Light my fire

Les dernières feuilles de l’automne s’agitaient au gré de la bise, accrochées aux branches mortes et squelettiques des arbres fantomatiques du parc. Bientôt l’hiver ferait son apparition, recouvrant cette étendue verte de son manteau immaculé et glacial. Je frissonnais, resserrant mon écharpe verte et or autour de mon cou et m’avançais lentement vers les escaliers menant au parc. L’air était doux, mais la bise qui s’abattait de temps en temps me gelait jusqu’aux os. La journée se terminait, déjà le soleil déclinait à l’horizon, illuminant tout de sa lueur dorée, et certains élèves avaient élus domicile sur les bancs en cette douce fin de journée. Je balayais les lieux de mes iris myosotis ; je ne savais ce que je cherchais. Et je la vis, et j’eus alors l’impression d’avoir trouvé ce que je n’avais aucune conscience de chercher. Elle était assise, adossée contre cet arbre où nous avions fait notre première et étrange rencontre. Mes lèvres s’étirèrent en un sourire presque sincère. Devais-je la rejoindre, devais-je une fois de plus me laisser emporter par ce désir irrépressible de la posséder ? Je m’apprêtais à la rejoindre, sans plus réfléchir lorsque l’on me bouscula. Epheridge. Il courût vers elle, son écharpe aux couleurs des serpentards s’envolant dans sa course.

EPHERIDGE : « Bonsoir Nott. » Lâcha-t-il comme du venin. « Bouge ton sale cul de sang de bourbe d’ici ! »

PEPPER : « On s’connait ? » rétorqua-t-elle en levant les yeux vers son agresseur. Barre-toi d’ici.

Et elle cracha vers Epheridge, ancrant ses yeux lagon dans les siens. Elle ne cillât pas lorsqu’il l’agrippa par sa robe de sorcier pour la soulever. Il dégaina sa baguette tandis que des élèves s’attroupaient autour des deux, avides de ragots et de bagarre. Parmi la foule, on pouvait entendre le mot « vermine » se propager comme la peste. Et même fière comme elle l’était, je pouvais déceler en elle une profonde tristesse dont elle se refusait à laisser apparaitre, comme si cela aurait signifié qu’elle était faible. Epheridge, revigoré par les acclamations de la foule qui le soutenait, leva sa baguette, prêt à lancer un sort à Pepper.

RAPHAEL : « Tu ferais mieux de bouger ton sale cul de sang pur d’ici Epheridge, écoute la demoiselle, où je te le ferais comprendre autrement. » lui susurrais-je en pointant ma baguette dans son dos.

Il fit volte-face, tentant de m’impressionner. Il était sans doute deux fois plus grand et plus costaud que moi, mais il avait deux ans de moins que moi, et je maitrisais les sort d’attaque bien mieux que lui. Je n’avais pas besoin d’utiliser la force pour le mettre au tapis, et il le savait. Je jetais un œil à Pepper, qui me fixait avec une haine non dissimulée. J’adressais un sourire narquois à mon adversaire et le repoussais pour rejoindre Pepper. Derrière moi, des murmures s’élevaient dans l’air. Pourquoi donc un Serpentard tel que moi s’intéresserait à une née-moldue ? Si seulement j’avais su. Je l’agrippais par le bras et l’entrainait à l’écart, à quelques mètres du lac dans lequel elle avait plongé sans hésitation ce soir d’hiver 2008.

Elle se dégageait violement de mon étreinte et me fit face, ses yeux d’un bleu pur me transperçant. Je déglutis, le contact avec sa peau m’avait électrisé et j’avais du mal à reprendre mes esprits, bien que je tentais de rien en laisser paraitre.

RAPHAEL : « Comme ça, tu deviens incapable de te défendre seule Nott ? » lui lançais-je narquoisement en m’allumant une cigarette. « T’en veux une ? » demandais-je en lui tendant le paquet.


601 mots - rp old school.

