi j'étais en colère contre lui et bien entendu sa réaction ne se fit pas attendre : il était en colère. Je secouais la tête. Au final j'aurais mieux fait de passer mon chemin. « Tu sais que je n’avais pas le choix. Ce départ, c’était la chance de ma vie ! Tu m’avais dit que ce n’était rien, que tu comprenais. Qu’est-ce que j’aurais du faire Accepter, rester, faire une croix sur mon avenir, tout ça pour assister à ton mariage avec le Roi des cons ? » Je le foudroyais du regard et je dégageais mon poignet de son emprise. Il était vraiment le roi des cons ! C'était une erreur que d'être entrer dans cette pièce. Je le détestais d'avoir fait cela ! Oh oui c'était la chance de ta vie ! Et je ne t'ai pas empêcher de partir que je sache ?! Tu as bien fait de partir au moins tu n'as pas vu que je gâchais ma vie ! Et puis tu aurais pu faire quoi ? A part peut être empêcher mon mariage mais ce n'est pas très grave après tout. Je lui fis un sourire faux et je croisais les bras tout simplement. Je soupirais tout simplement. Il n'en faisait qu'à sa tête. Il ne voulait pas comprendre ce que j'avais vécu. « Tu avais fait ta vie, Shana. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé depuis que je m’en suis allé. Alors arrête de vouloir me faire porter le chapeau ! » Je me mis à rire. Il était vraiment un homme idiot et surtout un méchant homme ! Je me retournais alors vers lui. Ma vie ? Tu crois que je voulais l'épouser ! Il m'a frappé ! Il m'a laissé toute seule ! J'ai même du me consoler avec des tonnes d'amants ! Et quand il fut enfin mort j'ai perdu mon enfant ! Tu crois vraiment que c'était cette vie que je voulais ! Mais ne t'inquiète pas j'ai bien compris que ce n'était pas ta faute. Je serrais ma main sur ma baguette et je la pointais en direction du miroir. Un pierre vola alors en éclat. Je lui tournais alors le dos. Je sentais mes mains trembler de rage. Je n'avais jamais parlé à personne de mes problèmes. Laisse tomber ce n'est pas vraiment important. Ce qui compte c'est qu'on se retrouve enfin. Je me retournais vers lui en lui souriant mais cette fois ci avec sincérité. Il m'avait manqué, vraiment manqué mais le soucis c'était que je lui en voulais encore beaucoup. Le passé aurait pu changer mon présent si seulement il avait été présent au bon moment.
Revenir en haut Aller en bas
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyMar 31 Jan - 20:15

« Oh oui c'était la chance de ta vie ! Et je ne t'ai pas empêcher de partir que je sache ?! Tu as bien fait de partir au moins tu n'as pas vu que je gâchais ma vie ! Et puis tu aurais pu faire quoi ? A part peut être empêcher mon mariage mais ce n'est pas très grave après tout. » Ça y’est. Elle livrait enfin la raison de sa colère. Elle lui en voulait de ne pas avoir honoré sa promesse, de l’avoir laissée affronter seule les épreuves qu’elle avait du subir tout le long de son absence. Elle lui en voulait de ne pas l’avoir protégé, et au fond, elle n’était pas la seule. Phineus ressentit soudain un certain dégout pour lui-même, sentiment qu’il n’avait pas souvent rencontré. Tout lui paru limpide comme de l’eau de roche et il s’en voulu : il n’avait pas été là pour elle, comme il lui avait juré, il n’avait fait que le contraire de ce qu’il avait prévu. Il avait fui. « Ma vie ? Tu crois que je voulais l'épouser ! Il m'a frappé ! Il m'a laissé toute seule ! J'ai même du me consoler avec des tonnes d'amants ! Et quand il fut enfin mort j'ai perdu mon enfant ! Tu crois vraiment que c'était cette vie que je voulais ! Mais ne t'inquiète pas j'ai bien compris que ce n'était pas ta faute. » Harlington encaissa ses mots en serrant les dents. Il l’avait battue. Son mari l’avait presque détruite. Jamais il n’avait imaginé qu’elle avait pu