Nom : Skasgard. Allez apprendre ça à un enfant ! Il lui en a fallut, du temps, pour arriver à le prononcer et à l'épeler sans souci. Ce n'est pas pour ça qu'elle vous pardonnera une erreur. Mais comme elle est terriblement magnanime, elle ne s'énerve qu'à la deuxième fois. Cependant, évitez de faire exprès de mal le prononcer ou de blaguer dessus, elle déteste ça. C'est pas parce qu'on à un nom compliqué que c'est rigolo.
Prénom : Saskia est son premier nom. Avec ça, pas besoin d'être voyant pour comprendre qu'elle n'est pas anglaise. Son second nom, celui qui donne lieu au petit "L." dans son dossier, est Lux. La lumière, selon ses parents. Blonde à la peau claire, sa mère se félicite encore d'être tombés dans le mille. Et son troisième prénom, celui que personne ne connait sauf ses parents et que personne n'emploie, est Eris. Vous comprenez pourquoi elle préfère ne pas en parler. Elle trouve ce prénom étrange, bien qu'avec les deux premiers, elle soit déjà bien servie en originalité.
Surnom : Peu de gens utilisent des surnoms. Elle ne se rebiffe pourtant pas trop, sauf si ils sont ridicules. Le seul surnom qu'elle ne supporte absolument pas, et qui pourtant est celui qui viendrait en premier à l'esprit de tout un chacun, est "Sass' ". On pourrait le refuser simplement pour ce qu'il est, mais son refus à elle est lié à son histoire. Et c'est pour cela qu'elle ne souffre aucune exception, qui que vous soyez.
Âge : Vingt ans, et toutes ses dents. Elle garde une apparence assez juvénile, ce qui l'oblige à souvent repréciser son âge.
Cursus, option(s) : Mademoiselle est étudiante en Justice Magique. En option, elle à choisi la Politique Magique Internationale.
Année scolaire : 10th. Encore quelques belles années devant elle, et déjà tant derrière...
Nature du sang : Mêlé. Elle n'a aucune honte à le dire, étant donné que le côté impur vient de la parenté vélane. Or, cette parenté confère certains avantages indéniables...

Caractère : "On ne sait jamais à quoi s'attendre, avec elle" vous diront certains. Et ils auront bien raison. Saskia est changeante, voire même lunatique. La plupart du temps de bonne humeur, elle peut changer du tout au tout en une seconde pour un mot, un geste. Elle est du genre à partir au quart de tour, et pour pas grand chose. Mais ça ne se manifeste pas par des hurlements, des insultes ou des claques. Non, c'est plus insidieux. Chez elle, ce sont plutôt des remarques acides, des piques et autres réjouissances. En fait, on pourrait croire que ça l'amuse, de mettre son prochain plus bas que terre. C'est d'ailleurs probablement le cas. Mais contrairement à certains, elle ne fait pas ça par plaisir. Elle n'ira pas vous embêter si vous ne lui avez rien fait. En vérité, elle est plutôt pacifique. Solitaire de nature, elle ne va jamais chercher le contact des gens qu'elle ne connait pas sans avoir une très bonne raison. Sa théorie est qu'une relation humaine, sur le long terme, est tout sauf utile. On finit toujours par souffrir, d'une façon ou une autre, son expérience le lui a prouvé. Elle refuse donc toute forme d'attachement trop fort. Rire avec quelqu'un, ou sortir avec quelqu'un passent très bien, mais il ne faut tout bonnement pas qu'elle aime réellement cette personne. Parce qu'elle sait qu'elle ne supporterait probablement pas de perdre quelqu'un à qui elle tiens une seconde fois. Alors quand elle sent qu'elle s'attache trop à quelqu'un, elle ne lésine pas sur les moyens pour éradiquer ce sentiment. Elle commencera par éviter la personne comme la peste, quitte à la rembarrer si elle vient d'elle même. S'il le faut, elle fera en sorte de provoquer une catastrophe dans le couloir pour détourner votre attention et filer à l'anglaise. En dernier lieu, elle n'hésitera pas à être carrément méchante avec vous pour vous dissuader d'essayer encore une fois. En fait, plus elle vous évite, plus elle vous apprécie, généralement.

