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PHOENIX ♣ howl in the night.

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MessageSujet: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyMar 18 Jan - 16:48



LE PASSEPORT DU SORCIER
Nom : Bexborough. Cela ne vous dit rien, sorciers. Mais chez les moldus, ils jouissent d'une petite notoriété, Madame Bexborough étant une romancière - dont la qualité des romans est, selon Phoenix, relative - et Monsieur Bexborough étant critique littéraire.
Prénom : Phoenix, pas la peine d'en expliquer la signification, un oiseau de feu et bla et bla. Quelle idée de donner ce genre de nom ? Ca fait plus intello il parait. Et puis quand on rajoute Noah derrière, ça fait biblique, histoire de montrer qu'on est une bonne famille chrétienne bien sous tout rapport, et cultivée comme il faut.
Surnom : Nix, ça fait moins pédant que ce prénom à coucher dehors. En vitesse, ça se transforme aussi en Nox. Après, on peut tout essayer.
Âge : Vingt-et-un ans. A cet âge, t'as la classe ou tu l'as pas. Pour l'instant, Phoenix essaie surtout de rentrer sous terre.
Curus, option(s) : Recherche, option Soins aux créatures magiques.
Année scolaire : Onzième année. Ouais, il aime tellement Poudlard qu'il peut pas le quitter.
Nature du sang : Né-moldu, Phoenix n'en a pas honte, pas du tout, il ne comprend pas ces histoires de toute façon. Plutôt que de le faire culpabiliser d'être un moldu, sa famille le fait culpabiliser d'être un sorcier. En effet, ce n'est pas facile d'être le seul sorcier de sa famille, et de voir tous les jours vos frères et sœurs vous envier cette baguette. Il a pourtant de lointains ancêtres magiques, mais on croyait ces dons perdus à jamais.




Dernière édition par Phoenix N. Bexborough le Dim 23 Jan - 12:20, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyMar 18 Jan - 16:48

"MOI LE MAGICIEN"

“ J'ai toujours voulu être un loup. Courir dans la forêt. Avoir une immense fourrure. Vivre dans une meute. Chasser dans la nuit. Faire peur aux autres.
Je pouvais passer des heures à ma fenêtre à regarder la forêt de la ville, à perdre mon regard dans les dédales sombres des rues, que je croyais être de sinueux chemins entre les arbres. J'ai voyagé, je me suis enfuis, j'ai couru. J'ai couru dans les forêts comme un loup.
J'ai toujours rêvé de rencontrer le grand méchant loup, mais lui semble-t'il n'a jamais voulu. J'ai vu presque toutes les forêts du monde, mais jamais il n'a daigné se montrer. Tant pis, j'attendrais encore un peu. On peut attendre une éternité pour faire la plus importante rencontre de sa vie. Tout ça souvent pour se rendre compte qu'elle était juste là, sous nos yeux, à nous entendre.
Les enfants ont tous peur du noir, et du grand méchant loup. Mais moi, non. „