subir de telles choses. Il contracta ses poignets, le regard perdu dans le vide comme semi-conscient. Si jamais on lui avait présenté l’homme qu’il été devenu à seize ans, il se serait sans doute frappé. Il était déçu, et désolé. Shanaelle avait raison, sa rage était légitime, il la partageait, mais pourtant savait qu’il avait eu raison de partir. Ces années d’exil lui avaient permit de murir, de changer, elles l’avaient façonnées. Y renoncer, ça aurait été pareil à s’enfermer dans une cage. Mais cette expérience avait été au prix du bonheur de son amie, ce qu’il n’avait jamais souhaité. « Je suis désolé. Je ne savais pas...je n’étais pas au courant. » Sa voix flanchait légèrement. Il l’avait regardée se défouler sur le précieux miroir, sans pour autant l'arrêter. Il n’avait jamais arrêté Shana lorsqu’elle était en colère. Il avait toujours attendu qu’elle se calme, pour lui parler ensuite. Bon Dieu, ce qu’il avait été sot de ne pas voir sa souffrance. « Laisse tomber ce n'est pas vraiment important. Ce qui compte c'est qu'on se retrouve enfin. » La voila qui souriait à présent, mais il n’avait aucune idée de la sincérité de ce sourire. l'un des talents de l'ex-Serpentard était de camoufler ses émotions. « Oui...tu as raison. Ecoute, je n’aurais jamais du te laisser la bas. Tu serais venue avec moi, ou je serais resté. Si j’avais su...jamais.... » Phineus n’avait jamais eu l’habitude de faire son mea culpa, mais en cet instant, il le devait. L’homme avança alors de quelques pas, et se planta face à ce qui était jusqu’à la veille un fantôme de son passé. Il l’amena vers lui, et l'encercla ses bras. Une de ses mains entourait sa taille, tandis que l’autre maintenait sa tête. Pendant qu’il partageait ce moment silencieux, il ne pu s'empêcher de repenser à lui, exactement douze ans plus tôt. Dans la même position, à quelques centimètres près - il avait assez évolué morphologiquement - prêt à partir pour la Norvège. « Je suis content que tu sois là. » Il relâcha son étreinte, et planta son regard dans le sien. Ses yeux rieurs n’avaient été restés les mêmes, tout comme les petites fossettes qui marquaient chaque coin de sa bouche. Harlington ressentait à présent une chaleur le traverser, une sensation de bonheur intense. Il s’éloigna de son amie. « Alors dis moi, qu’est-ce que tu viens faire dans cette salle ? Tu avais toujours pensé qu’elle était réservée aux fous, même quand je venais l’étudier. Ne me dis pas que tu as changé d’avis... » Il partit dans un grand, frais et sonore éclat de rire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyMer 1 Fév - 21:30

« Je suis désolé. Je ne savais pas...je n’étais pas au courant. » il pouvait être désolé. Il aurait été au courant s'il ne m'avait pas laissé toute seule en Angleterre ou s'il avait au moins pris le temps de m'écrire une petite lettre. C'est vrai que je préférais le contact physique mais après tout une lettre m'aurait au moins fait plaisir. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi les gens n'aimaient pas écrire. Je passais mon temps à écrire et à vrai dire je me sentais beaucoup mieux en écrivant. J'étais tellement en colère contre lui à cet instant que la pierre qui venait d'éclater ne me calma pas le moins du monde. Cependant je devais devenir un peu plus calme pour que l'on puisse se parler tout simplement. Je savais que quand j'étais en colère il n'était pas possible de parler avec moi. Tu aurais pu l'être si tu avais pris la peine de prendre de mes nouvelles ! Je me retournais pour lui sourire. J'étais à la fois heureuse et malheureuse de le voir. Je le regardais droit dans les yeux en me disant que j'avais vraiment eu de la chance de l'avoir comme ami à l'époque mais je ne comprenais pas comment un si bon