Sinon, en règle générale, elle est plutôt du genre attachante, justement. Elle à une part enfantine en elle, qui restera probablement à vie. Souvent insouciante, elle est capable des pires stupidités pour un pari. Le cap ou pas cap est pour elle quelque chose de formidable, et elle ne manque jamais de relever un défi, quel qu'il soit. Elle a aussi cette capacité à mettre toujours le doigt sur ce qui ne va pas sans le faire exprès, la plupart du temps avec une précision assez déconcertante. De toute façon, c'est ce qu'elle est : déconcertante. Imprévisible. Ses réactions ne sont jamais celles auxquelles on s'attend, vous donnant constamment l'impression de ne pas la connaitre du tout. Charmeuse, elle n'en manque pas une avec les membres du sexe masculin. Ça vient probablement de la part de vélane en elle : elle adore être le centre de l'attention. Et quand elle s'en donne la peine, c'est souvent le cas. C'est aussi une vraie tête de mule, et quand elle a décidé quelque chose, vous pouvez être sur qu'elle n'en démordra pas de si tôt. Ça doit être à peu près la seule chose qui sera toujours constante chez elle. Déterminée, elle se donne les moyens d'obtenir ce qu'elle veut. Et la plupart du temps, ce qu'elle veut, elle l'a. Et pour avoir ce qu'elle veut, elle à appris à jouer du masque à un niveau olympique. Elle sait se composer un personnage au gré de ses besoins, et il faut bien l'avouer, c'est souvent utile.

Même si elle est donc souvent de bonne humeur, elle a parfois des coups de blues dévastateurs. Dans ces moments là, toute son innocence et sa joie de vivre s'envolent, et elle est a prendre avec des pincettes. Elle s'énerve pour un rien, fais la gueule toute la journée, et rembarre ceux qui essaient de comprendre ce qui ne vas pas. En l'occurrence, même si ils savaient, ils ne pourraient rien y faire. Et pour cause, ces coups de blues sont provoqués par Azraël, décédé, se rappelant à son bon souvenir. Il est difficile d'oublier une personne avec qui on a passé plusieurs années de sa vie, même en essayant. C'est pourquoi il vaut mieux éviter de prononcer ce nom devant elle, c'est un sujet très sensible. Et ne vous avisez pas de la taquiner dessus, elle pourrait vous réduire en bouille sans même s'en rendre compte. Elle est aussi terriblement indécise, et a toujours du mal à prendre une décision. Elle est capable de changer d'avis une douzaine de fois en moins de dix minutes sans aucune influence extérieure. De plus, elle déteste qu'on le lui fasse remarquer. Piquée au vif, son sang de vélane fait des siennes. Elle devient hautaine, voire carrément méprisante avec tout le monde.

Dernière chose : Saskia a un défaut incurable. Elle est maladroite comme pas deux. Il ne se passe pas un jour sans qu'elle provoque une catastrophe sans le faire exprès. Elle n'y peut rien : parfois, son corps ne répond tout simplement plus correctement à ses injonctions. Et dans ses cas là, tout peut arriver. Du renversage de verre plein à l'effet domino dans un couloir. Mais heureusement, la réputation que lui a faite ses sautes d'humeur la protège de toute représailles. Mieux, quand elle fait tomber quelqu'un sans le vouloir, on pense qu'elle l'a fait exprès. Alors forcément, ça ne lui attire pas que des amis, mais elle n'y peut rien, c'est comme ça. Alors quand on lui demande, elle élude, répond que ce ne sont pas vos affaires, ou ignore carrément la question. Parce qu'elle ne peut tout bonnement pas avouer de but en blanc qu'elle est maladivement maladroite. Pourtant, c'est assez évident.