PART ONE ϟ “ i was once a boy, until i cut my penis off. „

Phoenix, assis sur le rebord de sa fenêtre, attend. Il attend que la lune se lève. Il attend que les cris des loups se lèvent. Le noir complet est déjà tombé sur le monde, tel un manteau de velours étouffant lentement la campagne, les champs, les arbres et tout ce qui bouge. Il ne manque que la lune, joyau d'argent au milieu de ce ciel sombre, pour que le tableau soit parfait. Il ne manque plus que les hurlements des loups pour que la bande son de ce film soit parfaite. Phoenix est déjà sur de pouvoir voir leurs immenses yeux rouges éclairer l'obscurité comme des rubis dans la nuit.
« Phoenix !! Mais voyons, quand vas-tu arrêter de te balancer à la fenêtre ? C'est dangereux tu le sais bien ! Et la nuit surtout ! Mais qu'est-ce que tu as dans la tête, bon sang ?! » Sa mère. Qui vient de débouler dans sa chambre, d'allumer la lumière, et de briser le doux voile obscur dans lequel Phoenix s'était drapé. Il ne répond pas, et se retourne lentement vers elle. Il n'y a pas de campagne, pas d'arbres, pas de forêt ni de loups dehors, excepté cette forêt d'immeubles et d'hôtels, et cette meute de loups terribles qui y courent. « Ouais c'est ça, ne réponds rien. On mange, dépèche-toi. »
Phoenix se dirige vers la salle à manger, où il s'assoit lentement à côté de sa grande soeur, qui lui jette un regard dédaigneux. « T'as encore passé la journée à rien faire, le morveux ? » « Ne parle pas comme ça à ton frère. » Mais la voix du père est trop éteinte et plongée dans la lecture d'un livre pour qu'on l'entende. « Ca te regarde, pétasse ? » Sa sœur affiche un visage faussement choqué, théâtralement choqué. « Retire ce que t'as dit à Théa. Tout de suite. Tu sais bien qu'on a tout un stock d'insulte pour toi, le bizarre. » Silence. C'est beau la famille. Phoenix baisse les yeux. Il voit la main de son grand frère posée sur la cuisse de sa sœur, immobile, sans qu'elle n'en soit choquée. C'est beau la famille.
« Tiens, t'as eu du courrier. » fait sa mère en lui tendant une lettre cachetée, alors qu'on vient leur servir leur repas du soir – et oui, on vit dans un hôtel quatre étoiles ou pas -. « Tu pouvais pas le dire plus tôt ? » Phoenix se retient d'ajouter une insulte, même si sa langue brûle de le faire. Il se saisit vivement de la lettre, et la lit d'un trait. Il ne dit mot, et reste bouche bée. « Allez, c'est quoi, t'as appris que t'étais enceinte ? Que t'étais en fait un caribou ? » Sans lui demander, son frère lui arrache la lettre des mains. « Vous allez pas le croire... » Aaron lit la lettre plus vite encore que Phoenix. « Ouais, c'est... non c'est n'importe quoi, c'est une grosse blague. Qui pourrait te dire ça ? Comment ça pourrait être vrai ? » Pendant ce temps, Théa lit la lettre, avant de la passer aux parents. Mais elle est plus étonnée qu'amusée, choquée même. « Ouais c'est vrai ça, comment tu pourrais sérieusement croire que t'es un sorcier ? » « La bonne blague. » Phoenix hausse les sourcils et tend la main pour récupérer la lettre. C'est quoi cette blague franchement ? Qui est le plaisantin qui lui a fait le coup ? Il examine la lettre, écrite visiblement à l'encre, et sur du parchemin s'il-vous-plaît. Qui écrit encore avec une plume et du parchemin ? Surtout quelqu'un de très vieux et vraiment pas au fait de ce qui se passe dans le monde. Mais alors qu'Aaron ou Théodora tenaient ce témoignage de l'ancien temps comme un vieux chiffon insignifiant, Phoenix le tient doucement dans ses mains, comme un précieux rouleau de papier sur lequel serait dessiné une carte au trésor.
La mère lève enfin les yeux vers lui. « Montre-moi ça. » Phoenix s'éxécute, et attend avec anxiété le verdict. Son père a posé son journal et examine la lettre. « Un... Sorcier. C'est ce que la lettre dit. » La mère éclate de rire, un instant accompagnée par le sourire de son fils ainé Aaron, avant que l'éclat de rire ne retourne se cacher dans les verres en cristal. « Un sorcier. C'est vraiment n'importe quoi. » « Ca ne peut pas exister. Pas notre fils en tout cas. » « C'est vrai, pourquoi lui, hein ? Si y en a un qui doit être un sorcier, c'est moi ! Ou Théa ! Pas ce moins que rien. » « Non, ce n'est pas ça Aaron, toi non plus tu ne dois pas être un sorcier. Parce que c'est le mal. C'est diabolique. » Un lourd silence s'installe, plus pesant que l'obscurité de la nuit qui étouffe la ville. Phoenix évite le regard de sa famille, trop intrigué par cette histoire, incapable d'y croire, et pourtant si certain. Comme une évidence, comme s'il l'avait su en regardant la lune toutes ces nuits, comme si elle le lui avait murmuré depuis toujours. Mais voyons enfin, tous les enfants veulent être différents ! Tous les enfants veulent qu'on les remarque. Mais franchement, si c'est pour aboutir à un tel merdier, ça craint. Phoenix lève un peu les yeux pour examiner les visages autour de la table. Son père a le visage grave, sa mère de même. Son frère a la mine déçu, et sa sœur a l'air de pincer quelque chose entre ses lèvres, des reproches surement. « Oh, ce que vous êtes pas drôle, les mecs. »
Phoenix se lève brusquement de table, brisant l'asthénie de ce moment, et récupère la lettre des mains de son père. Aaron lui lance un regard insultant, et Phoenix lui répond par une provocation au défi. Tout ça, on le règlera sur un ring de boxe tu sais. Aaron roule des yeux et retourne à son homard au gingembre. Phoenix retourne dans sa chambre, sans que personne ne fasse plus de commentaires. Il a toujours été le bizarre de la famille, de toute façon, il est habitué. C'est le seul à ne pas aimer vivre constamment enfermé entre ces murs, entre ces verres en cristal et ces boiseries dorées. De l'argent partout, sur tous les murs, alors qu'à ses yeux, les seuls joyaux dignes d'être admirés sont dans le ciel ou dans la forêt. Vivre dans le ciel, ou vivre dans la forêt, ce serait tellement mieux. Peut-être que c'est ce que font les sorciers ? Si c'est le cas, ça doit être fantastique. Ça doit être fantastique d'être sorcier.



