Nom : Fitzgerald, hérité du charmant comté du Lincolnshire, où son père a vu le jour – et dont elle très fière vu sa célèbre étymologie littéraire –, et Stendhal, le nom de sa parisienne de mère, qui lui est très peu commun, même dans la capitale française.
Prénom : Rosie Bérénice. Rosie est le choix de son père, un prénom typiquement anglais, qui dégage toutefois plus d'audace que la plupart de ceux-ci, alors que Bérénice est la sélection de sa mère, qui a toujours aimé la tragédie de Racine portant le même nom, que Rosie n'a jamais vu et qui, pour être honnête, trouve ce prénom relativement discordant. Au moins, c'est mieux que Harriet, l'autre prénom auquel songeait son père.
Surnom : Aucun(s) notable, sauf "Béréminet", gracieuseté de sa mère (et de elle seule).
Âge : Rosie a eu ses dix-huit ans le 20 janvier précédent. Elle est donc née en 1992, lors d'un soir d'hiver particulièrement frisquet. Si frisquet que, fait cocasse lorsque le bambin sortit de l'hôpital, le lendemain, on peinait à le distinguer sous les couches de manteaux et de couvertures ; on avait donc du lui ménager un "tunnel" pour qu'elle puisse respirer.
Cursus, option(s) : Elle est en cursus "Coopération" et, outre ses cours de Défense contre les forces du mal, d'Histoire de la magie avancée et d'Étude des Moldus, elle a choisi en option la Métamorphose, les Sortilèges et la Politique Magique Internationale.
Année scolaire : Rosie entame sa huitième année d'étude au sein de Poudlard, qui est toutefois la première année d'étude du cycle Universitaire avec un cursus spécialisé.
Nature du sang : Rosie est d'origine Moldue, et elle n'a jamais eu connaissance du monde de la magie avant de recevoir la lettre de Poudlard. Et même là, elle n'y avait pas cru toute de suite ; elle était sûre que c'était son frère aîné qui lui avait fait une farce ! Toutefois, elle préfère ne pas trop en parler à Poudlard, préférant laisser les genre croire ce qu'ils veulent ; et espérant – secrètement – que ce soit qu'elle est de Sang-Pur.

Caractère : Ayant vécu dans un milieu familial très aisé, frôlant le richissime, Rosie semble être une véritable petite princesse. Capricieuse, coquette (si bien qu’elle a refusé d’avoir un appareil orthopédique pour faire disparaître son écart entre ses dents, disant « qu’elle serait bien la seule fille à Poudlard a avoir une telle horreur dans la bouche ») paresseuse, et chialeuse au premier abord, tout ça est toutefois mis à mal lorsqu'elle est en train de, par exemple, jouer au Quidditch, à la grande surprise de tous ceux qui la connaissent mal. La gamine proprette, désagréable et flemmarde, se transforme alors en jeune femme compétitive et combative, voir agressive, la poursuiveuse-phare de son équipe. Pas un geignement lorsqu’elle se fait rentrer dedans par un joueur adverse, ou quand sa belle chevelure blonde se mouille ou se tache de boue ! Évidemment, c’est suite à ce genre de situation qu’on se demande si Rosie se résume à plus qu'un enfant trop gâté. Mais cette dernière se fera un plaisir de vous rassurer en vous envoyant une pique immature dès la fin du match, et vous vous direz alors « mais qu'est-ce qui m'a pris de croire une seconde que c'était autre chose qu'une petite peste ? ». En fait, c'est exactement ce que Rosie recherche. Étant aussi une jeune femme observatrice, intelligente, et surtout, très, très ambitieuse, elle sait qu’elle a une réputation de chipie, et tant que ça peut écarter les gens nuisibles de sa route, elle fait tout pour la conserver !

Il serait cependant erroné de sauter aux conclusions tout de suite, et de croire que Rosie est une solitaire, voire recluse, qui cache bien son jeu. Enfin, elle peut l'être – solitaire – à un certain moment, comme n’importe quel être humain normalement constitué, mais la plupart du temps, Rosie trimballe avec elle son petit cercle d’amis qu’elle a sélectionné au cours des années avec beaucoup d’analyse, car pour chaque individu nuisible, il y a quelqu’un d’utile ! Ces derniers, évidemment, la comprennent très bien – il n'y a pas de "jeu caché" avec eux – et savent bien que derrière le bambin né avec une cuillère d’argent dans la bouche, il y a une jeune fille capable d’être agréable ; souriante même. Eh oui !

