"Je crois qu'on ne prend pas vraiment conscience de l'atrocité de la venue sur la Terre. C'est vrai quoi. On nous met au monde, on grandit, on souffre puis on finit tous par crever, comme des rats. Le mystère de l'être humain, certains diront. Mais moi dans toute cette galère, je n'y vois que du feu. On dit toujours " si j'avais su " quand ça ne va pas, quand on commet des erreurs irréparables, quand on veut retourner en arrière. Et bah moi, si j'avais su , je n'existerais pas, je serais resté dans le néant à n'être qu'un microbe, une molécule, un atome, bref je ne vivrais pas.J'peux pas dire que j'ai eu une vie heureuse, je ne peux pas non plus dire que je n'ai pas grandi à travers les lourdes épreuves que la vie m'a apporté. Mais ce que je peux affirmer et ce, sans aucun doute, c'est que je suis devenu tout ce que j'ai toujours voulu être. Et ça me suffit amplement, je me comble de fierté.Et même si j'ai toujours souhaité en silence, une mort abrupte, je crois que je suis parvenu à mes fins et je crois que j'ai plutôt bien réussi pour un pauvre petit orphelin. Mais puisque ma vie ne se résume pas qu'en un banal paragraphe, laissez-moi donc le plaisir de tout vous raconter, dans les moindres détails, de vous raconter les périples du mystérieux Jaxson Seth Erick Diggory-Panklust, seul du nom, je précise".

Aujourd'hui, ça aurait dû être un jour exceptionnel. C'était le seul moment de l'année où j'étais le centre de l'attention, où je méritais ce que je voulais et ce quand je le voulais. J'appréhendais la montagne de cadeau, et le délicieux gâteau que ma grand-mère, un gâteau au chocolat avec un doux glaçage à la vanille. Je me voyais déjà dévorer ce dernier en temps record, me plaignant par la suite de divers maux gastriques qui feraient passer une sale nuit à mon pauvre père qui ne saurait plus où donner de sa tête. Vous l'aurez compris, aujourd'hui je fêtais mon cinquième anniversaire. Cinq petites années, c'était tout ce que j'avais quand la vie m'avait terrassé, anéanti et pourtant, j'ignorais tout et je continuais de foncer. Parce que j'étais un gamin, parce que je ne pouvais rien comprendre..Il m'arrivait souvent de la rechercher, avidement, sans pourtant la retrouver. Elle était partie voilà tout, c'était ce que mon père m'avait dit en me tapotant gentiment l'épaule de son air éternellement serein. Mais même s'il fait croire qu'il est le plus fort, je pouvais lire sans peine dans ses yeux toute la souffrance et le désespoir qui y figurait. Voilà cinq ans que j'avais perdu ma mère et qu'il avait perdu sa tendre épouse. Elle était malade, trop malade pour affronter les douleurs d'un accouchement et elle s'est éteinte après avoir donné naissance à un magnifique garçon sans prendre conscience qu'en partant " comme ça " elle amènerait avec elle toute la joie et le bonheur qu'un enfant rêvait d'obtenir.Mais comme je n'étais qu'un petit garçon, sa mort bien que triste et injuste, ne m'empêcha pas de continuer d'avancer. Et puis mon père était formidable, un modèle même de la bonté et de la pureté d'âme. Il n'a jamais râlé, il ne s'est jamais plaint de quoique ce soit. Ne lui restait-il que son fils pour soulager sa peine, ne lui restait-il qu'un petit garçon, innocent à souhait, qui ressemble étrangement à la femme de sa vie... Je lui ressemblais beaucoup semblait-il, enfin, c'était ce que mon père ne cessait de me murmurer chaque soir avant le dodo quotidien. Je crois que c'est précisément pour cette raison qu'il continuait de jouer la carte du " père parfait " mais au fond, je le savais, je le sentais, j'étais coupable, affreusement coupable involontairement et jamais ô grand jamais je ne remplacerai cette lourde perte, jamais.

Un an plus tard....