“ Je me souviens de leurs regards, le jour où le train est parti. On a essayé de ressembler à une famille unie, a une famille qui pleure de se séparer d'un de ses membres. Mais les larmes sur leurs visages étaient fausses. Ils ne jouaient qu'à faire semblant. Comme ils le font toujours. Semblant d'être la meilleure famille du monde. Alors qu'on sait tous bien que cela n'existe pas. Ou qu'en tous cas ce n'est pas nous.
Il paraît que quand on a de l'argent, tout est possible. Il paraît que je suis un privilégié. C'est vrai que je n'ai besoin de rien. C'est vrai que je suis comme un enfant pourri gâté. Mais qu'est-ce que ça vaut tout ça quand il vous manque l'essentiel ? L'amour. Le vrai. Pas celui qu'on fait semblant d'éprouver sur le quai d'une gare.
Mais après tout, peut-être que je ne fais que m'imaginer qu'ils ne m'aiment pas. Au fond, ma famille n'est pas si affreuse. Ils ne comprennent pas c'est tout. Ils ne me comprennent pas. Et je ne les comprends pas. Alors je ne leur demande pas de comprendre cette chose qu'est la magie. Moi-même je ne la comprends pas. Ça m'est juste tombé dessus. Ça ne leur plait pas, mais tant pis, ils ne peuvent rien y faire. La vie qu'ils me proposent et leurs vies ne me plaisent pas, mais tant pis, je ne peux rien y faire.
Et donc, chaque fois en Septembre, on fera semblant de s'aimer. Et peut-être qu'on finira par y croire. Entre deux voyages. Entre deux avions. Entre deux aéroports. Dans l'encadrure des portes entre les chambres. On fera semblant. „



PART TWO ϟ “ don't be afraid of the dark, because the darkness is just a womb for the lonely. „