But, espérances : Contrairement à la plupart des gens, Saskia n'a pas de rêve ultime, de but final. Tout ce qu'elle veut, c'est se faire une place à sa mesure dans le monde magique, quitte à devoir pousser des gens par dessus bord pour libérer de l'espace.
Craintes, peurs : Tomber amoureuse. Ça la terrifie. Elle s'imagine enchainée à une personne pour l'éternité comme l'a été sa mère, et c'est pour elle intolérable, trop contraire à sa soif de liberté.
Baguette : La baguette de notre demoiselle mesure un petite vingtaine de centimètres, et est constituée de bois de pommier. Selon le fabricant, Gregorovitch, le pommier est symbole de choix et de beauté. Bien trouvée, pour une demi vélane, donc. Elle contient un ventricule de cœur de dragon, ce qui la rend impétueuse, mais plutôt puissante. Elle est parfaite pour les gros sortilèges d'attaque et les petits enchantements.
Niveau scolaire global : Saskia a toujours réussi a se tenir en haut du podium sans trop se fouler. Cependant, être la meilleure est une exigence chez elle, et si elle en sent le besoin, elle sait très bien se mettre au travail. Mais globalement, elle est partisane du moindre effort, et ferra donc le strict minimum pour obtenir de bonnes notes.
Animal de compagnie : Un grand hibou au plumage immaculé nommé Fenrir, en référence au loup géant de la mythologie nordique, censé avoir tué Odin, le dieu des dieux. La bestiole est assez sauvage, et il faut souvent un bon moment pour le convaincre de porter un message. Mais l'avantage, c'est qu'il se nourrit seul, chassant dans la forêt environnante. Et tant mieux, parce que si elle devait penser à le nourrir tous les jours, la pauvre bête aurait déjà séché sur pied.

Le digne héritier de la famille Skasgard, voilà ce qu'elle devait être. Un père sorcier de bonne famille, une mère demi vélane, une destinée pavée d'or. Seulement, à peine était elle née que le monde s'écroulait sans crier gare. Ça à commencé par cet orage monstrueux, coupant l'électricité de l'hôpital, et forçant tous les patients à l'évacuation vers la ville la plus proche. Sa mère se plaisait à raconter que même si c'était une fille, elle deviendrait exceptionnelle, et que l'éclair ayant coupé l'électricité au moment même de sa naissance le prouvait. Si seulement... Mais la chance ne semblait pas vraiment être de son côté. Il y eut un mort lors de l'évacuation. En effet, le trajet fut trop long... On se l'imagine bien, sachant que Saskia est née au Svalbard. Les villes équipées de grands hôpitaux se comptent sur les doigts d'une main. Mais qu'importait, c'était un sang de bourbe. Rien de bien intéressant. Deux semaines plus tard, le père de Saskia partait. Une liaison stupide, voilà ce que ça avait été. Il était trop important pour rester avec elle, il avait une famille, des enfants, voyez vous ? Mais les vélanes ont une particularité, une particularité qui a scellé le destin de la petite fille. Une vélane ne tombe amoureuse qu'une fois, et ce pour l'éternité, irrévocablement. Le revers de la médaille qu'était sa beauté aveuglante. L'élu de son cœur faisait partie d'une grande famille de sangs purs. Voyant son cœur brisé d'un façon tellement violente qu'elle en devenait intolérable, la mère de Saskia tenta de mettre fin à ses jours. Elle ne réussit pas. Et ne refit pas de deuxième tentative, prise de remords à l'idée de laisser ce petit être, sa fille, seule. Cependant, elle ne vivait plus qu'à moitié, se laissant mourir à petit feu dans sa grande maison. C'est ainsi que Saskia fut condamnée à s'élever toute seule. Pas vraiment de parents pour le faire à sa place. Son enfance fut donc bien courte, et elle dut se prendre en charge seule à un âge complètement improbable. Elle a fait elle même ses expériences, et tout ce qu'elle sait de la vie, elle l'a appris seule. Si elle sait que le feu brûle, c'est parce qu'elle y a déjà plongé la main. Mais sa mère, nommée Alaë, n'était pas complètement effacée : elle lui appris plusieurs choses. Notamment qu'elle n'était pas n'importe qui. Son sang était meilleur que celui de n'importe quel sang pur, et elle la convainquit qu'elle n'avait qu'à se regarder dans un miroir pour se le prouver. Depuis, cette croyance est tellement ancrée dans sa tête qu'elle lui parait aussi évidente que le fait que la Terre soit ronde. Pour elle, c'est tout naturel.
Elle a grandi tant bien que mal, suivant sans peine le déménagement en Russie qui se fit à ses sept ans. Plus d'espace, plus de civilisation, plus de gens. Saskia ne recherchait pas vraiment le contact humain, mais comparé au Svalbard, elle trouvait la Russie agréablement chaude. Et oui, c'est possible. Et, fait non négligeable, elle apprit l'existence de la magie dès que sa mère la jugea apte à comprendre. Alaë n'était plus que l'ombre d'elle même, mais elle tenait à donner les quelques armes nécessaires à sa fille pour survire en ce bas monde. Et si elle ne lui en donna pas beaucoup, on pourrait dire que malgré tout, c'était plutôt du lourd. A onze ans, elle savait déjà se servir de son charme pour obtenir ce qu'elle voulait, et elle était incroyablement mature. Mais restait en elle une part d'enfant émerveillé de tout et n'importe quoi, une part d'enfant qui n'avait pas vraiment eu le temps de s'exprimer. Une part d'enfant qui resterait probablement à vie. La même année, elle déménageait en Angleterre et recevait la lettre tant attendue, qui lui annonçait son entrée prochaine à l'école de magie Poudlard. Et elle se plaisait à croire que c'était une nouvelle vie qui commençait...