« Rosie ? Rosie Fitzgerald ? Pff, elle est pas fréquentable. Ça va bien dans sa tête ; elle s’imagine qu’elle est la future Reine d’Angleterre, sans blague. En classe, elle s’attend presque à ce qu’on lui tire sa chaise en faisant une révérence, c’est pas croyable, elle est plus snob qu’un Sang-Pur et pourtant, tu sais quoi ? Elle est aussi Moldue que l’agent de sécurité à King’s Cross. Ouais, j’te jure ! Et tu devrais voir comment elle s’habille, à croire que l’uniforme de Poudlard n’est pas assez bien pour sa Majesté ; elle ne porte jamais la chemise réglementaire, mais plutôt des espèces de blouses qui doivent être super tendance chez les Moldus, et j’te parle pas des collants en léopard ! Et pourtant, elle est toujours entourée d’une foule de gens bien, et c’est une des meilleures poursuiveuses de l’école, et on sait que le Quidditch ça casse des ongles… C’est à rien y comprendre. »

Rosie Fitzgerald ? Bof, je la connais pas vraiment, je l'ai pas eu dans mes cours depuis la première année. Mais elle a toute une paire de... que j’aimerais bien connaître, haha !

Ah, Rosie. Je sais que la plupart du monde sauterait de joie en apprenant sa mort, mais c’est pourtant pas une méchante fille. Elle est un peu présomptueuse, d’accord, mais elle a une liste de qualités longue comme le bras pour compenser. Seulement, elle ne les montre pas aux emmerdeurs, ceux-là elle préfère leur rendre la pareille, soit les emmerder, et je la comprends très bien de faire ça. Hein ? Quelles sont-elles ? Quoi ça ? Oh, ses qualités ? Désolé, mais je crois que tu rentre dans sa définition d’emmerdeur…

But, espérances : L’an passé, après avoir accompagné une copine à la finale de la Coupe d’Europe – le deuxième championnat de Quidditch le plus important après la Coupe du Monde, il se déroule tous les trois ans et oppose les meilleures équipes du continent – et avoir rencontré par pur hasard le comité organisateur de l’évènement et avoir conversé un brin avec eux, Rosie, pour la première fois de sa vie, a une idée de ce qu’elle avait envie de faire comme métier. Non ce n’était pas, comme on pourrait le penser, de devenir une joueuse de Quidditch, bien que ce soit un sport dans lequel elle a du talent, mais plutôt de devenir organisatrice d’évènements d’ordre magique. Néanmoins, Rosie ayant une légère tendance à la mégalomanie, elle s'imagine bien sûr organiser rien de moins que des spectacles ou des compétitions d'impact mondial. Certes, ça semble échevelé, mais il ne faut jamais sous-estimer l'ambition implacable de Rosie... C’est d’ailleurs dans ce but que la jeune fille a pris le cursus de Coopération.
Craintes, peurs : Aucune très intense et/ou récurrente ; certes, Rosie connaît la peur, comme tous les hommes, mais possède le courage, propre à certains, de la surmonter.
Baguette : En bois de prunellier, qui d’après l’Ogham est le bois de la puissance du destin et des influences extérieures, le symbole de la force dans l'adversité. Exactement 25 centimètres, avec un ventricule de Suédois à Museau Court. Plutôt rigide, avec une bonne tenue en main, elle est de puissance appréciable, surtout pour la Métamorphose.
Niveau scolaire global : Très fort. L’an passé, Rosie a passé ses ASPIC et a obtenu trois Optimal, en Histoire de la magie, en Métamorphose et en Sortilèges, des Effort Exceptionnel en Défense contre les forces du Mal, Potions, Étude des Moldus et Astronomie. Elle n’a eu qu’un seul Acceptable, ce dernier en Botanique ; probablement parce que Rosie séchait la plupart des cours pour ne pas ruiner sa manucure. Elle a même reçu une mention nationale pour l’excellence de son rendu en Métamorphose.
Animal de compagnie : Un vieux poney nommé Spunky, avec une belle robe alezan brûlé, qu'elle a depuis qu’elle est gamine et dont elle n'a jamais voulu se séparer. Elle a beau ne le voir que lors des longs congés scolaires, Spunky se souvient toujours d'elle.