ami avait pu m'oublier aussi rapidement. « Oui...tu as raison. Écoute, je n’aurais jamais du te laisser la bas. Tu serais venue avec moi, ou je serais resté. Si j’avais su...jamais.... » Je me mis à rire. Il ne devait pas culpabiliser. Je ne lui avais pas dit de rester alors que j'aurais pu et sûrement dû. Il pouvait se sentir mal ou je ne sais pas quoi ça ne changerait pas notre passé. Il avait fait son choix et moi le mien : il était parti et je m'étais tut. Voilà ce qui nous avait détruit. Voilà ce que je nous reprochais au final. Tu n'as pas à t'en vouloir. Ça ne changera absolument rien. Le passé est fait et nous ne pouvons rien faire pour le changer. Ça ne fera pas revivre mon bébé et ça ne me fera pas me sentir moins en colère contre le monde entier. Je lui adressais cependant un large sourire. Il était toujours plus facile de parler avec lui. Je n'avais pas besoin d'aller voir un thérapeute... J'avais retrouvé un ami maintenant. Parlons d'autre chose ça me fou le cafard. Je soupirais et je voulus me retourner une nouvelle fois pour regarder dans le miroir. Cependant je sentis sa main se refermer sur mon poignet. Il m'attira contre lui comme il avait toujours eu l'habitude de le faire. Il me serra contre lui m'empêchant ainsi de pouvoir échapper à son étreinte. Je fermais les yeux pour profiter du moment. Je ne savais pas combien de temps ça allait durer...Après tout je suis une Malfoy et une femme blessée donc je suis sujette au saute d'humeur. « Je suis content que tu sois là. » J'étais aussi contente d'être là. Je sentais que la roue venait sûrement de tourner pour moi. Il s'éloigna de moi me laissant pantoise tout simplement. Je me mis à rire doucement avant de me retourner vers lui pour lui sauter au cou comme je l'avais toujours fait. Je lui fis un bisou sur la joue avant de marcher en direction du miroir. Je posais ma main sur le linge qui l'en recouvrait quand je l'entendis me dire. « Alors dis moi, qu’est-ce que tu viens faire dans cette salle ? Tu avais toujours pensé qu’elle était réservée aux fous, même quand je venais l’étudier. Ne me dis pas que tu as changé d’avis... » Je lui lançais un regard joueur. Disons simplement que j'ai entendu du bruit et je voulais savoir qui était là. Et puis tu es toujours aussi fou pour venir dans cette page. Que venais-tu faire ici ? Je me retournais vers lui en le regardant tout simplement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyMer 1 Fév - 22:00

« Tu n'as pas à t'en vouloir. Ça ne changera absolument rien. Le passé est fait et nous ne pouvons rien faire pour le changer. Ça ne fera pas revivre mon bébé et ça ne me fera pas me sentir moins en colère contre le monde entier. » Il fut soulagé de l’entendre parler ainsi, un poids s’était évaporé de sa poitrine. Jamais il ne s’était sérieusement brouillé avec Shanaelle, du moins pas plus de trois jours. Il redoutait sa rancune, et ne souhaitait qu’une chose : reprendre comme ils s’étaient laissés, amis. La perspective de la retrouver pour ensuite rompre tout contact ne lui était pas envisageable, il avait tant à rattraper avec elle. Et puis, elle semblait changer d’expression, son visage s’était illuminé et elle recommençait à sourire. « Parlons d’autre chose, ça me fou le cafard. » Phineus hocha la tête, en signe d’accord. Il n’avait jamais réellement cru au destin, et avait toujours pensé que la vie des hommes ne dépendait que de leurs choix. Mais aujourd’hui, il doutait. Et si le retour de Shana n’était qu’une seconde chance ? Pour elle, c’était rayer son passé, prendre un nouveau départ et laisser tous ses malheurs en arrière. Pour lui, c’était l’occasion de se rattraper, de réparer ses erreurs, et de redécouvrir celle avec qui il avait passé sept ans de sa vie.
