« Qu'est ce qu'il est beau ! dis je à mon meilleur ami
- Mouais, franchement, tu peux faire mieux. »

Lorcan fut mon premier coup de foudre (en deuxième année), cette façon qu'il avait de défendre les opprimés me rendait complètement folle de lui. Lorsque je le croisais dans les couloirs, mon cœur s'emballait et je ne répondais plus de moi. Lorsqu'il me demandait comment j'allais, je balbutiais comme une handicapé, incapable de lui répondre, jusqu'à ce jour ou l'on se retrouva nez à nez au beau milieu de la nuit. Nous n'avons partagés qu'un baiser et le lendemain, il m'a ignoré comme une malpropre, je crois que je ne lui ai jamais pardonné et depuis, je le méprise un peu, bon ok beaucoup, fierté quand tu nous tiens.

« Dis t'aurais pas un crayon
- Si, bien sur, tiens. »

Afin de réussir à se motiver, c'est toujours plus simple de travailler à deux, nous nous sommes rencontrés 3ans plus tôt, j'étais en panne de crayon et je me suis donc tournée vers toi pour que tu viennes à ma rescousse. Suite à ça, on a d'abord commencer à parler bouquin, puis très vite, on s'est donné un rendez vous hebdomadaire pour travailler ensemble. Avec le temps, cette relation à évoluer et nous sommes désormais de très bonnes amies, elles se confient l'une à l'autre quand ça ne va pas.

« Amies, pour la vie ! dis je à mon meilleur ami
- Promis. »

Nous nous sommes faites cette promesse très jeunes, et pourtant, elle perdure encore aujourd'hui. J'étais en deuxième année lorsque je les ai toutes rencontrés, qui aurait pu penser que nous finirions si soudés, quatre filles de la même maison. La plupart nous surnomment les quatre mousquetaires étant donné que l'on passe une majeure partie de notre temps ensemble.

J'ignore qui lira cette lettre, et dans un sens, je m'en moque. J'avais besoin de me confier, ne pouvant pas le faire dans la vraie vie, je me suis lancé sur papier. Qui je suis, je suis dans l'incapacité de vous le dire moi même, je ne pourrais expliquer aucune de mes réactions ou de mes choix, toujours les mauvais en général. D'apparence, je me montre froid et dur, je n'ai pas d'autre alternative. Je mens aux autres et à moi même en montrant au monde une facette de moi qui n'est pas réelle. Le problème, c'est que je finis par m'y perdre et me confondre dans ce personnage. La vie me fait peur, mais la mort d'autant plus.

Cette lettre, je l'ai trouvé dans un bouquin sur les plantes, au départ, j'ai penser à un devoir oublié par un élève, mais non. Cette lettre m'a terriblement touchée, émue même, il faut pour le dire. J'ai donc répondu, transmettant à mon tour mes émotions et mes tourments, me laissant deviner un peu plus dans chaque lettre. Cela va faire un an maintenant que chaque semaine je reçois une lettre de ce mystérieux étranger. Découvrirais je un jour qui il est ?

« - Weasley t'en as pas marre d'être toi ?
Je me dis que j'ai de la chance, j'aurais pu être toi... »

Je la déteste, c'est bien simple, elle m'insupporte, je ne suis pas une personne violente, mais pour elle, je pourrais le devenir, et apparemment c'est réciproque, ça fait tellement longtemps qu'on se hait maintenant que je pourrais même plus vous dire d'où tout ça est parti. En plus, elle croit qu'elle peut faire mieux que moi, non mais elle rêve là.