Pseudo : siberianbreaks, à votre service.
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Le grattement d’une plume contre le parchemin. Quelques grains de poussières flottant paisiblement. Un carré de soleil qui se cassait à l’angle du mur et du plancher. Un long soupir s’échappa de la bouche pulpeuse de Rosie. Jamais le temps ne s’était écoulé aussi lentement. Rejetée avec indolence sur le dossier de sa chaise, elle jeta un regard méprisant au reste de sa classe qui travaillait docilement – qui souffrait docilement serait peut-être plus juste – sous l’œil absent de ce Flavius Heavensbee. « Encore parti sur la deuxième lune de Jupiter, celui-là » songea-t-elle avec un petit rire sec. « On pourrait très bien être en train de se foutre à poil qu’il resterait là, l’air béat, à fixer je-ne-sais-quoi au fond de la classe. » Elle passa la main d’un geste habitué dans sa longue chevelure blonde, la faisant élégamment retomber des deux côtés de son petit visage pointu.

Petit visage pointu qu’elle avait hérité de sa mère, Freja Stendhal, un mannequin d’origine danoise qui avait toutefois vu le jour en France, à Grenoble, et qui avait vécu à Paris. C’est d’ailleurs là, au cœur de la Ville Lumière, qu’elle avait rencontré son père, Hugh Fitzgerald, co-fondateur avec Sarah Doukas de l’agence de mannequinat Storm qui était alors à ses prémices. Ils s’étaient mariés deux ans plus tard, au début de l’année 1991, et exactement un an plus tard naissait la petite Rosie Fitzgerald-Stendhal.

Rosie était un bambin plutôt chanceux ; son père venant de vendre sa part de l’agence à nul autre que Richard Branson, le célèbre entrepreneur britannique propriétaire à l’époque des Virgin Megastores, et croulant sous bien plus d’argent qu’il n’en avait de besoin, elle se vit offrir chaque luxe que l’argent pouvait offrir. Cela ne s’atténua pas lorsque le poupon devint fillette, la fillette devint fille, et la fille devint jeune femme. Mais ici, dans l’école de sorcellerie qu’était Poudlard, on se fichait bien de votre compte de banque plein d’argent Moldu. Et Rosie se souviendrait toujours de l'indignation qu’elle avait ressentie lorsqu’elle avait dit qu'elle roulait en Aston Martin et que les gens autour n'avaient que froncé les sourcils d’un air perplexe, puis avaient repris leur lecture comme si de rien n’était. Voyons ! La Aston Martin n'était-elle pas la voiture favorite des Anglais ?

« Mademoiselle Fitzgerald, votre travaille avance ? » demanda alors une voix masculine, l'extirpant du cours de ses pensées. « Tiens, il est redescendu sur terre » se dit Rosie tout en se tortillant sur son siège pour s’asseoir plus convenablement. « Oui, bien sûr, monsieur Heavensbee. » Ce dernier haussa un sourcil. « Ah bon ? Pourtant je ne vois rien sur votre parchemin. » Une ombre agacée passa sur le visage de Rosie. « C’est que je réfléchis à ce que je vais écrire. » Au moment où elle disait cela, elle savait que c'était une bévue. « C’est curieux, j’ignorais que de m’expliquer comment fonctionne un sortilège de Disparition exigeait une réflexion de, hum, une quinzaine de minutes. » Un éclat de rire collectif se répandit à travers la classe. « J’ai déjà vu plus curieux », siffla Rosie d’un ton acerbe et en se penchant furieusement sur sa feuille.

Elle murmura les mots en même temps qu’elle les écrivait de sa belle écriture ronde. « Je. Déteste. Heavensbee. Abeille. Du Paradis. Même. Son Nom. Est. Con. » Elle avait toujours été la meilleure de sa classe en métamorphose, mais cette année, depuis qu'elle avait entamé le cursus universitaire, plus rien n'allait comme avant, y compris ses rapports avec Flavius, qu'elle avait depuis la 2ème année. Et dire qu’avant elle l’adorait !