Il fut interrompu dans ses pensées par un contact brusque. Shanaelle s’était jetée dans ses bras. Il resta comme hébété pendant quelques secondes, avant de refermer sa main sur ses cheveux, qu’il caressait distraitement. Mais l'étreinte fut aussi brève que soudaine, et il la regarda filer vers le miroir majestueux, toujours recouvert par ce drap léger. « Disons simplement que j'ai entendu du bruit et je voulais savoir qui était là. Et puis tu es toujours aussi fou pour venir dans cette page. Que venais-tu faire ici ? » Il ne pu s'empêcher de pouffer à l’évocation de sa folie. Elle avait raison, il avait fait pas mal de stupidités dans sa tendre jeunesse, et elle avait été témoin de plusieurs d’entres elles. L’image d’eux deux, âgés d’une douzaine d’années, s’amusant à roder tardivement dans la Réserve lui traversa l’esprit. Ils faisaient plus ça par manque d’adrénaline que par besoin de connaissances, et maintenant qu’il y réfléchissait, c’était peut-être cette habitude de feuilleter les grimoires de sciences occultes qui l’avaient poussé vers cette branche de la magie. « Pour être honnête, je ne sais pas vraiment. J’ai atterri ici par hasard, et puis, je suis resté plus longtemps que prévu. Ce miroir m’a toujours fasciné, même avant, tu sais...Le truc de l’avenir, c’est plutôt déroutant. » Et quel avenir ? Qui sait, si Shana n’avait pas débarqué, peut-être aurait-il franchi le pas, et se serait regardé dans le miroir. Qu’y aurait-il vu ? Il l’ignorait lui-même. Mais les temps présents étaient si sombres qu’il ne pouvait imaginer un futur heureux. Les prochains jours seraient aussi sombres que les derniers, il en était sur. Harlington fit deux pas vers l’objet, ne le quittant pas des yeux. C’était comme ci celui-ci exerçait une sorte de fascination malsaine sur lui. Il mourrait d’envie de le scruter, mais n’était retenu que par sa fragile raison. « J’ai toujours voulu savoir ce qui m’attendait...aujourd’hui plus qu’avant, pas toi ? » Le professeur jeta un coup d’oeil amusé à son amie, restée à quelques mètres de là. Il frôla l’étoffe douce de la paume de sa main, et se mit à la parcourir en prenant soin de ne pas la faire chuter. Si fragile, un souffle aurait suffit à la faire faillir. Il avait toujours pensé que le fait de garder une telle relique dans une école était inconscient. « Enfin...je vais m’en éloigner. Ça dégage une aura malsaine, négative. » Les gestes suivant les paroles, il recula de quelques pas, pile au niveau de son amie. Il n’avait plus en tête les vieilles histoires tristes de leur amitié.
Revenir en haut Aller en bas
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyDim 5 Fév - 19:47

« Pour être honnête, je ne sais pas vraiment. J’ai atterri ici par hasard, et puis, je suis resté plus longtemps que prévu. Ce miroir m’a toujours fasciné, même avant, tu sais...Le truc de l’avenir, c’est plutôt déroutant. » Il avait raison. Quand on connaît son avenir c'est beaucoup plus simple de vivre du moins à mon humble avis. Si j'avais su ce que j'allais vivre durant mon mariage je ne me serrais jamais marier et je me serais enfuie loin de l'Angleterre. Je regardais le miroir avec insistance. Ce miroir avait la réputation de rendre fou les gens qui le contemplait. Je connaissais très bien la légende de Cassandre. Cette princesse troyenne avait le don de voyance mais comme elle s'est refusée au dieu Apollon, il lui a jeté un sort pour que plus personne ne la croit quand elle parlerait de l'avenir. C'est pour cela que son frère Pâris ne l'a pas cru quand elle lui dit qu'Hélène n'apporterait que le malheur dans leur famille. A vrai dire j'admire plutôt Hélène moi. Elle a réussi à être l'amante des hommes les plus beaux de son époque et elle a toujours vécu comme elle l'entendait. J'aurais voulu faire comme elle, vivre comme je l'entendais. En tous les cas aujourd'hui c'est le cas. Je vis ma vie comme je le veux et basta. Je le voyais planter devant le miroir. Il mourrait visiblement d'envie de retirer le voile. Je pouvais d'un côté le comprendre. Je ne bougeais pas tout de suite. Je ne savais pas si je pouvais vraiment m'approcher de lui. Je l'avais accusé il y a deux minutes de tous les maux qui m'avaient touchée. Je suis certaine que tu meurs d'envie de le regarder... Mais je ne vais devoir te dire que ce n'est pas possible et si tu ne changes pas d'avis je te dirais de le faire pour moi... Je me mis à lui sourire. Je fis quelques pas vers lui mais j'étais encore à quelques mètres de lui. Je ne voulais pas trop m'approcher de ce miroir diabolique. La famille Malfoy était diabolique mais pas autant que ce miroir. J'attendais de voir s'il allait ou non retirer le drap. J'étais certaine qu'il en mourrait d'envie et en même temps j'étais persuadée que de nous deux c'était le plus courageux qui pourrait enlever ce drap. « J’ai