Et voilà. Elle venait de rentrer à Poudlard. A peine les tours du château s'étaient elles dévoilées à son regard bleu qu'elle s'était sentie chez elle. Comme si les murs de pierre austères étaient les plus accueillants qu'elle ai vus depuis longtemps. Ce qui n'était peut être pas faux, si on en jugeait pas le manoir de la famille Skasgard dont le style était similaire. Toujours est il qu'elle était désormais élève à part entière, et qu'elle commençait déjà a creuser son trou. Glaciale voire hautaine avec les gamins qui avaient essayé de l'approcher, elle s'était rapidement fait sa petite réputation. Elle se sentait tellement différente de ces enfants... Ils étaient là, insouciants, comme si l'avenir n'était que bonheur. Pauvres inconscients. Elle avait pitié d'eux. Elle, elle avait eu le temps de se faire à l'idée : la vie n'est jamais qu'une succession de déceptions, entrecoupées de moments de calme nommés 'bonheur'. Elle avait grandi comme ça. Eux, le choc ne serait que plus violent quand ils tomberaient dans la vie réelle. Alors, leur donner un avant goût du futur n'était pas méchant, non ? C'était même un service qu'elle leur rendait, si on allait par là. Elle ne se gênait donc pas pour appliquer la loi du plus fort sans retenue. Sa première année se passa donc en toute tranquillité. Elle adorait sa nouvelle vie, où sa baguette avait pris la première place dans la liste des choses qui lui tenaient à cœur. Liste déjà bien courte.

C'est lors de sa quatrième année qu'elle rencontra celui qui allait changer sa vie, qu'elle le veuille ou non. En ce temps là, elle avait déjà assis sa réputation, se contentant de la paix qu'elle lui offrait. Elle ne visait même pas une place de fille populaire, celle ci impliquant d'avoir une troupe de gamines gloussantes à son service. Oui, certains auraient apprécié. Elle, elle savait déjà qu'une seule lui tapait assez sur le système pour qu'elle lui passe l'envie de la suivre, alors une troupe entière... elle aurait fait un massacre. Et malheureusement, les massacres étaient interdits par le règlement. On était en fin d'après midi, et sa préoccupation du moment, était de descendre en flammes une première année d'un tête de moins qu'elle qui avait osé lui tenir tête. A propos d'un livre, si elle se souvenait bien. En effet, elle était à la bibliothèque. « Elle a fait quoi pour mériter ça ? » Elle détourna vivement, et planta son regard dur sur celui qui venait de l'interrompre. Et elle le reconnut immédiatement. Azraël Holloway, un an de plus qu'elle, et une réputation de tombeur en série. Ce qui en l'autorisait en aucun cas à venir l'embêter pendant qu'elle... éduquait la jeunesse. « La même chose que toi : elle m'énerve. » Le jeune homme sembla s'amuser de cette réponse pourtant pas franchement gentille, et sourit. « Ravie que ça te fasse rire. Maintenant, si tu permets... » Bah oui, elle avait pas toute la journée. En l'occurrence, elle avait un devoir sur les potions de guérison à rendre pour le lendemain matin. « En fait, je permet pas. Je me demandais, tu n'aurais pas besoin d'aide pour ton devoir par hasard ? » Saskia ouvrit de grands yeux étonnés, et éclata de rire. Non mais, il sortait d'où celui là ? Et puis, comment il savait qu'elle avait un devoir ? « Pitoyable, comme technique d'approche. Mais j'allais partir. » Un mensonge éhonté, mais bon, elle n'allait pas le laisser penser qu'elle pouvait avoir besoin d'aide, ou même qu'elle acceptait sa présence. « Ah bon ? Quinze lignes, ça ne fait pas beaucoup, pour un devoir. Enfin, comme tu veux. Je vais t'aider à porter tes affaires. » Elle lui jeta un regard noir, et tourna les talons. Il en avait pas marre, d'avoir raison ? Elle ne se demanda même pas pourquoi il décidait subitement de s'intéresser à elle, et récupéra rapidement ses affaires. Mais Azraël avait été plus rapide, et tenait déjà sa pile de livres. Elle eu beau arguer qu'elle n'avait aucunement besoin de son aide, il ne répondit que par des sourires. Et dix minutes plus tard, il étaient tous les deux en direction de leur salle commune.