Phoenix est encore assis sur le rebord de la fenêtre fenêtre. Mais la fenêtre a changé, ce n'est plus celle d'un luxueux palace londonien, mais d'un vieux château perdu au fond de l'écosse. Lui aussi, il a changé. Plus vieux, ses traits ont perdu de leur rondeur, se sont affirmés, se sont creusés, son corps s'est élancé. Il a une cigarette à la main. Les lieux ont changés, Phoenix a grandi, mais toujours il jette son regard dans le lointain, dans l'immense étendue sombre, endormie sous le long manteau de la nuit. Beaucoup de choses ont changé, mais chaque nuit toujours, Phoenix s'assoit sur le rebord de la fenêtre pour regarder la lune, pour écouter les bruits de la forêt, pour entendre les loups. Maintenant, dans ce grand château au milieu de la campagne, il peut sentir la forêt s'étendre de tout côté, recouvrant le monde entier comme l'obscurité, il peut sentir son odeur, les essences des arbres, il peut sentir son appel, comme les cris des loups. Il y a des loups dans cette forêt. Il les déjà a entendus. Il en a tant rêvé toute son enfance. Il aimerait ne jamais quitter cet endroit, pour toujours se perdre dans la nuit, se perdre dans la forêt, courir avec les loups, devenir un loup lui-même.
Mais certaines choses ne changent pas. « Phoenix, tu me fais flipper chaque soir, tu sais. Un jour tu vas tomber. » Phoenix hausse les épaules mais ne se retourne pas, essayant de retrouver dans le lointain les rubis qu'il cherche depuis toujours. Son camarade de chambre soupire. « Bon j'éteins la lumière, te casse pas la gueule en rentrant à l'intérieur. » Quelques instants plus tard il s'est glissé dans son lit et a plongé la chambre dans l'obscurité. Phoenix éteint sa clope, mais ne rentre pas à l'intérieur pour autant. Perdu dans ses pensées, encore, sans que celles-ci ne veuillent s'arrêter sur quelque chose en particulier. Un visage peut-être.
La porte s'ouvre, et la nuit s'échappe à nouveau de la chambre. « 'Nix, y a Jacky qui te cherche. » « D'accord Charlie, je vais voir ce qu'il veut. » Phoenix descend de la fenêtre et se dirige vers la porte. « Encore un meeting de sang-de-bourbe ? Vous préparez une invasion c'est ça ? » « Oh je m'en passerais bien de tes blagues pas drôles, Charlie-le-sang-pur-qui-se-la-pète. » « C'est un compliment ? » Phoenix sait bien que Charlie rigole avec ça, ces histoires de sang, mais il sait aussi bien que beaucoup d'autres ne rigolent pas. Il ne comprend pas lui, lui qui est sensé avoir le sang impur. Lui qui était sensé faire partie de la haute société, et qui se retrouve, étant passé de l'autre côté du miroir magique d'Alice, être un moins que rien. Heureusement qu'il y a Jacky. Jacky, oh Jacky. La vie serait ennuyeuse à mourir sans Jacky. Déjà, étant tout deux nés chez les moldus, ils peuvent se comprendre. Mais bon, il y a une tripotée de nés-moldus dans ce foutu château ! Mais voilà, il a fallu que ça soit Jack. Dès le début, ça a marché. C'était magique. Plus magique que tous les tours qu'on peut faire avec une baguette. L'amitié, la vraie. Et un peu plus que ça.
Phoenix sort de sa salle commune, et part rejoindre Jack devant celle des Serdaigle. « Alors, qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ? » « Je sais pas, je voulais juste... 'fin qu'on trouve un truc à faire. » « Beau programme. » Phoenix prend un air ironique, qui s'efface très vite en un franc sourire et un coup de fesses dans celles de son meilleur ami. « Allez, en route. A l'aventure. On sait pas où on va, mais on y va ! » Phoenix est toujours comme ça. Prêt pour l'aventure, prêt à se jeter dans la gueule du loup. Prêt à tout pour faire quelque chose, et ne jamais s'endormir dans un tas de bouquins. C'était le truc de ses parents ça, les livres. Non qu'il déteste ça – il a surement lu plus de livres que ses camarades de chambre -, mais qu'il préfère l'action, la vraie. Il pourrait être un grand savant, mais il ne veut pas l'être. Ça c'est pour Jacky. C'est lui qui lit les livres, et Phoenix qui les fait devenir réalité.
« Tu voulais pas m'emmener dans la forêt ? » « Ah si, pour voir les loups. J'en ai marre de le faire tout seul, et puis tu verras, c'est cool. » « Je te fais confiance. » Ils descendent alors dans l'obscurité du château, puis dans le noir de la nuit jusqu'à la forêt interdite. Un voile de velours vient assombrir cet instant, et Phoenix vient prendre sur le visage de Jacky, quelque chose qu'il brûlait depuis toujours de trouver. Un rubis. Non, c'est plus beau qu'un rubis.



