Malgré tout ce qui s’était passé durant les vacances d’été, l’école de sorcellerie Poudlard n’avait pas tellement changé. Certes, on voyait bien en se promenant dans l’école que pleins de choses avaient étés modifiés ou reconstruites, mais cela ne changeait pas grandement l’ambiance qui régnait dans l’établissement. La plupart des élèves continuaient à s’en prendre aux nés-moldus et en réalité, cela était encore plus violent depuis les récents événements au sein du gouvernement magique. Cela rendait la jeune fille complètement furieuse mais comme tout le monde, elle avait finit par s’y habituer. S’habituer à être exclue des autres, à avoir sa salle commune éloignée de tout dans le parc, et toutes ces choses là qui avaient pour seul but de rendre la vie des nés-moldus misérables. Elle avait réellement du mal à comprendre le comportement des autres mais tout ce que cela lui avait appris était que dans des cas comme cela, on repère directement nos vrais amis des faux. Les vrais amis restent avec nous pour nous soutenir et nous aider, tandis que les faux amis deviennent soudainement nos ennemis et se lient à l’avis général pour ne pas se mettre en danger. Des amis comme cela, elle en avait remarqué pas mal dans son entourage et bien souvent, elle avait été déçue par leur attitude mais soit, c’était leur choix.

La journée d’études était à présent finie et vu comme cette journée avait été morose, elle n’en était pas déçue. L’envie de se retrouver seule sur son lit et de pouvoir penser à tout ce qu’elle voulait s’était faite de plus en plus présente au cours que la journée avançait. Elle, qui autrefois avait du mal à se passer des ses amis, était devenue plutôt solitaire et rester seule était quelque chose qu’elle savait apprécier maintenant. Au moins, elle pouvait être sûre que personne ne la jugerait ou ne serait là pour lui faire des remarques désagréables. Elle avait traversé le parc de l’école d’un pas très rapide, très pressé, pour pénétrer dans la très petite salle commune des Grindelmonk. Elle se sentait tellement bien en ce lieu. Pas aussi bien qu’elle aurait pu se sentir dans son ancienne salle commune et lorsque tout le monde n’en avait pas après eux, mais même si le confort n’y était pas terrible, elle appréciait le fait de pouvoir se retrouver avec les siens. Avec des élèves qui vivait chaque jour, les mêmes choses qu’elle. Après avoir constaté que la pièce était peu bondée, elle se dirigea vers le dortoir dans le but de chercher un livre dans ses affaires, pour s’occuper. A peine eut-elle pénétrée le dortoir des filles qu’elle remarqua qu’une autre jeune fille était assise sur son lit et instantanément, elle haussa un sourcil. Pourquoi une fille qu’elle ne connaissait pas était assise sur son lit ? A mesure qu’elle s’approchait, elle remarqua que la jeune brune regardait les photographies posé sur le chevet de Scarlet avec intérêt, ce qui eut le don d’inquiéter la jeune brune. « Heu… Salut… Qu’est-ce que tu fais ? » balbutia-t-elle lentement.

Il ne semblait pas à Scarlet qu’elle ait déjà adressé la parole à cette jeune fille qui se tenait assise sur son lit, mais elle se souvenait l’avoir déjà vu plusieurs fois dans le dortoir et dans la salle commune, sans jamais avoir eu l’occasion de la rencontrer plus amplement. Cela en était donc plus bizarre que cette fille soit assise sur son lit, qu’elle ne la connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Il lui semblait qu’elle portait un prénom peu courant comme Dana, ou Darya, quelque chose dans le genre, elle n’arrivait plus très bien à se rappeler. Scarlet continuait de s’approcher de la jeune fille avec intérêt. Elle n’appréciait pas vraiment le fait que quelqu’un soit assis sur son lit comme si celui-ci était le sien et de plus qu’elle regarde les photographies qui trainait sur son chevet, était selon Scarlet, totalement irrespectueux. Et puis d’ailleurs, pourquoi s’intéressait-elle à des photographies représentant son arrière-grand-mère et d’autres membres de sa famille ? Cela n’avait pas d’importance, sauf pour ceux qui sont directement concernés. La réaction de la rousse eût don d’inquiéter encore un peu plus la jeune brune qui était à présent postée quelques centimètres devant la jeune fille. L’espace d’un instant, Scarlet se dit que cette fille était probablement folle. «Où est-ce que tu as trouvé ça ? Tu as fouillé mes affaires ou je rêve ? » Comme première réaction, Scarlet se contenta d’arquer les sourcils en guise d’étonnement. Si cette fille croyait reconnaître quelqu’un qu’elle connaissait sur cette photographie, elle se trompait évidemment puisque cela était totalement impossible. Il n’y avait donc que la solution de la folie qui se présentait puisqu’en plus de cela, la rousse l’accusait de vol. Même si cela aurait pu être le genre de Scarlet de fouiller dans les affaires des autres, voir de prendre certaines choses qui pourraient l’intéresser, elle ne l’aurait pas fait au sein des élèves de sa maison mais plutôt au sein de la maison ennemie. Et puis, à quoi bon voler un cadre photo avec quelques personnes dessus ? Non mais franchement. Malgré l’agressivité de sa comparse, Scarlet décida de garder son calme pour tenter de régler cela le plus rapidement et pouvoir commencer sa lecture. « Non, je n’ai pas fouillé tes affaires, loin de là. » Elle attendit quelques secondes avant de poursuivre pour voir la réaction de la jeune rousse et en profita pour s’asseoir sur le lit face au sien. « Et je ne l’ai pas non plus trouvé puisque c’est à moi. Ca représente des membres de… ma famille. »