toujours voulu savoir ce qui m’attendait...aujourd’hui plus qu’avant, pas toi ? » Je répondais par un sourire à son sourire. Je m'approchais de lui et je posais ma tête sur son épaule. Il était vrai que je voulais savoir ce que mon avenir me réservait. Il avança sa main vers le tissu et le frôla. Je ne voulais pas qu'il le fasse tomber et en même temps je voulais qu'il le fasse tomber. La tentation était bien trop grande que se soit pour lui ou pour moi. « Enfin...je vais m’en éloigner. Ça dégage une aura malsaine, négative. » Il se recule pour se retrouver presque contre moi. Je le faisais se tourner vers moi. Je sais que ce miroir t'a toujours fasciné mais tu dois l'oublier. Il ne fera qu'apporter le malheur sur toi. Et puis la vie ne vaut pas d'être vécue non ? Je lui souriais avant de lui prendre la main pour l'éloigner définitivement de cette tentation. Je lui lâchais la main avant de me retourner pour me diriger lentement vers la porte. Je ne veux pas perdre mon meilleur ami un nouvelle fois. Je tournais sur moi même pour lui sourire. Il était mon plus vieil ami à Poudlard et sûrement mon seul véritable ami. Je ne voulais pas le perdre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyDim 5 Fév - 22:27

Phineus tournait autour du miroir comme un aigle autour d’une proie. Il brulait d’envie d’arracher sa couverture, de plonger ses yeux dedans. Une curiosité malsaine, avide l’habitait. Il ne voulait plus vivre au jour le jour, redoutant la mort à chaque couloir, sans savoir comment tout cela se terminerai. Il voulait savoir ce qu’il l’attendait enfin, quitte à ce que personne ne le sache. Apres, il serait fixé. Il saurai ce qu’il aurait à affronter et sa vie prendrai une autre tournure. Il se découvrirait un but, un objectif. Tout serait tellement plus simple. « Je suis certaine que tu meurs d'envie de le regarder... Mais je ne vais devoir te dire que ce n'est pas possible et si tu ne changes pas d'avis je te dirais de le faire pour moi... » La douce mais ferme voix de Shanaelle le tira de ses rêveries. Il la regarda glisser vers lui, sans le quitter du regard. Elle souriait devant la tentation, tandis qu’il se décomposait. Ah, Shana, toujours forte en apparence, coute que coute si bien qu’elle s’était retrouvée obligée de camoufler ses troubles au fond d’elle pendant des années. Elle posa la tête sur son épaule et ils restèrent immobiles. Le coeur de Phineus battait sourdement, sa gorge était desséchée. II aurait été capable de rester des heures devant ce maudit miroir, si elle ne l’avait pas arrêté. « Dieu sait ce que je pourrais faire pour toi, n’est-ce pas.» Il sourit faiblement, sans lui accorder un regard. Toute son existence reposait uniquement sur ce moment. Choisissait-il de renoncer, retourner à sa vie dangereuse et peuplée de choses qui n’en valaient pas la peine ? Ou allait-il prendre pour une fois dans sa vie son courage à deux mains, et affronter son destin ? Ce n’était pas le courage qui lui manquait, non. Il ne redoutait pas la mort, le sang. Il appréhendait seulement la déception et les pleurs. Et si, il se rendait compte qu’en vérité, les personnes dans lesquelles il croyait le plus n’attendaient que de l’enterrer ? Et si il s’était trompé sur toute la ligne, et que ses véritables ennemis n’étaient pas ceux qu’il croyaient ? Il avait peur des vérités, celle que l’on se cache délibérément. Il préférait l’illusion. « Je ne veux pas perdre mon meilleur ami un nouvelle fois. » Le professeur posa son regard sur celle qui reposait entre ses bras. Il ne savait même pas qui Shana était devenue. Les épreuves qu’elle avait enduré l’avaient peut-être changée... « Non, je ne partirais pas cette fois. » Il resserra son étreinte, et sa main droite alla chercher celle de la jeune femme. Ils enlacèrent leurs doigts, et Phineus plongea le nez entre les cheveux de son amie. « Tu as raison, je meurs d’envie de le regarder. J’ignore pourquoi aujourd’hui, maintenant, avec toi...ça ne m’étais jamais arrivé aussi fort avant. » Ils fixaient la silhouette massive de l’ouvrage en silence. C’était comme si ils se faisaient face, prêts a se bondir dessus. Harlington se souvint des nombreuses études qu’il avait fait sur ce miroir : certains le disaient habité d’une conscience. Il en était quasi certain, restait à savoir de quel esprit s’agissait-il. Une âme mauvaise sans aucun doute, qui gagnait en puissance avec le temps, qui s’imposait grâce aux attentions qu’on lui portait. « On devrait s’en aller. Vraiment. C’est mauvais de rester ici, ça ne sert à rien. » Il se défit de l’étreinte de son amie, et termina, un sourire au lèvres. « Et il y a des endroits tellement plus sympathique pour fêter des retrouvailles. Que dirais-tu d’un Whisky Pur Feu ? » Ce serait d’ailleurs le premier qu’ils partageraient légalement, pensait-il.