“ J'ai vu des visages encore. Des visages qui disaient non. Ils sont partout, autour de moi. Ils me regardent avec leurs yeux graves et sombres. Ils disent « ce n'est pas bien ». Mes parents me l'avaient dit pour la magie et toutes ces choses diaboliques. Les sorciers me l'avaient dit pour la qualité de mon sang. Les moldus me l'avaient dit pour la fortune de ma famille. Ils avaient tous leurs raisons. Les gens ont toujours des raisons pour vous regarder mal.
Je comprenais avant, parce que je me regardais moi-même mal pour ces choses. Mais cette fois, c'est différent. Je n'accepte pas, parce qu'au fond de moi, j'en suis sûr. Qu'ils le veuillent ou non.
Ils l'aimait bien au départ. Ils voulaient presque l'emmener en voyage avec nous. C'était mon meilleur ami après tout. A leurs yeux même, mon seul ami. Et puis ils ont vu des choses ou ils se les ont imaginées. Ils ont vu cela d'un mauvais œil, alors que les miens s'illuminaient un peu plus chaque jour.
Pourquoi a-t'il fallu qu'ils s'en mêlent ? Pourquoi a-t'il fallu que, le matin du départ, on m'annonce qu'il était finalement parti ? Pourquoi a-t'il fallu qu'ils essaient de m'éloigner de lui ? Pourquoi ne peuvent-ils pas comprendre ? C'est qu'au fond, je ne comprends pas moi-même. Je ne sais pas ce que je ressens. Je ne peux pas mettre des mots dessus. Je ne veux pas mettre des mots dessus.
Mais je veux le voir. Je veux qu'on aille au bout du monde ensemble. Et plus loin encore. „



PART THREE ϟ “ i was stumbling into battle, i was walking into walls, until i walked myself to peter, and i let my shadows fall. „