« Tu vas où, Papa? » avais-je dis essoufflé d'avoir courru à travers la maison pour le rattraper à temps. Mon père se retourna spontanément un grand sourire sincère, qui ferait fondre n'importe quel coeur. « Je vais faire des emplettes, tu veux venir Jacques? » Je hochai la tête avec un mince sourire sur les lèvres. Sans vraiment le savoir, je venais de me sauver la vie.« Non, je vais rester avec Lena, elle m'a promis qu'on ferait des sculptures à l'argile, je vais pas râter ça! » Mon père rigola un bon coup en m'ébouriffant affectueusement les cheveux avant de me dire au revoir. Sans vraiment le savoir encore une fois, je voyais mon cher père, mon modèle de vie, pour la dernière fois. Ce jour-là, j'étais parti à la cuisine pour jouer avec ma belle-mère, une sorcière de sang-mêlé qui remplaçait, du moins à demi teinte, le vide qu'avait creusé ma mère en son absence de ma triste vie.Lena était une femme merveilleuse, douce et attachante, qui avait toujours désiré avoir un enfant, mais comme tous les mystères de la vie, elle ne le pouvait pas. Elle était stérile. Elle voyait donc en ma petite personne l'occasion en or de s'épanouir en tant que mère et moi, j'étais prêt à jouer le jeu, n'ayant jamais connu la mienne. On se comblait mutuellement par un besoin affectif qui se passe de mots. Et c'était bien ainsi... Ma vie atteignait presque la perfection. Lena était en quelque sorte une bénédiction pour ma famille, un petit baume pour le coeur, un nouveau souffle après la tempête de malheurs et de désespoir. Mais Dieu n'en avait pas fini avec moi, il voulait ma peau, il voulait que je sombre dans un trou noir, mon trou noir pour ne plus jamais m'en sortir.Mon père était mort ce jour-là, en se rendant tout bêtement au supermarché de la région. Un automobiliste endormi lui a foncé dessus sans prendre réellement conscience du mal qu'il avait semé. Si j'aurais pu tout effacer d'un coup de baguette, je l'aurais fait sans hésiter. Car je n'ai jamais connu plus grand chagrin que de perdre mon cher père ce jour-là. C'était mon meilleur ami, mon confident, mon modèle mais avant tout c'était celui qui m'avait élevé, qui m'avait chérit du mieux qu'il le pouvait, qui avait fait taire sa peine et sa tristesse quant à la perte de ma mère avec brio. Je me rappelle très bien du moment où la police est venue nous annoncer la nouvelle. Je m'étais effondré , hurlant, criant à l'injustice, blasphémant contre les cieux. Mais je ne pouvais plus rien. C'était fini. Mon père n'était plus là et plus rien ne pourrait le ramener. Ne dit-on pas que c'est dans les plus grandes épreuves que l'on forge notre caractère. On aurait jamais su mieux dire, chers amis..

« Je t'amène avec moi Jaxson. » avait dit Lena en me serrant la main d'un air triste. Ce qui était étrange, c'est qu'on était tous les deux liés par un chagrin, immense, qui avait du mal à laisser gentiment sa place. Je la fixai, incrédule, tâchant de comprendre où elle comptait m'amener et surtout pourquoi...« Tu.. tu veux que je vienne avec toi? Mais où? » Un mince sourire s'esquissa sur ses lèvres. Elle avait tout pour être la parfaite mère. « À Godric's Hollow, Jaxson! Tu vas pouvoir découvrir ce qu'est vraiment le monde magique, si tu acceptes bien entendu. Je me suis toujours considéré comme ta mère, et je veux veiller sur toi, plus que tout. » Ses paroles avaient eu le don de réchauffer mon coeur brisé en milles morceaux. Je n'hésitai donc pas un seul instant à l'étreindre de toutes mes forces et à lui murmurer un bref " merci ". Et ainsi débuta mes aventures dans un monde qui jusqu'ici m'était totalement inconnu. Et c'est d'ailleurs dans ce petit village charmant que je fis la rencontre d'une vie, celle d'Ysölde Wilkes. Elle est devenue, à ce à une vitesse déconcertante, une meilleure amie et une confidente. Nous n'avions pourtant que six petites années à notre compteur, mais je me souvenais sans peine que je rêvais que dans un futur lointain, d'elle comme épouse. Avec elle, c'était la joie, le bonheur, le jeu du cap ou pas cap' et les mauvais coups, parfois malheureusement. Ma nouvelle maison, ma nouvelle vie et tout ce qui allait avec s'amorçait plutôt bien selon mes espérances. Mais le bonheur rime souvent avec malheur, je ne le savais que trop bien et malencontreusement, le mien était sur le point de s'éteindre à tout jamais. À croire que je n'étais pas fait pour goûter à l'épanouissement. Il y avait toujours, toujours un petit quelque chose qui faisait de ma vie un véritable cauchemar. C'était comme ça, et je ne pouvais strictement rien y faire. Que six petites années, et déjà un bagage émotionnel haut en couleur. Mais je ne me plaignais pas, ça non. Je m'accrochais à tout ce qui me restait comme si c'était ma dernière seconde, minute, journée... Sinon, on finirait tous par se perdre, et sombrer dans la déchéance. J'étais droit, j'étais fier , et je fonçais tête première. Tel était ma devise, ma source de réconfort. La perte de ma meilleure amie ne m'a pas vraiment ravie mais je savais que si nos chemins avaient à se recroiser un jour, le destin s'en chargerait à ma place.Je n'avais pourtant pas su garder mes distances.Inquiet, j'avais dû prendre mon courage à deux mains pour me rendre jusqu'à sa demeure, n'ayant plus de nouvelles d'elle depuis des lustres..Ce fut son frère ainé, dont j'ignore le prénom encore à ce jour qui m'accueillla Ysölde ne veut plus te voir, les sang-de-bourbe n'ont pas leur place dans la vie des Wilkes. Dégage! Et ne reviens plus!. » Suite à cela, je n'ai plus jamais osé retourner la voir, de peur de me faire rembarrer. Mais je ne sais pas, quelque chose m'incitait à croire qu'il y avait encore de l'espoir. Après tout, j'étais sûr que jamais elle ne m'oublierait. Pas après tout ce qu'on a vécu ensemble, pas après ces moments de délire où nous n'étions que des gamins en quête de sensations fortes. Je lui fichai donc la paix, en espérant qu'un bon jour, nos chemins se recroiseront à nouveau. Je savais me faire patient quand il le fallait, éternellement patient, c'en était presque déconcertant même. Et je l'aurais attendu jusqu'à ma mort, parce que je l'aimais d'un amour simple et sans artifices. Et que dans mon esprit des plus tordus, je dessinais notre destinée sous un bien meilleur jour.