Assise sur le lit d'une personne qu'elle ne connaissait pas, les cheveux ébouriffés à force de trifouiller dans tous les sens des cadres-photos qui ne lui appartenaient pas, Dahlia avait l'air d'une folle tout droit sortie de la pire geôle d'Azkaban. La rousse était tellement consternée par sa découverte qu'elle se fichait bien des regards interloqués que lui lançaient ses camarades de chambrée. Elle avait beau retourner les photographies dans tous les sens, regarder une, deux, dix fois d'affilées ces photographies immobiles, purement moldues qui ne pouvaient lui répondre, elle n'avait plus aucun doute, c'était bien celle qu'elles gardaient dans son album photo au fin fond de sa valise. Puis elle sursauta lorsque la propriétaire du lit, une jeune femme brune apparut et la prit en flagrant délit de ... quoi exactement ? C'était surement elle la psychopathe dans l'affaire ! « Non, je n’ai pas fouillé tes affaires, loin de là. » déclara-t-elle calmement, en plantant ses prunelles sombres dans celle de Dahlia. Celle-ci prit un air offusqué et ouvrit la bouche pour répondre. Ok, c'était elle qui était en train de fouiller dans ses affaires mais pour sa défense, elle avait une très bonne raison ! Quel genre de personne volerait les photos d'une autre pour se les approprier et les faire passer pour sa propre famille ? QUI ? « Et je ne l’ai pas non plus trouvé puisque c’est à moi. Ça représente des membres de… ma famille. » finit la brune, en s'asseyant sur son lit. Elle poussait le vice un peu loin pensa la rousse mais Dahlia la dévisagea et constata qu'elle ne mentait pas, ou du moins qu'elle était extrêmement convaincu par ce qu'elle disait. « L'une de nous deux ment, c'est sur. Et il n'y a qu'un seul moyen de savoir qui. » souffla-t-elle, d'un ton un peu trop théâtral. Sur ces mots, elle se leva, se dirigea vers son propre lit pour plonger les deux mains dans sa valise et y retira un ouvrage très épais et protégé par une couverture de cuir bien conservée. Elle vint ensuite se rasseoir près de la brunette dont elle ignorait toujours le nom et feuilleta d'une main experte l'album de photos qu'elle connaissait par coeur. « Tiens c'est là. » Et surprise, les photos de Dahlia étaient toujours là mais elles ressemblaient comme deux gouttes d'eau à celle posées sur le chevet de la jeune femme. « Ok, c'est vraiment flippant. Tu n'as donc pas volé mes photos mais je ne suis pas devenue complètement folle non plus. » Son cerveau fulminaient, elle ne comprenait pas comment cela pouvait être possible, comment elles pouvaient avoir toutes deux les mêmes photos et affirmer qu'elles représentaient des membres de leur famille et ne s'être jamais vu auparavant. A moins que... « A moins qu'on ne soit de la même famille. Mais... mais c'est impossible puisque je ne me rappelle pas avoir un quelconque parent sorcier ! » fit-elle d'une voix grave et bouleversée.