Les jours passent encore, longs comme des années. Les heures s'étirent comme des décennies, enfermant à jamais les sourires et les regards dans une abîme insondable. Certaines de ces heures sont sublimes, et Phoenix se sent comme propulsé en apesanteur au milieu d'un ciel couvert de nuages ou illuminé de brillances. Et puis elles s'évanouissent, ces heures d'extase, de bonheur pur et imprévu, noyées dans les immenses heures d'ennui, de haine et de tristesse. Les choses dans le monde vont de pire en pire chaque jour, Phoenix peut le sentir, même si ce monde qui s'effondre, il ne l'a toujours pas compris. Il voudrait se battre, se lever, riposter, avec sa baguette ou à mains nues, pour combattre ce qui ne devrait pas être. On pourrait parler pendant des heures et des heures, tergiverser, écrire des millions de livres, mais le jour d'après, rien n'aura encore changé. Alors on continue, à s'enfoncer dans les sables mouvants qu'on se creuse nous-mêmes.
Phoenix en a assez de ne rien faire, maintenant. Il en a assez de s'asseoir à sa fenêtre, de rester immobile à regarder le monde s'endormir dans le noir. Il le fait toujours pourtant, fumant cigarette sur cigarette maintenant, ayant souvent un peu bu, l'esprit embué, les yeux tremblants, plein d'angoisse. Non pas de cette angoisse du noir ou des monstres qu'ont les enfants, mais de cette angoisse vertigineuse d'un monde qui se dérobe sous vos pieds. Phoenix s'est demandé mille fois ce qu'il fallait faire. Il a fermé ses livres, ses livres qu'il ne lisait déjà pas. Il a sortit sa baguette, il a sorti les crocs, il a sortit les poings et il s'est battu. Depuis longtemps déjà, il sait qu'il ne peut rester en place, qu'il ne peut passer sa vie dans la théorie, dans l'abstraction, dans les livres, qu'il préfère l'action – et c'est bien pour ça qu'il a pris la filière Recherche et qu'il veut devenir aventurier, au moins. Cette fois il a voulu se battre contre ces infâmes sang-purs qui terrorisent tout le monde. Mais seul contre tous, il n'a rien pu faire. Ils l'ont battu violemment, et si ce n'était les sorts de Médicomagie que Jack a appris – il apprend tout -, son visage ne ressemblerait plus à rien aujourd'hui. Ils ont aussi pris sa baguette, le privant à tout jamais de sa magie, et l'ont jeté dans la forêt, bien contents de leur coup. Tant pis alors, s'est dit Phoenix. Tant pis pour la magie.
Phoenix alors a renoué avec sa vieille habitude, celle de s'asseoir sur le rebord de la fenêtre et de perdre son regard dans les abîmes obscures de la nuit. De penser à mille choses, tout en se consumant volontairement de l'intérieur avec la fumée du tabac. Il repense à Jacky bien sûr. Il se dit que s'il n'a plus la magie, il ne le reverra peut-être jamais. Ils ne se reverront peut-être jamais. Non, il ne le permettra pas. « J'espère qu'il y a autre chose qui nous relie, Jacky, Quelque chose de plus profond. » Il a envie de pleurer soudainement, sans trop comprendre pourquoi. C'est ce sentiment d'angoisse, ce gouffre profond, cette impression de tout perdre en un instant. Et puis celui-ci s'illumine, aussi brusquement qu'il s'est assombri. « Qu'est-ce que je suis bête, si j'ai de l'argent, c'est bien pour que ça serve à quelque chose. J'irais m'en racheter une de baguette, tout simplement. »
Mais il est déjà trop tard. Promenant son regard sur la lande si paisible sous les rayons de la lune et le scintillement des étoiles, il voit une silhouette fendre l'herbe et les chemins, se dirigeant vers la forêt. Cette silhouette, il la reconnaitrait entre tous. Il voudrait sauter, bondir pour la rejoindre et lui dire de rentrer, de ne pas aller dans cette direction, qu'il ne le veut pas, que ce n'est pas la peine. Mais il semble avoir un peu d'esprit, et préfère descendre du bon côté de la fenêtre, et courir le rejoindre en passant par le château et tous les interminables escaliers. Merlin, pourquoi ces sorciers n'ont-ils pas inventé l'ascenseur !
Phoenix arrive en courant dans le parc mais il est déjà trop tard. Jack est loin, bien loin de lui, déjà dans la forêt, peut-être. Phoenix se sent saisi par la peur, une peur terrible qui pourrait le faire partir en courant. Il se rend compte subitement que cette forêt qu'il imaginait, qu'il admirait, qu'il reverrait, est en réalité remplie de danger. C'est comme si, pour lui-même, il n'en avait pas peur, mais quand cela concerne Jack... Phoenix pourrait sombrer dans le gouffre de la peur, et être paralysé par elle, mais ce n'est pas son genre. La peur la plus forte vient plutôt faire trembler ses pieds, les remplir de courage, et les faire courir, courageux soldats d'un cœur ailé.
Alors Phoenix court, vole presque, jusqu'à s'engouffrer dans la forêt. L'obscurité s'épaissit entre les immenses arbres et leurs grandes feuilles, les bruits deviennent étranges, le danger rode, mais Phoenix ne le sent pas. Il entend un grognement quelque part, mais n'y prête pas attention. Il suit la direction de Jacky. Mais quelle direction ?! Il n'a pas pu bien voir où il allait. Il ne sait pas où il est pas du tout. Ses pas le guident, mais dans le noir, il ne sait pas où il va. Il ne sait pas non plus si son cœur le conduit là où il fait, si deux cœurs ailés savent s'appeler. Phoenix entend à nouveau des grognements à côté, des grognements qui se transforment en râles, et cela l'empêche de se concentrer. Mais, et si...? Son sang ne fait qu'un tour, et Phoenix court en la direction de ces bruits d'une bête affreuse. Il arrive au beau milieu d'une clairière, où il peut entendre la créature courir et rugir autour de lui. Il peut entendre, ou sentir plutôt, un autre cœur battre quelque part dans les arbres. Il le reconnaît, peut-être. Mais il y a urgence d'abord. Phoenix voit une baguette au sol, au pied d'un arbre, reconnaît celle de Jacky, et s'en emparant aussitôt, alors que la créature bondit vers lui, a à peine le temps de réfléchir avant de crier : « PETRIFICUS TOTALUS ! » Sonnée par le choc plus que frappée par le sortilège, la créature est repoussée plus loin, et engourdie, laisse échapper des petits cris. Phoenix reconnaît la créature. Cette créature qu'il a imaginée toute son enfance, avec ses yeux de rubis. Le loup. Le loup-garou. Mais il oublie instantanément tous ses rêves d'enfants pour se concentrer sur la situation présente. Il grimpe prestement dans un arbre, et prend dans ses bras le corps de Jack, inconscient. Son cœur bat toujours, faiblement, alors que celui de Phoenix bat si fort qu'il pourrait casser toute sa poitrine.
Mais il faut courir, avant que le loup ne se réveille. Et, ses pieds ailés comme portés par tous les vents d'Eole, le font sortir de la forêt, aussi vite qu'il y était entré. Après avoir passé la lisière de la forêt. Phoenix dépose le corps de Jacky sur le sol. Il se penche contre sa poitrine, pour vérifier que son cœur bat toujours, et qu'il respire toujours. Rassuré, il passe sa main doucement dans ses cheveux, et se penche à nouveau vers lui pour déposer un baiser sur son front. « Ne me fais plus jamais peur comme ça, Jacky ! » Phoenix se sent prêt à pleurer de joie.
Tout est bien qui finit bien. Pour ce soir, en tout cas.


Dernière édition par Phoenix N. Bexborough le Dim 23 Jan - 12:19, édité 26 fois
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyMar 18 Jan - 16:48


LE JOUEUR N'EST PAS LOIN
Pseudo : Je suis le Grand Méchant Loup.
Âge : la majorité magique.
Comment avez vous connu le forum ? : Je suis tombée dans le Tardis et j'ai atterri ici :face: Il faut remercier ce beau cul de Jacky.
Avatar souhaité : Tyler Riggs
Présence : limitée. du genre 3-4/7 j'ai beaucoup de travail, et un tempérament procrastinateur.
Le mot magique ? : dobby président !
(c) creepy bee



Dernière édition par Phoenix N. Bexborough le Dim 23 Jan - 12:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyMar 18 Jan - 16:54

Bienvenue! PHOENIX ♣ howl in the night. 819337
bonne chance avec la suite de ta fiche! :)
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyMar 18 Jan - 17:16

    you, here ?! mr. bex, vous me comblez de joie !
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyMar 18 Jan - 17:17

Bienvenue ici et bonne chance pour ta fiche
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyMer 19 Jan - 22:39

Bienvenue =)

Bonne continuation pour ta fiche!
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyJeu 20 Jan - 17:58

Bienvenue =)
& bonne chance pour ta fiche.
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyDim 23 Jan - 0:11

Bienvenue
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyDim 23 Jan - 12:22

    Merci à tout le moooonde PHOENIX ♣ howl in the night. 469549

    Voila, j'ai terminé ma fiche ! PHOENIX ♣ howl in the night. 81441
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyDim 23 Jan - 12:43

Bienvenuuuue, j'aime beaucoup ta présentation
Ta ancienne maison est GRYFFONDOR et maintenant tu es à GRINDELMONK


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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyDim 23 Jan - 14:37

    j'ai la larme à l'oeil ! congrats. PHOENIX ♣ howl in the night. 469549
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. EmptyDim 23 Jan - 19:37

    Merci, Merci, GRAND merci ! jump


    (viens donc par là mon Jacky que je te fasse couler autre chose que des larmes <3 PHOENIX ♣ howl in the night. 33844 )
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MessageSujet: Re: PHOENIX ♣ howl in the night.   PHOENIX ♣ howl in the night. Empty

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