Lorcan était ravi de retrouver la bonne vieille salle commune après une longue journée de cours. Il lui fallait d’abord se changer et poser ses affaires avant de s’installer. Il monta donc dans sa chambre, laissa son sac dans un coin et se changea. Jean et t-shirt taupe manches longues feraient l’affaire pour cette soirée. Il devait être 18H, il n’avait plus rien à faire pour le lendemain et le dîner était dans un peu plus d’une heure. Le temps de se vider la tête, de penser à autre chose. Bref, un de ses moments préférés de la journée, où tous les petits ennuis du quotidien s’évaporait. Enfin … En ce moment, c’était difficile peut importe l’ambiance. Avec le meurtre de Wilkes, difficile de penser à des choses positives. Surtout que, avec ce qui se passait chez les Ginrdelmonks, les accusations à répétions, les tentions étaient très élevées. Même Lorcan, grand défenseur des nés-moldus et tolérant concernant les sangs, était paumé. C’est vrai, jeter des sorts dans le tas, sans vraiment savoir qui on vise, c’est … n’importe quoi. Comme si tous les élèves des autres maisons étaient leurs ennemis, comme si tous leur voulaient du mal. Ils n’avaient pas réfléchi en faisant cela, et la punition qui leur avait été accordée était à la hauteur : l’expulsion. Heureusement, Celestina n’avait pas participé à l’assaut, comme la majorité des nés-moldus. Il fallait donc éviter de faire une généralité.
Il redescendit dans la salle commune qui comptait déjà deux bonnes dizaines d’élèves. C’était le rendez-vous du soir, tout le monde se réunissais là pour s’amuser un peu après les cours. Une sorte de tradition qui devait probablement exister chez les autres maisons. Il repéra Billie près du feu, assise sur le canapé. Après ce qui s’était passé lors du bal, Max et Lorcan n’arrêtaient pas de lui demander si elle allait bien. Il faut dire que Lorcan s’était réellement inquiété, plusieurs cotes cassées, ce n’était pas rien. Il contourna donc le canapé pour aller s’asseoir à côté d’elle, tout en lui adressant un sourire chaleureux. Et comme à son habitude, il lui demanda « Ca va ? » tout en regardant bien partout, histoire de vérifier qu’elle était en forme. Oui étrange, mais après ce qui s’était passé, il redoublait sa vigilance. C’est vrai, ce qui s’était produit alors du bal pouvait très bien se reproduire dans les couloirs, dans le parc … n’importe où en fait. Il s’en voulait de penser cela, mais il fallait être réaliste. Les nés-moldus étaient tellement mal traités qu’une violente réaction était possible à tout moment. C’était la faute du Ministère et de leur discrimination tout ça, mais ça ne justifiait pas les comportement de certains lors du bal. Attaquer les autre par vengeance, et toucher n’importe qui, il ne comprenait pas.

Ils étaient tous les deux dans ce soin de la salle. Il faut dire que dans la salle commune des ors et rouges, il y avait suffisamment de coins tranquilles et agréables pour ne pas se marcher dessus. La jeune Gryffondor s’installa contre lui, la tête sur son épaule. Il ne fallait pas y voir un quelconque début de relation de couple, tout le monde savait qu’entre eux, comme avec Celestina et Max, c’était une amitié solide. A force de vivre ensemble, tout le monde connaissait les petits groupes d’amis. Cela n’empêchait pas la bonne ambiance de régner et les soirées communes d’avoir lieu. Il y avait des affinités plus fortes que d’autres, voilà tout. Mais de clans en conflits, plus des histoires entre maisons et entre certains sangs. Mais Lorcan était lui-même contre ceux de son sang alors, ça ne dépendait pas vraiment du statut, mais plus des idées et des opinions. Elle sourit à sa question, qui revenait souvent. Oui, Lorcan se répétait et lle devait en avoir marre de toujours répondre la même chose, et elle le lui fit gentiment comprendre « Pour la dernière fois Lorcan, je vais bien. Tu passeras le message à Max. ». Lorcan rigola, c’est vrai qu’ils étaient carrément lourds avec Max. Peut être même parfois étouffants. Mais il pouvait pas s’en empêcher, toujours savoir si elle s’était bien remise. Il fonctionnait comme ça, ce besoin de protéger venait de sa famille. Il avait toujours pris bien soin de ses frères et sœurs, du coup il le fait avec toutes les personnes qu’il appréciait. Mais il comprenait la lassitude de Billie « Je sais, faut que j’arrête. ». Il allait faire un effort, mais pas sûr qu’il arrive en un seul jour à arrêter de s’inquiéter pour la blessure que la jeune femme avait eut lors du bal. Lui promettre ce serait prendre le risque de ne pas tenir sa promesse. Mais il se le jurait à lui-même, il allait faire des efforts.