« AAAAAAZ' ! » La voix claire de Saskia résonnait dans les murs de la salle commune. C'est là qu'elle se tenait, devant l'escalier qui menait au dortoir des garçons. Elle venait surement de réveiller tout le bâtiment, et elle s'en fichait royalement. Seul comptait un seul garçon : Azraël. Le plan était simple : le réveiller, si possible violemment, et descendre dans la Grande Salle pour aller manger. Il était près de huit heures et demie, elle mourrait de faim, et ce stupide grand blond n'était toujours pas descendu. Elle était désormais en huitième année. Sa toute première en cycle Universitaire. La seconde d'Azraël. Alors, elle, elle tenait à soigner son entrée. En effet, c'était le premier petit déjeuner normal de l'année. Autant dire qu'elle avait soignée les apparences : cheveux parfaitement disciplinés, maquillage léger, et tout ce qui va avec. Depuis 4 ans, tout avait changé. La vie était devenue plus facile, plus simple. Plus heureuse, aussi. Grâce à qui ? Vous vous en doutez surement déjà. Il était devenu plus qu'un ami. Une seconde moitié d'elle même, la seule et unique personne pour qui elle aurait tout fait. Elle aurait pu se jeter sans aucune hésitation entre un Avada et lui. Elle le connaissait par cœur, et pour elle, il était le frère qu'elle n'avait jamais eu. Non, il était plus, bien plus. Une âme sœur. Ils étaient sortis ensemble, un temps. Et puis ils s'étaient rendus compte qu'une simple relation de couple n'avait aucune commune mesure avec la relation qui les unissaient. Alors ils avaient officiellement rompu. Officiellement. De l'autre côté du miroir, rien n'était clair. La frontière entre amis et amants étaient tellement ténue qu'ils la franchissaient tous les jours dans les deux sens. « J'arriiiiive ! » La chemise à moitié mise, les cheveux ébouriffés et l'air dans le pâté, Azraël surgit de l'étroit escalier, en tentant vainement de finir de s'habiller correctement. « Franchement, on a pas idée de faire lever les gens à une heure aussi indue, non mais, Sass', j'y crois pas... » Encore ce surnom horrible ! Il n'en démordait pas, elle pouvait râler tant qu'elle voulait, bouder, il continuait de l'appeler comme ça. Il grommelait dans sa barbe, visiblement mécontent. Pff, les vacances l'avaient ramolli ! Elle leva les yeux au ciel, lui posa un baiser sur la joue en guise de bonjour, et entreprit de refermer elle même sa chemise. Puisque qu'il en était visiblement incapable...« 'jour... Wahh, tu comptes éblouir tous les pauvres représentants du sexe masculin, aujourd'hui ? » Elle devait prendre ça comme un compliment ? Soupirant comme si elle avait affaire a un gamin, elle lui attrapa la manche, et le tira derrière elle. Direction la Grande Salle. Il n'entendait pas l'appel de son estomac ? Si il n'était pas satisfait dans les dix prochaines minutes, ça commencerait à faire des bruits horribles. Qui pour le coup, seraient réellement bien audibles. « Seulement toi, tu le sais bien. » Ses paroles, lâchées sur un ton badin, eurent le mérite le faire éclater de rire. Fallait croire qu'elle avait un talent humoristique caché. En fait, tellement bien caché qu'il devait être le seul à la trouver drôle. Il passa un bras autour de sa taille, et ils partirent vers la nourriture tant désirée. « Et bien, mission accomplie ! »