Revenir en haut Aller en bas
Invité





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out EmptyJeu 9 Fév - 19:18

« Dieu sait ce que je pourrais faire pour toi, n’est-ce pas.» Je souriais. Il était vrai que je pouvais à l'époque lui faire faire n'importe quoi. J'aurai même pu le faire rester à Poudlard et en Angleterre si j'avais dit un mot. Mais voilà je ne voulais pas qu'il gâche sa vie à cause de moi, enfin le passé était le passé et je ne pouvais pas le changer alors ça ne servait vraiment à rien d'en reparler. Je lui souriais vraiment alors que lui me faisait un bien pâle sourire. Je savais qu'il voulait connaître son avenir. Je m'en doutais de plus en plus. Je ne savais pas si je pouvais vraiment l'en empêcher après tout il faisait ce qu'il voulait. Cependant je serais déçue s'il tirait sur le fil. En plus de cela je ne pourrais pas croire ce qu'il me dit alors que ça sera la stricte vérité. Mais ai-je encore le moindre pouvoir sur toi ? Je lui souriais avant d'éclater de rire. Je ne pensais pas avoir encore de l'influence sur lui. Il est mon ami mais il a fait des choix dans sa vie que j'avais eu beaucoup de mal à accepter étant donné que j'aurais préféré qu'il reste avec moi à l'époque. Je le regardais faire en m'éloignant un peu de lui. Je ne voulais pas qu'il puisse un jour me reprocher le fait de ne pas avoir regardé dans cette maudite glace. Je lui avouais alors que je ne voulais pas perdre mon meilleur ami ce qui était la stricte vérité. « Non, je ne partirais pas cette fois. » Je relevais les yeux vers lui. Si j'étais une jeune femme normale j'aurais certainement pleuré de joie mais je n'étais pas comme cela. Je souriais tout simplement en prenant un air légèrement satisfait. J'aimais beaucoup pouvoir tenir le monde entre mes mains et mener encore les choses comme je les entendais et c'était le cas en ce moment avec Phineus. Il restait pour moi du moins je l'espérais. Il était toujours mon meilleur ami et j'en étais vraiment heureuse. Je crois que je ne m'en serrais jamais remis si je l'avais réellement perdu pour de bon. Je lui dis alors un bien simple : Merci. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire d'autre. Pour moi il venait de me faire la plus belle déclaration d'amitié que j'avais jamais entendu. En même temps il était un peu mon seul ami alors je ne voulais pas le perdre à lui. « Tu as raison, je meurs d’envie de le regarder. J’ignore pourquoi aujourd’hui, maintenant, avec toi...ça ne m’étais jamais arrivé aussi fort avant. » Je le regardais toujours. Il ne pouvait pas savoir combien ça pouvait me faire plaisir. Au moins, il resterait avec moi. Il faudrait peut être que tu regardes. Tu te sentirais mieux après... Par contre je t'interdis de devenir fou ! Je me mis à rire même s'il savait que je ne voulais pas qu'il regarde. Il me gardait dans ses bras et moi je le serrais tout simplement dans mes bras. « On devrait s’en aller. Vraiment. C’est mauvais de rester ici, ça ne sert à rien. Et il y a des endroits tellement plus sympathique pour fêter des retrouvailles. Que dirais-tu d’un Whisky Pur Feu ? » Je lui souriais et je lui prenais la main pour l'entraîner avec moi. D'accord si tu m'invites. Je me mis à lui sourire pendant que nous sortions de la pièce pour aller prendre ce fameux verre.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Music when the lights go out Vide
MessageSujet: Re: Music when the lights go out   Music when the lights go out Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Music when the lights go out

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SALVIO HEXIA :: ACHIVES ::  ::  :: CORBEILLE :: SAISON 2 - Archivage-