Les rayons de soleil qui passait par la fenêtre de ma chambre eurent vite raison de moi. A peine eu-je ouvert les yeux, la désagréable impression qu'une horde de pis vert avait élu domicile dans mon crâne m'assaillit. Je me levais difficilement, le sol était jonché d'habit, de paquet de chocogrenouilles et de quelques bouteilles de whisky pur feu vides. Je me dirigeais vers la salle d'eau commune, prenant au passage mes affaires de toilette. La rentrée était dans quelques semaines, pourtant la maison Grindelmonk ne débordait pas de monde. Autant pour moi, la douche commune était vide et l'eau encore chaude. Sortant de la douche, une serviette blanche autour de la taille, je m'appuya au lavabo que d'immenses miroirs surplombaient. D'un geste de la main, j'enlevai la buée qui s'était formée sur les grandes plaques froides en verres. Pour la première fois, l'image que me renvoyais le miroir me fit peur. Les cernes me rongeaient les joues, ces joues qui étaient creusées par le manque de repas équilibré depuis le début des vacances d'été. Mon teint était d'une pâleur qui aurait rendu Nick Quasi-Sans-Tête jaloux. Tout ça me dégoutais, je me dégoutais ! Comment j'en était arrivée là ? Je m'éloignais énervée du reflet avant d'y enfoncer mon poing droit. Le miroir se fissura, des bouts de verres s'enfoncèrent rageusement dans mes phalanges et le rouge colora le tout. Je passa ma main sous le jet d'eau glacé du robinet avant de m'habiller en vitesse et de sortir dehors. Il me fallait de l'air.

En sortant du bâtiment, une légère brise caressa mon visage et je me dirigea vers le grand parc de Poudlard, les immenses arbres offraient des abris face au soleil et le lac qui s'étendait devant moi me firent replonger dans les souvenirs de cette nuit. M'adossant à un immense chêne, je me concentrais sur la sensation des brins d'herbes que mes mains écrasaient et la dureté du tronc de l'arbre dans mon dos. Depuis la nouvelle réforme sur les sang-de-bourbe, tout le monde avait eu la joie d'apprendre que je n'étais pas aussi pur que mon nom de famille l'aurait voulu. Renvoyée de l'équipe de Quiditch, la reine des Serdaigles et la petite protégée des Serpentards était vite devenue le nouveau bouc émissaire de presque toute l'école. Je sentais les regards se poser sur moi et les chuchotements, propageant surement de nouvelles rumeurs à mon sujet. « Bonsoir Nott. Bouge ton sale cul de sang de bourbe d’ici ! » rouvrant les yeux, je vis un immense jeune homme au cheveux noirs, un serpentard si j'en croyais l'écharpe qu'il arborait fièrement. L'insulte me fit frissonner et je répliquais d'un ton qui se voulait glacial : « On s’connait ? Barre-toi d’ici. » Je me relevais, lui faisant face avant de cracher dans sa direction. Il m'agrippa par le col de ma cape et je ne cilla pas lorsqu'il agrippa sa baguette, la plaçant sous ma gorge. Plusieurs élèves s'étaient arrêtés et regardaient la scène avec délectation. J'avais presque réussi à attraper ma baguette quand une voix devant moi me fit frissonner. « Tu ferais mieux de bouger ton sale cul de sang pur d’ici Epheridge, écoute la demoiselle, ou je te le ferais comprendre autrement. » Le dénommé se tendit et fit volte-face,me relâchant brutalement. Raphaël. Quel idiot. Il jouait au héros, mais je n'avais pas besoin d'aide, cela montrait à tout le monde que je n'étais qu'une faible qui n'arrivait pas à se défendre toute seule. Lui jetant un regard noir, il repoussa le Serpentard et m'agrippa par le bras, m'entrainant plus loi, sous le regard intrigué des autres élèves. Je me dégageais violemment comme si je venais de me brûler. « Comme ça, tu deviens incapable de te défendre seule Nott ? » fit-il d'une voix narquoise avant de plonger sa main dans une de ses poches et dans sortir un paquet de cigarette qu'il me tendit « T’en veux une ? » Repoussant sa main d'un geste brusque je m'approchai dangeureusement de son visage « Tu n'es qu'un imbécile Raimbault, je n'avais pas besoin de ton aide, je sais très bien me défendre toute seule ! » Je devais être rouge de colère,ma voix était chevrotante et j'avais agrippé ma baquette, la serrant à m'en faire blanchir les phalanges.

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PEPPER : « Tu n’es qu’un imbécile Raimbault, je n’avais pas besoin de ton aide, je sais très bien me défendre toute seule ! »

Ses yeux me fixaient avec haine et son visage, d’une pâleur inquiétante, s’était rapproché dangereusement du mien. Je pouvais sentir l’odeur envoûtante de son haleine, un mélange de menthe et de tabac. Je baissais le regard sur ses lèvres charnues et pulpeuses et j’eus soudainement chaud. Je ne l’écoutais pas, j’étais hypnotisé, comme à chaque fois qu’elle apparaissait devant moi, plus rien d’autre n’existait que son corps. Sa voix chevrotante de colère n’était désormais qu’un fond sonore et je me surpris à sourire bêtement avant de coller mes lèvres aux siennes et d’enrouler mes doigts dans sa chevelure d’ébène. Ses lèvres avaient un goût de fruit défendu et sa peau était douce à se damner. Reprenant mes esprits, je me reculais alors subitement, la repoussant légèrement. Je portais ma cigarette à mes lèvres, détournant le regard de ses iris hypnotiques. En sa présence je n’étais plus moi-même, elle me rendait faible et esclave de mes propres désirs. Je détestais ce qu’elle faisait de moi sans même s’en rendre compte.

RAPHAEL : « C’est bon, t’es calmée ? Maintenant lâche moi cette baguette. » lançais-je avec emportement. « Te battre avec Epheridge n’aurait rien réglé à tes putains de problèmes. Et t’aurais sûrement hérité d’une sanction, les grindelmonk ne doivent pas pratiquer la magie en dehors des heures de cours. » chuchotais-je presque à moi-même.

Je m’approchais de Pepper et attrapais son visage entre mes deux mains, la forçant à me regarder. Je me fis alors violence, j’étais en proie à mes désirs les plus animaux. Je la désirais plus encore lorsque, dans ses yeux clairs, je pouvais lire la détresse et l’horreur qu’elle vivait chaque jour depuis maintenant des semaines. Il était bien sûr inimaginable que je lui avoue que sa détresse me touchait, et que, depuis la révélation sur la nature de son sang, je doutais de mes propres convictions. Je la haïssais pour ça, je n’étais plus le même Raphaël, sans pitié ni compassion. Non, désormais je me mettais à douter de tout, et même de moi. Si mes camarades de serpentards l’apprenaient, je n’aurais alors plus grâce à leurs yeux et je me verrais relégué au rang de traitre. Les mois à venir s’annonçaient sous les pires augures.

RAPHAEL : « Et .. Je risque beaucoup à rester avec toi Nott. Tu m’as attiré beaucoup d’ennuis depuis que ton foutu mensonge a été découvert, bordel. »

Je lâchais son visage et m’éloignais. La cigarette au bord des lèvres, je fixais le lac presque gelé et me surpris à penser que, cette année, Pepper ne pourra sauter dedans en pleine nuit comme elle l’avait fait il y a deux ans.

Ses yeux me transperçaient et son odeur me fit frissonner. Il était décidément trop proche de moi. Je n'arrivai plus à me concentrer, ma respiration se faisait haletante et mon regard s'était posé sur ses lèvres. Je vis un sourire illuminé son visage et mon cœur rata un battement. Cet homme avait vraiment trop d'emprise sur moi, et je le haïssais pour ça. Alors subitement, sans que je ne m'en rende compte, il plaqua ses lèvres sur les miennes, enfourchant mes cheveux noirs. Ses lèvres étaient douce comme une caresse et avait le gout du tabac. Je fermai les yeux automatiquement, ses lèvres m'avaient manquées, mais plutôt crevé que le lui avouer. Il recula rapidement, me repoussant légèrement, comme si il regrettait son geste. Ce geste me fit plus mal que je ne l'aurais cru. Il avait déjà reporté sa cigarette à ses lèvres. « C’est bon, t’es calmée ? Maintenant lâche moi cette baguette. Te battre avec Epheridge n’aurait rien réglé à tes putains de problèmes. Et t’aurais sûrement hérité d’une sanction, les grindelmonk ne doivent pas pratiquer la magie en dehors des heures de cours. » Grindelmonk. Ce mot faisait monter en moi une forte envie de vomir. Créer une maison pour les nés moldus pour pouvoir les différencier des autres élèves, c'était cruel et cela avait sonné ma fin. Je rangea ma baguette sachant que je ne risquai rien avec Raphaël à mes côtés. « Je m'en fou de ses nouvelles règles, ils n'ont qu'à me sanctionner, je n'attend que ça. » Un brin de folie devait avoir traversé mes yeux, mais au fond j'avais peur. Les Serpentards avaient été particulièrement heureux d'apprendre les nouvelles réformes que Poudlard avait subit. Ils se faisaient une joie de maltraiter les Grindelmonks sachant que ces derniers de pouvaient pas se défendre sous peine de sanction, voir de renvoi. J'avais, jusque là, réussi à m'en sortir indemne. Mais, combien de temps arriverai-je encore à tenir ? Mes parents avaient proposés de me faire prendre un tuteur pour pouvoir étudier au manoir en toute tranquillité mais j'avais refuser. Si on devait subir les pires humiliations, je le ferai alors la tête haute, lançant mon regard hautain et mon sourire carnassier à qui en voudra.

Raphaël me prit le visage en coupe, me forçant à le regarder. Un frisson me parcouru l'échine lorsque ses doigts rencontrèrent mes joues. Les battements de mon cœur s'étaient accélérés et je me fis violence pour ne pas l'embrasser comme lui avait osé le faire il y a quelques minutes. « Et .. Je risque beaucoup à rester avec toi Nott. Tu m’as attiré beaucoup d’ennuis depuis que ton foutu mensonge a été découvert, bordel. » Il relâcha mon visage et fixa le lac qui nous reliait tant tous les deux. Fixant son dos, je réfléchissait aux paroles qu'il venait de me dire, les répétant dans ma tête. La colère monta et en moi et je me planta face à lui. Encrant mes yeux bleus dans les siens je lui répondit avec hargne : « Je ne t'ai jamais rien demandé à ce que je sache, si tu as des problèmes tu ne peux que t'en prendre qu'à toi ! » Je me rapprocha de lui, effleurant son visage pour que les lèvres effleurent son oreille « Je te hais, et rien de pourra jamais changer cela, même pas tes pseudos petits actes héroïques » J'avais murmuré ses dernières paroles, inspirant une bouffé de son odeur avant de me reculer et de lui offrir mon sourire en coin. Je me détournai, observant le lac qui s'étendait face à moi, dans un murmure je lâcha ses quelques mots qui nous firent replonger dans un passé trop passionnel et destructeur, un passé qui avait su nous faire nous haïr « J'ai envie de nager... »

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Elle avait ce regard, celui d’une poupée brisée. Et pour la première fois depuis notre rencontre, je me rendais compte que tout en elle n’était pas mort, et que quelque chose battait encore .. faiblement. Il y avait comme une faiblesse qu’elle tentait de masquer derrière ces paroles acerbes et ses regards durs et froids comme la pierre. Il y avait comme une fêlure qui menaçait de tout faire s’écrouler. Elle pouvait se faire aussi hargneuse qu’elle le voulait, elle ne tiendrait pas longtemps sous cette armure de glace ; et elle le savait aussi bien que moi. Seulement, chez elle, la fierté prenait le pas sur le bon sens. Je recrachais l’épaisse fumée opaque et âcre au visage de Pepper, je ne sourcillais pas tandis qu’elle me transperçait de ses yeux d’un bleu pur.

PEPPER : « Je ne t'ai jamais rien demandé à ce que je sache, si tu as des problèmes tu ne peux que t'en prendre qu'à toi ! »

Je m’apprêtais à répliquer lorsque ses lèvres glissèrent délicatement jusqu’à mon oreille, soufflant de l’air chaud dans le haut de ma nuque. Je frissonnais de désir, réfrénant mes plus basses pulsions. Je chavirais, le cerveau embrumé par de délicieux souvenirs. Je fermais les yeux, tirant sur ma cigarette comme pour m’empêcher de nouveau de me jeter à ses lèvres et de la serrer toute entière contre mon corps brûlant de désir.

PEPPER : « Je te hais, et rien de pourra jamais changer cela, même pas tes pseudos petits actes héroïques ». susurra-t-elle doucement à mon oreille avant de s’éloigner. « J'ai envie de nager... ».

J’inspirais longuement. Ses dernières paroles résonnaient tel un écho contre les parois de mon crâne. Tout avait commencé ainsi, cette histoire trop passionnelle pour avoir une fin heureuse. J’avais plusieurs fois pensé à y mettre un terme, à en finir avec ces petits jeux d’amour et de pouvoir qui nous liaient, mais quoique je fasse, tout me ramenait inexorablement vers Pepper. J’avais trop besoin d’elle pour m’en séparer, mais rester à ses côtés ne faisait que me consumer à petit feu. Au même endroit quelques années auparavant, j’avais rencontré l’enfer, mon enfer et j’étais depuis condamné à la damnation éternelle. Il n’y avait plus aucune échappatoire possible, elle avait resserré son étau, j’étais pris à mon propre jeu. Oui, il était déjà trop tard pour faire un pas en arrière. Je jetais ma cigarette et posais mon regard sur Pepper. Elle me tournait le dos, ses longs cheveux d’ébène s’envolant au gré du vent, me faisant parvenir son envoûtante odeur. Je secouais la tête, résigné, et m’approchais d’elle, délicatement. Ses iris myosotis fixaient le lac sans vraiment le voir, elle était comme hypnotisée. Elle se tourna lentement vers moi, m’adressa un sourire narquois et retira sa robe de sorcier avant de courir vers l’étendue d’eau. Je tendis la main pour la retenir, trop tard.

RAPHAEL : « Je te hais tant Nott ». lançais-je à son attention sans même savoir si dans sa course elle m’avait entendu.

Je jetais alors à terre ma propre robe de sorcier et couru vers elle. Je l’entendais rire, ce rire si mélodieux qui s’élevait dans les airs faisant écho au bruit des arbres secoués par le vent. Elle sauta dans le lac, son corps s’enfonça avec délicatesse dans l’eau gelée. J’eus alors une hésitation. Devais-je la suivre, cela ne cèlerait-il pas le pacte de notre relation fusionnelle et passionnelle ? Trop tard. A peine eussè-je le temps de me poser la question que mes pieds déjà touchaient l’eau. Je m’immergeais, revigoré par la température glaciale de l’eau. Pepper m’ignorait comme elle savait si bien le faire. Je plongeais alors et l’attirais sous l’eau avec moi. Ses pupilles azures me fixèrent avec surprise tandis que mes mains agrippèrent son corps et l’attirèrent tout contre le mien. Nos visages n’étaient qu’à quelques millimètres l’un de l’autre et j’effleurais ses lèvres avec une douceur qui m’était jusqu’alors inconnue. Perturbé par mon acte, je relâchais ma proie et remontais à la surface.

RAPHAEL : « T’es complètement cinglée Nott ». hurlais-je en proie au froid glacial de l’eau. « Tu es nostalgique à ce que je vois ». ironisais-je, moquerie à peine voilée.


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Je regardai la lac de Poudlard, cette étendu d'eau qui m'avait accueillit en son sein un soir d'hiver. Tout avait commencé ici, et j'avais l'étrange sensation que tout s'y terminerait également un jour. Son souffle chaud sur ma nuque, me fit me retourner. Il était là, sa cigarette épousant ses lèvres. Ses lèvres que j'avais effleuré, mordu avec passion, qui m'avais rendu folle. Je plantais mon regard bleu perçant dans ses prunelles vertes profondes, en sourire sarcastique se dessina sur mon visage. Je fis glisser ma cape de sorcier, le défiant du regard avant d'enlever ma jupe noire et mon chemisier blanc. Je me retrouvais en sous-vêtement. Me retournant rapidement je couru vers l'eau gelé. Le vent foutait ma peau nu, et je me sentis libre pour la première fois. « Je te hais tant Nott ». Un rire cristallin s'échappa de mes lèvres et je plongeai dans l'eau. L'eau était d'un froid polaire que je sentais comme des aiguilles taillader ma peau à chaque brasse que j'exécutai pour me réchauffer.Comme je l'avais deviné, il m'avait suivit peu de temps après. J'avais envie de jouer, de m'amuser. Pour une fois, j'avais envie d'avoir le pouvoir sur lui, de lui faire faire tout ce que je voulais. Ça commençait plutôt bien. Avec un sourire, je nagea autour de lui, l'ignorant au maximum.

Soudain, je senti deux mains m'agripper la taille. J'eus le temps de prendre une grande bouffée d'air, avant d'être plongé dans la lac. L'eau était limpide, on pouvait facilement ouvrir les yeux, sans que ceux-ci nous brûle. C'est un surprise que je regardais Raphaël me serrer contre lui. Et malgré la température, je pouvais sentir la chaleur de son corps contre le mien. Ses lèvres effleurèrent les miennes, avec une douceur que je ne lui connaissais pas. Tout avait toujours était violent entre nous. Nos baisers, nos ébats et nos disputes, c'étaient impatients, brusque. Mais paradoxalement, c'étaient tendre et horriblement triste. « T’es complètement cinglée Nott. Tu es nostalgique à ce que je vois ». Je papillonna des yeux quelques secondes avant de m'approcher de lui. C'était à mon tour de jouer maintenant, faisant glisser mes doigts sur ses épaules, me collant à lui, j'embrassait son cou, lui murmurant : « Ça ne t'avais pourtant pas déplu la première fois... Peut-être que t'as raison, peut-être que je suis nostalgique, pourquoi ça ne te manque pas à toi Raphaël ? » J'avais murmuré son prénom avant de remonter le long de sa mâchoire. Faisant un chemins de baisers humides sur sa peau avant de fermez les yeux et de poser un chaste baiser à la commissure de ses lèvres. « A ton avis, où sa va nous mener tout ça hein ?! Je ne suis pas sûre que fréquenter un Serpentard aussi vil que toi soit bon pour moi. » J'avais dit ça, avec le sourire carnassier qui représentait si bien les Serpentards. Ironique, n'est-ce pas ? « J'ai froid... Faudrait trouver un moyen pour se réchauffer... » Je commençais à ne plus sentir mes pieds et mes lèvres devaient avoir pris une teinte bleuté. Pourtant un petit rire s'échappa de mes lèvres suite à la l'allusion mal dissimulée de mes propos.

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