« Sass', on devrait pas être ici. » « Je déteste ce surnom. » Bon, elle avait un peu menti. Mais qui s'en doutait ? Oui, lui, surement. A force, elle s'était habituée à ce surnom, jursqu'à le considérer comme un second prénom. Mais elle ne lui ferait certainement pas le plaisir de lui avouer. « Mais quelle idée, aussi ! Le lac est aussi joli en journée, tu sais. »« Non, justement. Y'a plein de gens qui y passent tout leur temps. La nuit, c'est calme. De toute façon, si je t'avais pas dit que j'y allais, tu m'aurais fait une scène. Et c'est toi qui a voulu venir avec moi. » Ahah ! L'argument qui faisait mouche. De toute façon, il s'agissait juste d'aller au bord du lac, rien de bien terrible... Elle n'avait même pas envie de se baigner. Pour le moment. Ils arrivèrent vite au petit lac, qui était plus un gros étang qu'un lac, plongés dans l'obscurité. Instinctivement, elle se dirigea vers un arbre proche pour s'asseoir à son pied. Elle fut devancée par Azraël, mais pas gênée le moins du monde, elle s'assit contre lui, calée entre ses jambes. « Eh, je suis pas ton fauteuil ! » Ah, il voulait jouer à ça ? Un faux sourire d'ange plaqué sur le visage, elle répondit avec toute l'innocence du monde. « Tu veux que je m'en ailles ?» « ... Non. », grommela - t -il. Elle se retint d'en rajouter une couche, se cala confortablement, et plongea ses yeux dans l'eau noire qui malgré le silence, n'était pas lisse. Elle était agitée de petites rides, comme si des dizaines de petits êtres se déplaçaient sous la surface. Ce qui était probablement le cas. Derrière elle, Az' avait posé sa tête sur son épaule, et croisé ses deux bras sur son ventre. Si elle s'était vu comme ça quelques années plus tôt, elle en aurait probablement vomi. Actuellement... elle n'y pensait même pas. Incroyable comme elle avait changé. « Je n'ai jamais fini mon devoir. » « De quoi tu parles ? » « Dans la bibliothèque. Il y a 4 ans. » « Oh ! ... Je savais que tu m'avais menti. » « Même pas vrai. Tu m'as suivi comme si tu avais été un gamin énamouré. » L'idée que ça ait pu être le cas ne lui traversa même pas l'esprit. Il lui aurait bien dit, sinon, depuis le temps ? Même pendant la courte période où ils avaient été officiellement ensembles, il ne lui avait jamais dit qu'il l'aimait. Enfin, autrement qu'amicalement. « Hum... N'empêche, regarde où on en est, quand même ! Ma technique marche admirablement bien. » Voilà. C'était toujours comme ça. Il fallait toujours qu'il y en ait un qui provoque l'autre. Piquée au vif, Saskia se retourna, se retrouvant ainsi à califourchon sur ses cuisses. « Ta "technique" ? Parce que je ne suis qu'un objectif ? Je te signale que tu pourrais encore être en train de porter mes livres, alors un peu de respect. » Elle affichait une moue d'enfant boudeuse, agacée. « J'adore quand tu t'énerves. » La goutte d'eau qui faisait déborder le vase. « Ah ouais ? »Sans plus de cérémonie, elle défit les bras d'Azraël de sa taille, se releva, et fit quelques pas vers la rive, lui tournant résolument le dos. Elle détestait ce sourire radieux qui s'affichait sur ses lèvres quand il réussissait à l'énerver. Et encore, il ne l'avait jamais vue vraiment en colère. « Ouais. »Elle sentit ses bras l'emprisonner une seconde fois, et Az' chercha son cou avec ses lèvres à travers sa cascade de cheveux blonds. C'aurait été trop facile de céder, maintenant, hein. Il allait lui en falloir un peu plus pour se faire pardonner. Même si il n'avait techniquement rien fait. Souple, elle se glissa hors de son étreinte, et ft demi tour pour retourner vers le gros arbre. Elle entendit un grommellement agacé derrière elle, mais n'y prêta aucune attention. Elle croisa le bras sous sa poitrine, et tourna la tête, distante. Une vélane au clair de lune, impérieuse, inaccessible. Sauf pour lui. Sans lui laisser le temps de réagir, il la bloqua contre l'arbre. De chaque côté, un bras, et devant, lui. Impossible de se faire la belle. « On ne peut pas toujours fuir. » « Mais on peut faire fuir. » A son tour d'afficher un sourire victorieux. Sa baguette était pointée sur sa taille, formant un léger pli de tissus. Certes, il savait qu'elle ne lui lancerait jamais de sort. Mais c'était quand même amusant d'en avoir la possibilité. « Tu parles. » Bien sûr qu'elle parlait. Et même plutôt bien, quand il s'agissait d'arriver à ses fins. Sauf qu'elle n'eut pas le temps de lui répondre. Ses lèvres s'écrasèrent soudainement contre les siennes, tuant dans l'œuf toute velléité de résistance. Le temps sembla s'arrêter, et il ne reprit son cours que lorsqu'elle fut à cours d'oxygène. « Alors, tu regrettes toujours d'être venu ? » Chacun son tour de titiller l'autre, hein. « Question stupide. Je n'ai jamais regretté. »