« Ysôlde? Par la barbe de merlin, Ysölde? » avais-je dis le souffle haletant, venant tout droit de nul part me précipitant aux côtés de cette douce inconnue qui autrefois enfant était devenu femme, divinement femme. J'étais tout sourire face à cette rencontre hasardeuse. Je n'avais jamais eu tord de me faire adepte de la destinée et de l'éternel " si une chose est bien pour moi, elle me reviendra, coûte que coûte " Et ce jour-là, mon seul voeu le plus cher venait à même de se réaliser. Je revoyais enfin celle qui avait rythmé mon enfance avec des airs euphoriques, ma meilleure amie, ma confidente.Elle se retourna, affichant un regard hautain qui me glaça le sang en un rien de temps « Qui es-tu ton visage de merlan frit ne me rappelle rien. Dégage sang-de-bourbe et ne vient plus jamais m'adresser la parole ou sinon je m'occuperai personnellement à ce que tu ne sois plus en situation de le faire » Outré par ces propos, je fis demi-tour avec l'impression d'avoir été témoin d'un terrible cauchemar, mon cauchemar. Ce jour-là, j'avais appris qu'en réalité, ce n'était pas mon sang qui nous avait séparé, mais plutôt son amnésie, sa faculté d'oublier...d'oublier la personne que je fus pour la brune à une certaine époque de nos vies. Et aujourd'hui, à dix huit ans, à tenter de lui rappeler des souvenirs, à tenter de lui montrer que je peux être bien meilleur que tous ces vauriens avec qui elle se ballade dans le château, je me perds, je me tue, je souffre dans un silence éternel sans pourtant lâcher prise. Elle était, est et sera toujours celle qui a fait valser mon cœur à un rythme ahurissant. Et même si mes espoirs sont minimes, je continue de l'emmerder, de lui parler, de la suivre, dans le rêve ultime de la retrouver. Sombre idiot que je suis, certes, un idiot amoureux, éperdument amoureux de cette petite fillette qu'elle était jadis autrefois.

Je suis une tête brûlée ▬ Fidèle, loyal et honnête je resterai ▬ Je ne suis ni tombeur, ni charmeur ▬ Je suis plutôt du type vaillant et courageux, mais ça ne m'a pourtant pas valu une place parmi les gryffons ▬ Je suis orphelin depuis l'âge de six ans ▬ Le décès de ma mère a laissé certes une trace indélébile sur mon coeur, mais celui de mon père m'a complètement bouleversé. Jamais je n'aurai connu plus grand chagrin que lorsqu'il a rejoint l,autre monde ▬ Je suis doué, et très intelligent ▬ Seulement j'ai des tendances nonchalantes et fainéantes, alors je n'accumule pas forcément les bonnes notes ▬ Je déteste les filles en général, surtout les hystériques... sauf bien évidemment Ysölde pour qui je fais exception sur tout ▬ Secrètement je suis amoureux de la slytherin et ce depuis notre tendre enfance ▬ Le fait de la revoir à nouveau à raviver mon ancienne flamme que je croyais enfouie à tout jamais ▬ Pour calmer mes pleurs incessants ma belle-mère que je considère comme mon modèle, m'a offert ce qui semblait être un oeuf de phénix. Or, c'était un oeuf de dragon, j'ai donc en ma possession un magyar à pointes nommé Biggles qui n'est pas forcément des plus sympathiques ▬ Quand on apprend à me connaitre, on se rend vite compte que j'ai un humour tordu et que les blagues fusent à la vitesse de la lumière : j'ai un sens très développé de l'amusement ▬ Je suis un éternel gamni ▬ Je suis plutôt du type impartial et j'accorde facilement ma confiance à n'importe qui ▬ Toutefois si vous la trahissez, il est pratiquement impossible vous la retrouviez, puisque je suis très, très rancunier et qu'il ne faut jamais mentir ▬ Je ne comprend toujours pas le principe de " sang pur " , à mes yeux ce n'est qu'une plaisanterie, une expression pour diviser la population. Ce sont les valeurs qui comptent, et les talents, pas le sang. ▬ Je suis un grand fan des défis en tout genre et même s'il me semble presqu'impossible de les réaliser, j'aime tenter ▬ C'est pour cette raison que je persiste à faire retrouver la mémoire de Miss Wilkes, ne sait-on jamais ....