Il passa son bras par-dessus les épaules de Billie pour s’installer plus confortablement et regarda le feu qui dansait dans l’imposante cheminée. Un peu de calme, ça faisait du bien. Il savait que c’était compliqué en ce moment, avec Celestina aussi. Elle était éloignée à cause de cette nouvelle maison qui rassemblait les nés-moldus. Et puis les nouvelles règles qui étaient sortis, c’était vraiment n’importe quoi. On leur défendait de faire tellement de chose qu’on avait quasiment l’impression qu’on leur défendait de vivre. Pour quelle raison ? A cause de leur sang. Il glissa un petit « Celestina doit pas être à l’aise avec cette histoire. » tout droit sorti de ses pensées. D’un côté, certains accusaient tous les Grindelmonks d’être coupables de ce qui s’était passé. De l’autre, d’autres affirmaient que c’était le résultat des actions du Ministère. Et au milieu de tout ça ? Des élèves, des jeunes, complètement paumés. Quelle réaction avoir dans une telle situation. Lorcan osait pas trop parlé du bal avec son amie née-moldue, de peur de créer une gêne. Elle devait culpabiliser, mais en même temps c’était pas sa faute. Il préféra donc demander à Billie « Tu lui à parlé dernièrement ? ». Les deux jeunes femmes étaient proches, la Gryffondor avait du lui parler un peu du bal.

Lorcan étouffait pas mal de gens. Enfin non, ses sœurs, et sa meilleure amie. C’était assez lourd, il avait conscience qu’il n’était pas toujours à sa place. Mais bon, cela faisait parti de son caractère et puis il valait mieux qu’il soit soucieux des autres plutôt qu’il s’en foute. En tout cas, Billie était relativement tolérante avec ce trait de caractère « Je te pardonne, mais juste parce que c’est toi et que tu es une personne génial .». Une fois la partie excuses passée, il fallait aborder un autre sujet un peu plus houleux. A savoir Celestina qui se retrouvait dans une position pas évidente à gérer. Lorcan n’arrêtait pas de se dire qu’elle n’avait rien fait, mais d’un côté elle devait être un peu d’accord avec le fait que si une telle chose s’était produite, c’est que le Ministère l’avait cherché. C’était bel et bien le cas, mais s’attaquer à tous les élèves comme ils avaient fait c’était tellement dangereux. Il y avait eut des blessés, dont Billie. Ce qu’il ne pouvait tolérer de toute évidence. « Oui, j’ai réussi à la coincer entre deux cours. Fidèle à elle-même. En apparence, elle est révolté… Mais je n’arrive pas à savoir tout son opinion sur cette affaire, elle a toujours réussit à défier le sujet sur autre chose. Elle viendra m’en parler plus profondément si elle en a besoin… ». Elle évitait donc le sujet. Tout cela était bien trop compliqué. Difficile de faire comme si rien ne s’était passé, mais il ne pouvait pas mettre Celestina de côté pour une faute qu’elle n’avait pas commise. Elle n’avait pas rejoint les agresseurs, elle n’avait donc rien à voir avec cette histoire. Il fallait qu’ils se voient tous ensemble afin de mettre les choses au clair. Car ces tensions, le fait qu’ils s’évitent, c’était plus possible. Il fallait qu’ils en discutent, et surtout il ne fallait pas que la Grindelmonk se sente responsable de ce qui était arrivé à Billie, ou même à d’autre. Il fit part de son idée à la Gryffondor « Il faut qu’on se réunisse et qu’on règle ça une bonne fois pour toute. On va pas rester dans cette situation indéfiniment. ». Il faudra aussi qu’il évoque cette idée avec Max, tout le monde devait être d’accord. Il ne doutait pas que ça allait être le cas, ils étaient pas trop du genre à laisser quelqu’un de côté. Ils n’avaient pas cessé de voir Celestina malgré son changement de maison, ce n’était pas pour tout foutre en l’air maintenant. Il fallait juste retrouver une sorte d’équilibre avec les événements qui avaient perturbé la vie de Poudlard.