Les vacances. Comme elle les avait espérées, celles là... Et voilà, elle étaient enfin là. Elle était de retour au manoir familial, même si elle avait largement l'âge d'aller ailleurs. Mais c'était chez elle, et trois mois par an, ce n'était pas beaucoup... Surtout quand on voyait sa mère dépérir à vue d'œil. L'absence de celui qu'elle aimait, puis de sa fille, la tuait à petit feu, bien qu'elle proteste vivement si jamais quelqu'un avait le malheur de l'insinuer. Azraël était avec elle. Il était là pour deux semaines, et partait donc dans trois jours. Et elle se demandait déjà comment elle allait bien pouvoir faire pour se débrouiller après son départ. Elle regrettait de devoir infliger ça à Azraël, mais ce n'était pas vraiment des vacances entre amis qu'ils passaient. Elle se sentait plutôt comme une garde malade, sa mère menaçant à chaque instant de retomber dans une grosse dépression. Elle avait l'impression que quand elle était là, ça allait mieux, bien que ce soit peut être une impression. Elle rechignait donc à la quitter pendant les vacances. Elle était sa seule et unique famille, sa seule parente. Sans elle, elle n'était plus qu'une orpheline. Ce jour là, elle avait demandé à Azraël d'aller faire des courses (oui, pas très classe, mais bon). Et une fois seule avec sa mère, elle s'était retrouvée complètement désœuvrée, au point d'allumer la télé, ce qu'elle ne faisait que très rarement. Le hasard du zapping s'était porté sur une chaine d'informations, qu'elle suivit d'un œil distrait. Les problèmes des moldus ne l'intéressaient que très vaguement. « ... venons juste d'arriver sur les lieux de l'accident. Un homme roulant à contre sens à heurté une autre voiture, provoquant un carambolage titanesque. La circulation a été bloquée, et vous pouvez voir derrière moi les restes des voitures. Les pompiers essayent actuellement d'extraire les survivants... et ceux qui ont succombé au choc. Restez en direct avec nous, nous vous tiendrons au courant de l'évolution des évènements. » Une petite tache de couleur sur l'écran accrocha son regard. Un tache rouge... une voiture de sport. Une voiture de sport qui ressemblait beaucoup, beaucoup trop à celle qu'avait eu Azraël pour son dernier anniversaire. Un mauvais pressentiment la prit aux tripes, et elle chercha à se convaincre qu'il y avait des dizaines d'autres voitures identiques tandis qu'elle cherchait désespérément son portable. Elle composa son numéro, en le suppliant de décrocher. Elle sentit le sang se retirer complètement de son visage en entendant une voix amorphe lui annoncer que la communication n'avait pas pu être établie. Chacun de ses nerfs menaçant de lâcher, elle s'éjecta du canapé et fonça vers la sortie à une vitesse dont elle ne se serait pas crue capable.