Elle prit un grande respiration, histoire de se calmer. Finalement, après avoir passé un moment à se tenir le front penché et à agiter sa plume mollement au-dessus de son parchemin – dans le but d'imiter le geste d'écrire –, le cours pris fin, et Rosie sortit de la classe sans adresser la parole à qui que ce soit. Elle détestait qu’on donne l’opportunité à ses camarades de se moquer d'elle, car ils la saisissaient immanquablement à chaque fois ; après tout, c’était la seule et unique vengeance qu’ils avaient contre Miss Boutade 2010, championne Poudlarienne en titre depuis qu'elle y avait mis le pied.

« Hé, Rosie ! Attends ! » l’interpella alors une voix derrière elle. Rosie ne s’arrêta même pas ; elle avait reconnu le timbre de Roscoe, son frère cadet, qui entrait en quatrième année. Il était le benjamin de la famille, après Rosie et Jagger, quoique ce dernier soit en fait leur demi-frère, un enfant que leur mère avait eu auparavant et dont le père – un type du show-business – avait pris la poudre d’escampette. Autant lui, à l’image de Rosie, était grand, mince et blond, autant Roscoe était petit, un peu bedonnant et brun. Et alors que Jagger avait un sens aigu de la coolitude, Roscoe était probablement le gamin le plus looser d’Angleterre. « Rosie, je sais que tu m’entends ! » Rosie augmenta l’allure. Elle aimait son frère, bien sûr, mais elle ne pouvait en aucun cas lui adresser la parole en publique, ou c’en était fini de Rosie hautaine qu’il ne valait mieux pas déranger. Si un gros gamin bizarre passionné de la bizarrerie qu'était les jeux vidéos aux yeux des jeunes sorciers pouvait le faire, qui ne le pouvait pas ? Et ça, c’était la dernière chose qu’elle voulait ; elle avait rapidement compris que mieux valait être craint qu’être aimé pour parvenir à son but, et ce but étant d’envergure, elle préférait y aller de façon radicale... La main de Roscoe lui agrippa fermement le bras au tournant d’un couloir, l'arrêtant abruptement. « C’est quoi ton problème ? Je te crie après et tu vas plus vite ! » Rosie eut un soupir rageur. « En effet Roscoe, c’est que, contrairement à toi, je suis de niveau universitaire et un horaire chargé qui me laisse très peu de temps à t’accorder. » Au moins, le passage était peu fréquenté à ce niveau, et excepté un type de sixième année qui les regardait d'un air perplexe, il n'y avait personne. Pour l'instant. « Et puis, qu’est-ce que tu fiche ici ? T’as aucun cours dans le coin ! » « En fait, c’est que, heu… »

Il désigna d’un petit signe de tête le coin qu’il venait de passer, comme si ça pouvait expliquer quelque chose, mais devant le regard furieusement inquisiteur de Rosie, il comprit qu’il devait élaborer, et vite. « J’ai fait, heu, une connerie… » « Quelle connerie ? » « Bah, tu sais, le concierge… » Roscoe se fit tout piteux devant le regard écarquillé de sa sœur. « Ah non Roscoe ! Tu sais que depuis sa création le concierge de Poudlard est la première personne à ménager, à moins qu’on veuille se faire suivre avec plus de zèle qu’un détective privé. » « Ben justement, je crois qu’il approche… » « Bon eh bien marche, cours ! Pourquoi t'es venu me retrouver, en quoi ça me concerne ? » Il se balança d'avant en arrière, anxieux. « C’est que j’ai lancé un Maléfice Cuisant contre un type de septième qui avait dit que t’étais une garce, mais que j’avais pas remarqué que j’étais devant le bonhomme… Alors je me suis dit que ça te concernais un peu, non ? » Les épaules de Rosie s’affaissèrent. « Tout pour aider ta réputation déjà assez flippante, hein Roscoe ? Bah, je suppose que je peux te remercier, alors bon, heu, merci, mais à l’avenir sache que je peux très bien me défendre seule alors, allez, file avant qu’il te trouve ! » Roscoe acquiesça tristement et s’élança de son pas de course lourdaud.

Rosie le regarda partir avec un pincement au cœur. Elle aurait voulu le serrer dans ses bras très fort, et lui dire à quel point elle était désolée d’agir avec lui ainsi. Mais ça n’aurait fait que compliquer la situation ; Roscoe n’aurait pas compris les motivations de Rosie, et les deux n’en auraient que plus souffert. « Oh, Roscoe » murmura-t-elle lorsqu’il disparut de son champ de vision. Et elle continua son chemin vers son dortoir.


L’obscurité s’accrochait par lambeaux au plafond de la Grande Salle et régnait au fond du regard de Rosie, qui jouait distraitement avec le coin d’une page de son manuel de Sortilèges. À côté d’elle papotaient deux petites Gryffondor tout à fait agaçantes, qui n'avaient pas jeté un coup d'oil à leurs cahier d'Enchantements depuis qu'elles les avaient ouverts. Lorsque l’une d’entre elles lâcha un petit gloussement surexcité, la patience de Rosie prit fin brutalement. « Cassez-vous » siffla-t-elle d’une manière qui n’avait rien à envier à un serpent ; les fillettes ouvrirent de grands yeux apeurés, et après avoir hoqueté un semblant d'excuses, quittèrent la table sans demander leur reste. Rosie sourit stupidement et se replongea dans l’écornage de son bouquin tarabiscoté.

Elle avait passé une mauvaise journée du début à la fin, ou du moins jusqu’à présent, et tout ce dont elle avait envie c’était de s’enfouir sous sa couette et de dormir très, très longtemps. Mais il était rendu dix heures et elle était encore debout, tentant vainement d’étudier pour l’examen de Sortilèges de demain matin, dans quelques heures à peine.

« Rosie, on dirait que tu vas t’endormir ici » la sermonna alors une voix. C’était Archie, qui venait s’asseoir en face d’elle dans un tourbillon de cape coûteuse. Elle ne prit même pas la peine de se redresser. « En tout cas, c’est tentant. » Le jeune homme esquissa un sourire compatissant, quoiqu’un brin railleur ; il n’était jamais vraiment charitable. Et c’était une autre raison pourquoi Rosie l’adorait. Elle avait rencontré Archie dès la première journée d’école, alors qu’il regardait de haut à peu près tout le monde. C’est d’ailleurs ce qui avait piqué l’attention de la jeune fille ; personne ne regarde de haut Rosie Fitzgerald et, après une remarque blessante ou deux, elle lui papotait comme à un vieil ami – vieil ami qu’il était réellement désormais. « Qu’est-ce que tu fous ? » « Rien. Enfin, je serais censé être à fond dans mon étude de Sortilèges… » Il ricana. « Quel cours con. Sortilèges, (Sa voix eu une intonation intentionnellement mièvre quand il prononça le mot.) T’aurais dû prendre mes options. » Rose lui tira la langue. « J'ai pris Politique Magique pour tes beaux yeux, à ce que je sache. » « Ouais, bah t’aurais du prendre les autres aussi. » « Tu m’aurais vu en Corps à Corps Moldu ? » Elle s’esclaffa. « Quand je sors mes griffes, c’est au sens figuré. » « Tu devrais voir les filles qui sont dans mon cours. Cent gallions que tu les jette à terre avec ton petit doigt. » Rosie roula des yeux. « Épargne-moi ta flatterie. Je te connais assez bien longtemps pour savoir que tu es en fait un type épouvantable. » Un éclat amusé luisit au fond des yeux d’Archie. « J’ai de qui m’inspirer. » Il eut pour toute réponse une bonne taloche sur la mâchoire.

« ... Bon, tu m’as convaincue. C’est l’heure de faire dodo. » Il la regarda se lever sans sourciller. « Très bien, je te retrouve demain pour le déjeuner. Tu me diras t’as coulé à combien. » « Moi aussi je t’aime » ironisa Rosie tout en ramassant son livre. « Allez, ciao. » Et elle repartit une fois de plus vers son dortoir, le cœur plus léger cette fois-ci.