Quinze minutes plus tard, elle apprenait qu'Azraël avait été retrouvé. Mort. Outre l'impression qu'on venait de lui arracher brutalement une partie d'elle pour la coincer entre le sol et un marteau piqueur, elle eut l'impression que plus rien n'avait de sens. Le monde se flouta autour d'elle. Elle ne fondit pas en larmes. Une seule et unique goutte salée glissa sur sa joue, incendiant la peau qu'elle touchait. Un policier la reconduit chez elle, convaincu qu'elle était incapable de le faire seule. Ce qui était probablement le cas. Enfermée dans sa chambre, elle se laissa glisser contre le mur, et resta ainsi, assise par terre. Elle aurait bien pu se laisser aller, mais elle en était incapable. Les larmes ne sortaient pas. Elle n'aurait jamais cru que l'expression 'avoir le cœur brisé' puisse être aussi juste.


Les vacances étaient bel et bien terminées, et sa vie avait du reprendre son cours. Sans lui. Petit à petit, elle s'était persuadée que tout était de sa faute. Si elle ne l'avait pas laissé faire, ce jour là, dans la bibliothèque, il ne se serait jamais attaché à elle, n'aurait jamais passé ses vacances avec elle. N'aurait jamais eu cet accident. C'était évident, elle l'avait indirectement tué. S'autoriser à aimer quelqu'un avait été une monumentale erreur, qu'elle ne referait pas de si tôt. Désormais, tout sentiment de ce type était banni de son existence. Si on y réfléchissait, c'était dans l'intérêt général, puisque qu'apparemment ceux qu'on aime meurent rapidement. Pas d'amour, pas de mort. Parfait. Plus de préoccupations, de limites et autres futilités. Tout ça promettait d'être amusant.

Votre famille : Une famille est un bien grand mot. Privée de père, Saskia est à deux doigts de voir partir sa mère, enfoncée trop profondément dans sa dépression. Sa mère, une demi vélane, est donc sa seule et unique famille. Saskia n'est donc pas totalement humaine. Et ça lui plait. Elle se sent ainsi au dessus de la masse de l'élève moyen de Poudlard, et cette différence est tout bonnement fantastique à ses yeux. Quoi de mieux que de se différencier jusque par le sang des autres. Quand à son père... Elle n'a pas la moindre idée de qui il peut bien être. Sa génitrice n'a jamais voulu lui donner de nom, ne voulant pas qu'elle le recherche. Et de toute façon, son importance est toute relative pour elle. Certes, sans lui elle ne serait pas née. Mais elle peut parfaitement vivre sans lui. La preuve, elle le fait depuis vingt ans. Elle ne veut même pas savoir qui il est, convaincue qu'il lui apporterait plus d'ennuis que de bonheur. N'avoir personne pour lui imposer des limites, ça lui va parfaitement bien.

Pseudo : Stone, plus souvent surnommée caillou.
Âge : Bah alors, on demande l'âge des demoiselles ?
Comment avez vous connu le forum ? : By Bazzart (:
Avatar souhaité : Jessica Stam. (l)
Présence : Au moins 4/7. J'essaie de me connecter tous les jours, et je réponds au rps généralement assez rapidement.
Le mot magique ? : Dobby président ! En passant, je voudrais m'excuser pour la fiche avortée. Je n'ai pas eu le temps de la finir, et je suis allée un peu trop vite. Mais j'ai eu un vrai coup de cœur sur ce forum, et je ne l'abandonne pas. Je recommence donc une fiche, différente, qui me prendra surement un peu de temps vu que je n'ai pas la possibilité de me connecter tous les jours, mais celle ci sera terminée dans les règles (: